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  Il était une fois dans le Nord

Philip Pullman

Il était une fois dans le Nord

Détails :
  • Titre original :
    One upon a time in the North
  • Traduction : Jean Esch
  • Editeur (France) : Gallimard Jeunesse
  • Première publication :
    le 3 avril 2008
  • Sortie française :
    4 septembre 2008
  • Illustrations : John Lawrence
 
Le dirigeable en piteux état surgit de la tempête au-dessus de la Mer Blanche, perdant rapidement de l'altitude et se balançant dans le vent fort du nord-est, tandis que le pilote orientait l'aubage et essayait de régler la vanne. Le pilote était un jeune homme mince coiffé d'un grand chapeau, il avait un tempérament laconique et une petite moustache, et pour l'instant, il se dirigeait vers le dépôt de la Compagnie Maritime Barents, dont l'adresse était indiquée sur un morceau de papier déchiré épinglé sur l'habitacle de la nacelle. Il pouvait voir le dépôt s'étendre devant lui autour du petit port – un groupe de bâtiments administratifs, un hangar, un entrepôt, des ateliers, des réservoirs de gaz et les mécanismes qui allaient avec; tout cela se rapprochait à grande vitesse et il devait faire rapidement tous les ajustements possibles afin d'éviter le toit du hangar et se diriger vers l'étendue déserte au-delà de l'entrepôt.

La vanne était coincée. Il fallait forcer, mais le seul outil à portée de main était un vieux révolver poussiéreux, que le pilote sortit de l'étui accroché à sa taille et utilisa pour cogner sur la vanne jusqu'à ce qu'elle cède et libère plus de gaz qu'il n'en voulait. Le dirigeable s'affaissa et brusquement, se mit à tomber, dispersant un groupe d'hommes attroupés autour d'un tracteur cassé. La nacelle s'écrasa sur la terre ferme, et rebondit, trainant sur l'étendue le ballon qui se vidait, jusqu'à ce qu'elle s'immobilise enfin à quelques mètres d'un réservoir de gaz.

Le pilote démêla avec précaution ses doigts de la corde à laquelle il s'était retenu, vérifia dans quel sens il était, enleva la boîte à outils de ses jambes, essuya l'eau graisseuse de ses yeux et se releva.

« Hé bien, Hester, il semblerait que nous commencions à prendre le coup de tout cela, » dit-il.

Son dæmon, qui ressemblait à un petit lièvre américain à l'air moqueur, remua les oreilles en s'extirpant du tas d'outils, de vêtements chauds, d'instruments brisés et de cordes. Tout était trempé.

« Je suis trop bouleversée pour dire ce que je ressens, Lee, » dit-elle.

Lee trouva son chapeau et vida l'eau de pluie qu'il contenait avant de le remettre sur sa tête. Puis il remarqua la foule : les hommes près du tracteur, deux ouvriers de l'usine à gaz, l'un se tenant la tête à deux mains parce qu'il l'avait échappée belle, et un employé bouche-bée en manches de chemise devant la porte du bâtiment administratif.

Lee leur fit un chaleureux signe de la main et se retourna pour mettre le dirigeable à l'abri. Il était fier de ce dirigeable. Il l'avait gagné au poker six mois plus tôt au Texas. Il avait vingt-quatre ans, le goût de l'aventure et était heureux d'aller là où le vent le portait. Il valait mieux qu'il le soit car, comme Hester le lui rappela, il n'irait pas plus loin.

Porté par les vents du hasard, et en s'aidant un peu de la première moitié d'un livre en lambeaux intitulé Les principes de la navigation aérienne, que son adversaire au poker lui avait laissé gracieusement (il manquait la seconde partie), il avait dérivé jusqu'en Arctique, s'arrêtant là où il trouvait du travail, et avait finalement atterri sur cette île. Novy Odense avait l'air d'un endroit où il ne manquait pas de travail, et les poches de Lee étaient pratiquement vides.

Il lui fallut une heure ou deux pour tout amarrer, puis, affichant un air de nonchalance propre à un prince du ciel, il se rendit tranquillement au bâtiment administratif pour payer les frais d'entrepôt du dirigeable.

« Vous venez pour l'huile ? » demanda l'employé de bureau derrière le comptoir.

« Il vient prendre des leçons de vol, » dit un homme qui buvait du café assis près du fourneau.

« Ah, oui, » dit l'employé, « on vous a vu atterrir. Impressionnant. »

« De quel sorte d'huile s'agit-il ? » demanda Lee.

« Ah, » dit l'employé avec un clin d'oeil, « je vois, vous plaisantez. Vous n'apprendrez rien de moi à propos de la ruée sur le pétrole. Je pourrais vous en parler si vous étiez dans le métier, mais je ne dirai pas un mot. Vous travaillez pour Larsen Manganese ? »

« Je suis aéronaute, » dit Lee. « C'est pourquoi j'ai un dirigeable. Vous allez me donner un reçu pour ça ? »

« Tenez, » dit l'employé administratif en lui tendant le papier tamponné.

