Je crois que c'est on ne peut mieux résumer la situation ! C'est vrai qu'un bon livre vous captive, dans le sens stict du mot : il fait de vous une proie capturée. Je ne sais pas comment expliuqer vraiment le phénomène, mais c'est comme si on se sentait englober par l'univers du roman. On en devient une entité à par entière parceque déjà on a un certain contrôle sur ce monde. Il est à la merci de notre lecture. L'histoire avance ou bien s'arrète selon notre bon vouloir, si on ouvre le livre ou non.Mr Hugo a écrit : J'ai fais de merveilleux voyages, embarqué sur un mot
Et puis un bon romancier sait donner toutes les nuances d'un sentiment ou d'une attitude, il sait suggérer des émotions et des univers. Il est donc normal que devant une très belle écriture on se sente transporté, puisqu'on ressent par les mots la même chose que les personnages.
Donc, s'identifier aux personnages, si tant est qu'on ai un peu de sensibilité et d'imagination est tout à fait logique. Qui n'a pas traversé le fleuve du pays des morts avec Lyra, et voulu la consoler d'abandonner Pan sur la rive...
Après, vivre comme un personnage me paraît impossible, ou alors c'est pathologique. Mais s'inclure dans le monde c'est normal ! (pourquoi croyez vous que les petits enfants aiment se déguiser ? ) On retrouve des valeurs, des sensations, des pensées qui sont les même que les notres. Et l'évolution du personnage, parfois fait écho à notre vie à nous. Alors on se prend à croire que l'on pourrait devenir sorcier, passer d'un monde à l'autre, devenir chevalier, et j'en passe.
C'est donc normal, et je dirais même esssentiel de passer par là. On construit notre propre vie sur ce modèle de littérature, tout en gardant en tête qu'on est bien nous même. On se perd un instant dans l'imaginaire pour en revenir plus riche. Il suffit juste de ne pas se perdre en route et de se rappeler que le livre se ferme.