Echappant aux griffes du Magisterium, Lyra se voit offrir une aide inattendue qui lui permet de reconstituer un peu plus son passé tout en restant à l'abri du Magisterium.
VIDEO
S01E03 : Les Espions
Durée : 58 minutes
1ere diffusion (BBC One) : November 17th, 2019 8pm
1ere diffusion (HBO) : November 18th, 2019 9pm
1ere diffusion France (OCS) : 19 novembre 2019, 20h40
Réalisation : Dawn Shadforth
Photographie : Suzie Lavelle
Scénario : Jack Thorne
Musique : Lorne Balfe
Lyra : Dafne Keen
Pantalaimon : Kit Connor
Tony Costa : Daniel Frogson
Homme aux yeux clairs : Nabil Elouahabi
Benjamin de Ruyter : Simon Manyonda
Marisa Coulter : Ruth Wilson
Le Maître : Clarke Peters
Carlo Boreal : Ariyon Bakare
Farder Coram : James Cosmo
Ma Costa : Anne-Marie Duff
John Faa : Lucian Msamati
Fra Pavel : Frank Bourke
Homme au teint pâle : Jamie Wilkes
Raymond Van Gerritt : Mat Fraser
Jack Verhoeven : Geoff Bell
Thomas : Robert Emms
5.4 millions de spectateurs ont regardé cet épisode sur BBC One au Royaume-Uni lors de sa diffusion (7.21 millions avec replay et visionnage en ligne sur 7 jours et 8.25 millions sur 28 jours ; Source )
Etrange épisode que ce troisième volet, qui réussit à inclure énormément de scènes d'actions sans pour autant pleinement embarquer le spectateur derrière ses belles séquences et ses qualités esthétiques toujours indéniables.
Il y a en effet tout un tas de bonnes surprises et c'est les Gitans du titre de l'épisode qui emportent logiquement la palme. Ainsi, Farder Coram devient un être humain avec
un cœur une fois au contact de Lyra : si les deux premiers épisodes ne lui laissaient pas grand espace, il acquiert enfin la dimension qu'on attend de lui. Il en va de même avec Tony Costa
(qui a la classe absolue) ainsi que sa mère, Ma Costa : tout en étant à des lieues de l'image qu'elle laisse dans les romans, Marie-Anne Duff se dépatouille fort bien du rôle en donnant une vraie
humanité à son personnage et instaure une belle complicité à l'écran avec Lyra (notamment par la jolie scène de la gazinière). Quelques regrets toutefois : d'abord la scène où est révélée
l'identité de la mère de Lyra (empruntée et statique avec des dialogues criés dans le vent par-dessus un ruisseau : difficile de ressentir grand chose) puis le conseil des Gitans où le bourru
Lord Faa perd l'occasion de prendre la dimension de leader naturel qu'on lui cherche encore...
Il y a plein de bonnes choses à dire aussi du rôle de Benjamin, pivot de la meilleure scène d'action de la série jusque là et éussie et prétexte judicieux à l'évocation de la disparition
des daemons à la mort des humains (et donc de cette fascinante scène du singe doré totalement ahuri devant les particules qui se dispersent) et à en remettre une couche sur les instabilités
chroniques de Marisa, sa violence quand elle perd les pédales et son aversion du vide (entre son numéro d'équilibriste et la défenestration dont elle est témoin, elle a sa dose).
Si les décors sont toujours au top et que les accessoires sont bluffants (citons les espions mécaniques et les gros plans du magnifique aléthiomètre à la forme joyeusement rebelle),
le rythme de l'épisode reste malheureusement le point noir. Après une scène pré-générique bien trop courte et confuse, les séquences s'enchaînent vite - souvent trop vite - conséquence
d'une surcharge d'informations à amener sur la durée de cet épisode de transition et ce n'est pas l'humour ponctuel pourtant bienvenu (le sabot de Boreal, après les contravention) qui
suffira à alléger l'impression finale. Comme Lyra, nous retenons notre souffle tout l'épisode, inquiet de ce qui va nous tomber dessus; heureusement, nous faisons route vers Trollesund et
serons ravis d'y inspirer à pleins poumons l'aventure dès l'(excellent) épisode suivant.
Haku