Lee le rangea dans sa poche et demanda, « Qu'est-ce que Larsen Manganese ? »

« Une riche compagnie minière. Vous êtes riche ? »

« Est-ce que j'en ai l'air ? »

« Non. »

« Hé bien, vous avez raison, » dit-il. « Y a-t-il d'autres formalités avant que j'aille dépenser tout mon argent ? »

« Les douanes, » dit l'employé. « Du côté de la porte principale. »

Lee trouva facilement le Bureau des Douanes et des Revenus, et remplit un formulaire en suivant les instructions d'un jeune officier à l'air sévère.

« Je vois que vous avez un pistolet, » dit l'officier.

« Est-ce interdit par la loi ? »

« Non. Vous travaillez pour Larsen Manganese ? »

« Je ne suis ici que depuis cinq minutes et déjà deux personnes m'ont posé cette question. Je n'ai jamais entendu parler de Larsen Manganese avant d'atterrir ici. »

« Une chance pour vous, » dit l'officier des douanes. « Ouvrez votre paquetage, s'il vous plait. »

Lee présenta son sac et son maigre contenu pour l'inspection. Cela prit environ cinq secondes.

« Merci, Mr. Scoresby, » dit l'officier. « Et souvenez-vous que le seul représentant légitime de la loi, ici à Novy Odense, est le Bureau des Douanes et des Revenus. Il n'y a aucune force de police. Ce qui signifie que nous nous chargeons de quiconque transgresse la loi, et je peux vous assurer que nous le faisons sans aucune hésitation. »

« Heureux de l'entendre, » dit Lee. « J'apprécie les endroits où l'on fait respecter la loi. »

Il balança son paquetage par-dessus son épaule et prit la direction de la ville. On était à la fin du printemps et la neige était sale et les routes pleines de nids-de-poule. Les bâtisses de la ville étaient principalement construites en bois, qui avait dû être importé vu le peu d'arbres qui poussaient sur l'île. Les seules exceptions qu'il pouvait voir, un oratoire morne dédié à St Pétronius, un hôtel de ville et une banque, étaient faites de pierres sombres, ce qui donnait un air terne et austère au centre ville. Malgré le vent qui soufflait en rafales, la ville avait une odeur de produits industriels : il y avait des raffineries d'huile de poisson, d'huile de phoque et de pétrole, il y avait une tannerie et une usine de conserves de poisson, et les effluves variées de ces différents bâtiments assaillaient le nez de Lee ou le frappaient en plein visage quand le vent transportait leurs fragrances le long des rues étroites.

Le plus intéressant était les ours. La première fois que Lee en vit un surgir d'une allée de sa démarche désinvolte, il put à peine en croire ses yeux. Gigantesque, silencieuse et de couleur ivoire, la créature avait une expression impossible à déchiffrer, mais on ne pouvait nier l'immense force de ces membres, ces griffes, et cet air surhumain de maîtrise de soi. Il y en avait d'autres plus loin dans la ville, rassemblés en petit groupes aux coins des rues, dormant dans des allées et parfois en train de travailler: de pousser une charrette ou soulever des blocs de pierre sur un chantier.

Les gens de la ville ne faisaient pas attention à eux, sauf pour les éviter sur la chaussée. Ils ne les regardaient même pas, remarque Lee.

« Ils font comme s'ils n'existaient pas, » dit Hester.

La majorité des ours ignoraient les humains, mais une fois ou deux, Lee surprit un regard chargé de colère dans une paire d'intenses petits yeux noirs, ou entendit un léger grognement vite réprimé alors qu'une femme bien habillée attendait visiblement qu'on la laisse passer. Mais ours et humains s'écartèrent de même quand quelques hommes en uniforme marron s'avancèrent tranquillement au centre de la chaussée. Ils avaient des pistolets et des matraques, et Lee supposa qu'il s'agissait d'agents des douanes.

Quoi qu'il en fut, l'endroit était chargé de tension et d'anxiété.

Lee avait faim, il choisit donc un bar qui avait l'air bon marché et commanda de la vodka et du poisson en conserve. L'endroit était bondé et sentait fort les feuilles à fumer, et à moins qu'ils ne fussent particulièrement énervés dans cette ville, on avait l'impression qu'une bagarre allait éclater. Les voix s'élevèrent dans un coin de la salle, quelqu'un cognait du poing sur la table, et le barman surveillait de près, se souciant juste assez de son travail pour re-remplir le verre de Lee sans qu'il le lui ait demandé.

