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  Les Mondes Magiques de la Croisée des Mondes

David Colbert

Les Mondes Magiques de la Croisée des Mondes

Détails :
  • Titre original : The magical worlds of Philip Pullman
  • Traduction : Thierry Arson
  • Editeur : Le Pré aux Clercs
  • Prix Editeur : 15.90€
  • Format : 140 x 205 mm
  • 192 pages

 
Extrait de l'introduction :

    Après m'avoir demandé d'écrire cet ouvrage, mes éditeurs britanniques, qui sont également ceux de Philip Pullman, ont averti ce dernier de ce projet, par courtoisie. Sa réponse a été très révélatrice. Non seulement il a accepté de répondre aux questions, mais il s'est engagé à ne pas essayer d'influencer mes conclusions. C'est là une réaction peu commune. Les gens qui savent être bientôt le sujet d'un livre se montrent généralement méfiants et cherchent à contrôler ce qui sera écrit. Et Pullman aurait eu d'autant plus de raisons de se méfier qu'il avait déjà été la cible de critiques hostiles quant à ses positions sur la religion, lesquelles ont souvent été présentées de façon inexacte, voire délibérément déformées pour être plus aisément contredites. Quoi qu'il en soit, Pullman est toujours resté ouvert à la discussion et au débat.

    Cette attitude ne tient pas à un simple désir de parler de son œuvre. La plupart du temps, Pullman préfère laisser ses livres se défendre eux-mêmes par leur contenu, sans faire de commentaire. En revanche, il s'interroge toujours sur les raisons qui l'ont poussé à rédiger A la croisée des mondes. Il n'en a pas fini de réfléchir à la vie et à l'au-delà, à Dieu, au péché et à la religion en tant que système. Et cette curiosité va de pair avec la conviction que l'honnêteté intellectuelle exige un esprit ouvert. Nombre de détracteurs de Pullman l'attaquent pour sa critique de Lewis, l'auteur des Chroniques de Narnia, oeuvre très influencée par le christianisme, sans comprendre que la désapprobation de Pullman visait avant tout la démarche intellectuelle de Lewis. Et même des amis de Lewis ont reconnu que l'écrivain rédigeait habituellement ses essais ou ses romans en partant du principe qu'il connaissait toutes les réponses, puis qu'il concoctait des questions dénuées d'intérêt à l'intention des contradicteurs. C'est très exactement l'inverse de la manière dont procède Pullman, pour qui le premier souci est la qualité des questions.

   Avant même que je comprenne ce point crucial, nous avons eu quelques échanges très enrichissants. Si vous avez lu un autre de mes livres consacrés aux Mondes magiques, vous savez que j'aime les détails étranges autant que les thèmes plus généraux. Souvent, ils constituent des indices très intéressants. Ainsi, les ouvrages de J. R. R. Tolkien fourmillent de noms forgés d'après des langues anciennes que Tolkien a étudiées. C'était pour lui une méthode parmi d'autres pour comprendre et créer l'histoire imaginaire de la Terre du Milieu. Parce que je ne voulais pas poser à Pullman les questions auxquelles il avait déjà dû répondre à de nombreuses reprises - du genre : «Quel serait votre daemon personnel ?» -, mes premières questions portèrent sur des petits détails que j'avais relevés. En guise d'entrée en matière, je lui ai demandé pourquoi le personnage de Mary Malone mentionne une pâtisserie à base de pâte d'amande, dans une scène qui fait manifestement écho à la Genèse, lorsque le Serpent offre une pomme à Eve. Pullman n'avait-il pas une idée en tête en évoquant un tel gâteau, assez peu répandu dans nos contrées ? Était-ce une référence à un passage des Écritures ? C'est le genre de détail que les auteurs utilisent pour attirer l'attention sur tel passage intéressant de l'histoire. Quand vous vous trouvez devant un bureau envahi de notes, c'est parfois la plus petite, mais aussi la plus étrange qui retient votre attention.

Texte original de David Colbert
Traduction par Thierry Arson pour les éditions Le Pré aux Clercs


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