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A la Croisée des Mondes
Philip Pullman
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La lettre de Pullman
(Read in English)

     Entre 2005 et 2007, Philip Pullman a écrit régulièrement à ses lecteurs via des newsletters sur son site officiel, alors que les réseaux sociaux n'étaient encore que balbutiants. L'occasion pour lui de nous parler des livres qu'il était en train d'écrire, de la pièce de théâtre qui se jouait alors au National Theater de Londres, du film La Boussole d'Or alors en préparation ou de tout ce qu'il souhaitait partager. Pour les lecteurs non-anglophones, Cittàgazze traduisait alors les lettres.
     Cette page vous propose ces versions francophones...

     Bonne lecture !


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    Message de septembre

      Oui, je suis là, enfin. Différentes choses m’ont éloigné de mon ordinateur pendant trop longtemps, mais je pensais que je devais vous mettre au courant de ma visite aux Studios Shepperton l’autre jour pour voir comment le film A la Croisée des Mondes prenait forme…

      Mais la première chose à dire à propos du film est que les producteurs et le réalisateur ont réuni le meilleur casting que j’ai jamais espéré. Dakota Blue Richard est la Lyra incarnée ; Nicole Kidman est une magnifique Miss Coulter, Daniel Craig est un Lord Asriel à la fois puissant et audacieux. Et ça continue : Tom Courtney en Farder Coram, Jim Carter en Lord Faa, Clare Higgins en Ma Costa, Jack Shepherd est le Maître de Jordan College, Eva Green en Serafina Pekkala, Simon McBurney en Fra Pavel - Chacun d’entre eux m’étonne et me ravi, y compris les autres que je n’ai pas le temps de citer. Vous pouvez me croire : c’est un brillant casting.

      Les décors : peu d’entre eux sont déjà construits mais je pouvais voir dans les dessins préparatoires que le film va être somptueux et extraordinaire. Dennis Gassner le concepteur a pris l’aspect de notre monde, celui que nous appelons le monde réel, et a un peu ajouté, déformé, enrichi, jusqu’à atteindre quelque chose que personne ne pourrait encore confondre avec ce monde, mais qui l’évoquait vaguement de mille manières. Pour moi, étant quelqu’un qui adore sculpter des objets en bois, le meilleur endroit de tout le studio était l’atelier où ils fabriquaient des objets : traîneaux, tables, des pistolets, et l’aléthiomètre. Ils utilisent un procédé extraordinaire. Ils utilisent des lasers qui s’entrecroisent à angle droit (je crois que c’est ça) pour graver les surfaces complexes dans la résine, puis ils en font un moule et coulent les objets un à un dans du laiton. Le premier était sorti du moule deux jours à peine avant ma venue, et on travaillait encore dessus, mais le cadran était déjà en place (des images incroyablement petites, toutes peintes à la perfection) et je pouvais voir comment ça marche avec les mains et l’aiguille. Ca fonctionnera, j’en suis sûr.

      Ils étaient également entrain de travailler sur les mouches-espionnes. Je suppose que le terme est « animatronic » [NdT : terme anglais réunissant « animated » et « electronics », pas de traduction française, ce sont des robots qui semblent animés de vie] : ce sont des objets réels, et non des assemblages de pixels – des insectes parfaitement affreux aussi gros que mon pouce, avec des pattes et des antennes minutieusement détaillés, contrôlées par une espèce de joystick. Ils bougent, tournent leur tête, battent des ailes et vous glacent le sang.

      Et les costumes !
      Des centaines d’entre eux sont déjà prêts, accrochés à leurs présentoirs dans l’attente d’être portés. Ceux des gitans sont magnifiques – des solides manteaux et bottes aux motifs chamarrés ; et les robes de Lyra, de celle qu’elle porte à Jordan College, légèrement trop petite, miteuse et souvent rapiécée, aux vêtements élégants de soie que Mme. Coulter lui achète à Londres, conviennent admirablement. Dakota m’a dit qu’elle ne porte jamais de robes dans la vie réelle, mais qu’elle adore porter les plus jolies sur le plateau. Comme pour les décors des plateaux, ils sont parfaitement conçus pour suggérer une ressemblance avec notre monde, tout en étant subtilement différent.

      Devant un des bâtiments du studio aux apparences de hangar, se trouvait un bateau entier, à l’arrière d’un gigantesque camion. Il avait fait le voyage depuis les Pays-Bas, et va devenir la péniche des Costa. À l’intérieur des bâtiments, d’énormes banquises étaient en construction.

      Je vous en dirais plus, une fois que le tournage aura commencé. Pour le moment, tout cela se présente vraiment très bien, et je ne pourrais pas être plus satisfait.

      Mais je ne dois pas laisser le film d’ALCDM prendre trop de place, car simultanément la BBC est en train de réaliser la deuxième histoire de Sally Lockhart, Le mystère de l’étoile polaire. Je me suis rendu dans l’un des lieus de tournage qu’ils ont utilisés pour le premier épisode La malédiction du rubis, un manoir quelque part dans les profondeurs de … Eh bien, j’ai oublié où c’était au juste, mais c’était une maison extraordinaire, admirablement conservée, comme si le temps l’avait épargnée. Billie Piper joue Sally et remplit brillamment son rôle. Je dois admettre que j’ai été surpris quand ils m’ont parlé du casting, car je n’aurais jamais imaginé Billie en jeune femme victorienne – mais c’est une superbe actrice, et elle se glisse dans son rôle de façon tout à fait convaincante. J’ai également assisté à la lecture du scénario du Mystère de l’étoile polaire et je me suis surpris à penser que c’était une excellente histoire et à me demander d’où ils pouvaient bien la sortir, avant de me souvenir que je l’avais écrite. La série des Sally a dû attendre tout ce temps pour être adaptée, et c’est une bonne chose, car la BBC est son foyer naturel. Ils ne font pas de cinéma mais de la télévision. Hormis James Bond, un personnage de série est bien mieux chez soi sur petit écran. Ils prévoient de diffuser le premier épisode à Noël prochain [NdT : au Royaume-Uni], et j’espère que vous aurez autant de plaisir à le regarder que moi à le voir tourner.

      J’essaierais de recommencer à écrire un message tous les mois. Une des raisons pour lesquelles, j’y ai dérogé un peu, est que je travaille actuellement sur The book of Dust [NdT : Le livre de la Poussière]. Comme à mon habitude, je ne dirais rien de plus à ce sujet, si ce n’est qu’il avance. Et qu’il le faut.

      C’est encore le mois d’août, mais ce soir a un parfum d’automne. L’herbe est humide et les hirondelles vont bientôt migrer au sud. J’espère que nous aurons un hiver idéalement froid.

    Traduction par Cynariel et Aélys
    Sources et copyrights
    Les lettres originales proviennent d'une version désactivée du site web de Philip Pullman (www.philip-pullman.com), désormais uniquement accessible via Wayback Machine - web archive.
    Dernière mise à jour : 21/02/2020

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    Cittàgazze en visite sur le tournage

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