Lee savait que le moyen le plus sûr de s'attirer des ennuis était de trop se mêler des affaires des autres. Par conséquent, il n'accorda qu'un bref regard à l'endroit où les voix étaient plus fortes, mais il était également curieux, et après avoir entamé son poisson, il demanda au barman :

« De quoi parlent-ils là-bas ? »

« Ce fichu rouquin de van Breda ne peut pas prendre la mer et repartir. C'est un Hollandais dont le bateau est ancré au port et ils ne veulent pas laisser sa cargaison quitter l'entrepôt. Il rend tout le monde fou à force de se plaindre. S'il ne la ferme pas bientôt, je le jette dehors. »

« Oh, » dit Lee. « Pourquoi gardent-ils la cargaison ? »

« Je n'en sais rien. Probablement parce qu'il n'a pas payé les taxes. Qui ça intéresse ? »

« Hé bien, » dit Lee, « je parie que lui ça l'intéresse. »

Il se retourna et d'adossa au bar derrière lui. L'homme aux cheveux roux avait environ cinquante ans, il était trapu et avait la peau foncée, et quand l'un des hommes à sa table essaya de poser la main sur son bras, il se secoua violemment, renversant un verre. En voyant ce qu'il avait fait, le Hollandais mis les deux mains sur sa tête dans un geste qui ressemblait plus à du désespoir qu'à de la colère. Puis il essaya de calmer l'homme dont il avait renversé le verre, mais cela aussi tourna mal et il frappa des deux poings sur la table et cria assez fort pour couvrir le vacarme.

« Quel folie ! » dit une voix à côté de Lee. « Il va finir par avoir une crise cardiaque, vous ne croyez pas ? »

Lee se tourna pour voir un homme mince à l'air affamé, vêtu d'un manteau noir délavé, un peu trop grand pour lui.

« Ça se pourrait, » dit-il.

« Vous êtes nouveau ici, monsieur ? »

« Je viens juste d'arriver. En dirigeable. »

« Un aéronaute ! Comme c'est intéressant ! Hé bien, les choses s'améliorent à Novy Odense. Les temps changent ! »

« J'ai entendu dire qu'on avait découvert du pétrole, » dit Lee.

« Exact. La ville bout littéralement d'excitation. Et il y a l'élection du nouveau maire cette semaine. Il n'y a pas eu autant de nouveautés à Novy Odense depuis des années et des années. »

« Une élection, hein ? Qui sont les candidats ? »

« Le maire sortant, qui ne sera pas réélu, et un candidat très prometteur, Ivan Dimitrovitch Poliakov, qui le sera certainement. Il est au début d'une grande carrière. Il va vraiment accomplir de grandes choses pour notre petite ville. Il va se servir de sa position de maire comme premier pas vers un siège au Sénat à Novgorod, et ensuite, qui sait ? Il sera capable de mener sa campagne anti-ours jusqu'au continent. Mais vous, monsieur, » continua-t-il, « qu'est-ce qui vous amène à Novy Odense ? »

« Je suis à la recherche d'un emploi honnête, et comme vous l'avez dit, je suis aéronaute de profession... »

Il remarqua le regard de l'homme, qui se dirigeait vers la ceinture sous la veste de Lee. En s'adossant au bar, Lee avait laissé retomber les pans de sa veste, révélant ainsi le pistolet qu'il gardait à la ceinture, et qui une heure ou deux auparavant, avait servi de marteau.

« Et un homme de guerre, à ce que je vois, » dit l'autre.

« Oh non. J'ai essayé de fuir toutes les bagarres dans lesquelles je me suis trouvé impliqué. C'est juste pour faire joli. En fait, je ne suis même pas sûr de savoir me servir de ce, comment ça s'appelle – révolvolateur ou quelque chose dans ce genre... »

« Ah, vous êtes aussi un homme d'esprit! »

« Dites-moi une chose, » dit Lee. « Vous avez mentionné une campagne anti-ours. Je viens juste de faire un tour en ville et je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer les ours. Cela m'a étonné car je n'avais jamais vu de telles créatures. Ils sont simplement libres de circuler dans les rues à leur convenance ? »

L'homme mince prit son verre vide et essaya d'en tirer une dernière goutte avant de le reposer sur le bar avec un soupir.

« Oh, laissez-moi vous le remplir, » dit Lee. « C'est un gros travail d'expliquer les choses à un étranger. Que buvez-vous ? »

Le barman posa devant eux une bouteille d'un cognac de grand prix, ce qui amusa Lee mais Hester signala légèrement son agacement.

« Merci, monsieur, c'est très aimable de votre part, » dit l'homme mince, dont le dæmon-papillon ouvrit une fois ou deux ses ailes resplendissantes sur son épaule. « Laissez-moi me présenter, Oskar Sigurdsson, poète et jouraliste. Et vous, monsieur ? »

« Lee Scoresby, aéronaute en recherche d'emploi. »

Ils se serrèrent la main.

