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A la Croisée des Mondes
Philip Pullman
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La lettre de Pullman
(Read in English)

     Entre 2005 et 2007, Philip Pullman a écrit régulièrement à ses lecteurs via des newsletters sur son site officiel, alors que les réseaux sociaux n'étaient encore que balbutiants. L'occasion pour lui de nous parler des livres qu'il était en train d'écrire, de la pièce de théâtre qui se jouait alors au National Theater de Londres, du film La Boussole d'Or alors en préparation ou de tout ce qu'il souhaitait partager. Pour les lecteurs non-anglophones, Cittàgazze traduisait alors les lettres.
     Cette page vous propose ces versions francophones...

     Bonne lecture !


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    Octobre 2006

      Par une journée inconfortable et anormalement chaude pour la saison, je m’assoie ici et essaie de ne pas penser au réchauffement climatique. Mais c’est difficile. Est-ce que cette peur va passer comme toutes les autres peurs dont je me souviens – la guerre nucléaire, la surpopulation menant à des famines de masses, le trou de la couche d’ozone, les pluies acides ? En fait, pour être exact, ces problèmes n’ont pas disparu. C’est juste que les nouveaux semblent plus gros que les anciens.

      Je vais donc mettre tout cela de côté et parler du livre qui vient d’être publié, et que toute personne fascinée par l’univers d’A la Croisée des Mondes trouvera fascinant. Le livre s’appelle The Elements of His Dark Materials: A Guide to Philip Pullman’s trilogy, et est écrit par Laurie Frost. Je savais depuis quelques temps que cette Laurie y travaillait. Je suis sûr qu’il y a eu des moments où elle a regretté de se lancer dans un projet où la tâche à accomplir grandissait encore et toujours entre ses mains, mais c’est là un travail de référence, d’une telle compréhension de la totalité des facettes de l’œuvre, qu’il me laisse sans voix. Tous les personnages, même jusqu’au plus brièvement mentionné, sont entièrement décrits, avec leur daemon, et chaque référence est pointée, tous les lieux sont complètement décrits, y compris les différents mondes que Will ouvre pendant quelques instants avec le poignard subtil avant de les refermer aussitôt ; il y des parties sur l’aléthiomètre, sur le poignard subtil, et sur le miroir d’ambre ; il y a de longs articles complets sur la philosophie, la psychologie et la théologie en arrière-plan de l’histoire, aussi bien que sur la science que j’ai utilisée ; il y a des analyses des structures sociales et politiques des différents mondes du récit ; chaque minéral, animal, oiseau ou plante mentionnés où que ce soit sont tous listés, avec tous les éléments technologiques que j’ai inventé ; et il y a une excellente section sur les allusions faites – à la religion, à la littérature, aux mythes. Je ne peux qu’encenser au plus haut point cette prouesse d’organisation et de compréhension. Il y a eu au moins une dizaine de livres publiés sur la trilogie à ce jour, certains très académiques, certains sur les implications religieuses de l’histoire, certains très principalement biographiques ; mais celui-ci est le plus complet, le plus précis, le plus impressionnant. Je peux seulement dire que lorsque je le lis, je suis surpris de voir à quel point je suis intelligent.

      Et je vais sûrement me tourner vers lui chaque jour où j’écrirai The Book of Dust. C’est une énorme aide me permettant de me rappeler de ce qu’il faut à propos des personnages et des autres choses, comment certaines choses sont faites dans le monde de Lyra. Il va être sur mon étagère, à côté de mon dictionnaire favori, qui est celui de la Chambre [un dictionnaire de référence, NdT.], et je le verra tomber graduellement en lambeaux au fur et à mesure que je le consulterai. Et alors, bien sûr, je devrai en racheter un autre.

      C’est publié chez Fell Press pour $24.95 [NdT : 20.83 € sur Amazon]. Le code ISBN est 0-9759430-1-4. Vous pouvez l’acheter ici : The Elements of His Dark Materials

      Le film Les Royaumes du Nord avance bien. J’ai passé la journée d’hier aux studios Shepperton, rencontrant une partie de l’équipe, y compris Sam Elliott, qui interprète Lee Scoresby. La ressemblance entre Sam et le Lee dans ma tête est étonnante. Son Lee a toute la présence, l’expérience, l’intégrité cabossée, l’humour et le courage de l’aéronaute qui est entré dans mon histoire il y a treize ans. Je ne peux imaginer un meilleur casting, et les costumes et décors sont tout simplement épatants. Ils filmaient la scène où Lyra approche Iorek Byrnison au camp des gitans et lui demande de la mener au village près du lac, parce que l’aléthiomètre lui a dit qu’il y avait quelque chose qu’elle devrait voir là-bas. Dakota devait parler dans le vide, puisque, bien sûr, Iorek sera créé pixel par pixel sur un ordinateur quelque part ; mais sa voix est doublée par Nonso Anozie, et par un ours on ne peut plus réel.

      Le plateau a été construit sur une vaste et solide scène, un bâtiment plus grand que bien des hangars à avions, et en me promenant entre ses quatre murs, du sol au grenier, il y avait une toile absolument gigantesque, peinte avec un panorama arctique de montagnes gelées sous un ciel noir. Le campement des gitans était monté entre de grands blocs de glace et des congères – c’était également une neige très convaincante – les tentes et le feu de camp paraissaient merveilleusement vrais.

      J’ai vu la scène qui a été filmée la veille : Iorek, chargeant pour sortir de la maison à Trollesund où il avait récupéré son armure, Lyra lui ordonnant de ne tuer personne, et Lee avançant pour prévenir tout grabuge. Quand vous voyez le nombre de prises pour une même scène, et ensuite tous les différents angles de prises de vue, vous prenez vraiment conscience du point auquel les films sont faits de petites pièces, tout comme les mosaïques sont faites de petites pierres séparées.

     Et vous voyez comment le travail de montage risque d’être un peu plus tard, tout comme il l’est avec le roman.

      J’ai ensuite visité le décor de Trollesund. Ca crie de vérité. Vous jureriez que ces sinistres alignements de maisons sont là depuis des siècles ou plus ; et puis vous les contournez et découvrez du bois tout neuf, à nu et sans peinture, retenu par des étais et lesté par des poids.

      Et je n’ai même pas mentionné les costumes. Je ne vais pas aller dans les superlatifs, mais tout cela, c’est au-delà de ce que j’aurais cru possible.

      En deux mots, je pense que ce sera – au grand minimum – spectaculaire.

      Mais il y a encore un bon bout de chemin à parcourir. Je vais visiter de nouveau le plateau de tournage et faire un rapport de ce que j’y vois. Je sais que les gens sont curieux de voir les stars, et plus particulièrement Dakota. Ca viendra, mais pas encore. Mais ça vaudra le coup d’attendre.

      Et maintenant, je me remets à "The Book of Dust".
    Sources et copyrights
    Les lettres originales proviennent d'une version désactivée du site web de Philip Pullman (www.philip-pullman.com), désormais uniquement accessible via Wayback Machine - web archive.
    Dernière mise à jour : 21/02/2020

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