« Vous me parliez des ours, » l'encouragea Lee après un coup d'oeil à son propre verre qui était presque vide et devrait le rester.

« Oui, bien sûr. Des vauriens. De nos jours, les ours ne sont plus ce qu'ils étaient. Autrefois, ils avaient une grande culture, vous savez – brutale, évidemment, mais noble à sa façon. On admirait ces vrais sauvages, pas encore corrompus par le luxe et le confort. Plusieurs de nos grands récits content les exploits des rois des ours. Moi-même je travaille – depuis un certain temps déjà – à un poème en anciens vers retraçant la chute de Ragnar Lokisson, le dernier grand roi de Svalbard. Je serais heureux de vous le réciter. »

« J'en serais ravi, » dit Lee avec précipitation. « J'ai un gros penchant pour les longues histoires. Mais une autre fois peut-être. Parlez-moi plutôt des ours que j'ai vus dans les rues. »

« Des vauriens, comme je l'ai dit. Des charognards, des ivrognes pour la plupart d'entre eux. Des moins que rien tous autant qu'ils sont. Ils volent, ils boivent, ils mentent et ils trichent - »

« Ils mentent ? »

« Ça vous pouvez en être sûr. »

« Vous voulez dire qu'ils savent parler ? »

« Oh, oui. Vous ne le saviez pas ? Ils étaient également d'habiles artisans – très doués pour travailler le métal – mais pas cette génération. Tout ce qu'ils sont capables de faire maintenant ce sont de vulgaires soudures, des travaux grossiers de ce genre. Les armures qu'ils ont maintenant sont primitives, laides - »

« Armures ? »

« Naturellement, ils ne sont pas autorisés à les porter en ville. Il les fabriquent morceau par morceau, au fur et à mesure qu'ils grandissent. Une fois arrivés à l'âge adulte, elles sont complètes. Mais comme je l'ai dit, elles sont rudimentaires, elles n'ont plus la finesse qu'elles avaient à la grande époque. Le fait est que de nos jours, les ours ne sont rien de plus que des parasites, les bas-fonds d'une race qui s'éteind, et ce serait mieux pour nous tous si - »

Il ne put finir sa phrase, car à ce moment-là, le barman en avait eu assez du désordre causé par le Hollandais et était sorti de derrière le bar, armé d'un gros bâton. Averti par les expressions des visages autour de lui, le Capitaine se leva et se tourna en titubant, le visage rouge, les yeux brillants, et tendit ses mains; mais le barman leva son bâton et était sur le point de l'abattre quand Lee s'en mêla.

Il se jeta entre les deux hommes, attrapa les poignets du Capitaine, et dit, « Monsieur le barman, vous n'avez pas besoin de frapper un homme ivre ; il y a un meilleur moyen de régler ce genre de problème. Venez Capitaine, il y a de l'air frais dehors. Cet endroit n'est pas bon pour votre teint. »

« En quoi, diable, cela vous regarde ? » cria le barman.

« Hé bien, je suis l'ange gardien du Capitaine. Voulez-vous bien poser ce bâton ? »

« Je vais m'en servir pour cogner sur votre fichue tête ! »

Lee lâcha les poignets du Capitaine et fit carrément face au barman.

« Essayez et vous verrez ce qui va se passer, » dit-il.

Silence dans le bar ; personne ne bougeait. Même le Capitaine se contentait de cligner des yeux et jetait un regard confus à la scène tendue qui se déroulait sous ses yeux. Lee était tout à fait prêt à se battre, et le barman en était conscient, et après un moment, il baissa son bâton et marmonna, de mauvaise humeur, « Vous aussi. Sortez. »

« Le Capitaine et moi en avions justement l'intention, » répondit Lee. « Maintenant, écartez-vous. »

Il prit le Capitaine par le bras et le guida à travers la foule jusqu'à la sortie. Comme la porte claquait derrière eux, il entendit le barman lui crier, « Et ne revenez jamais. »

Le Capitaine chancela et s'appuya contre le mur, puis il cligna des yeux à nouveau avant de fixer son regard.

« Qui êtes vous ? » demanda-t-il, puis, « Non, je me fiche de savoir qui vous êtes. Allez au diable. »

Il partit en titubant. Lee le regarda s'en aller et se gratta la tête.

« Nous sommes ici depuis moins d'une heure, » dit Hester, « et tu as déjà réussi à nous faire jeter d'un bar. »

« Ouaip, une autre journée pleine de succès. Mais bon sang, Hester, on ne frappe pas un homme soûl avec un bâton. »

« Trouve-nous un endroit où dormir, Lee. Reste calme. Ne parle à personne. Pense à des choses positives. Tiens-toi à l'écart des ennuis. »

« Bonne idée, » dit Lee.


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