Les films de juillet, à la télé, en DVD, sur les plate-formes OCS, francetv ou arté et même au ciné (avec *)...
Skycrawlers - Otomo réalise un film d'animation 2D/3D où il s'amuse à nous perdre, où on devine quelques entourloupes mais où on ne peut s'empêcher de se laisser emporter par la l'étrangeté onirique de certaines séquences (ça nous renvoit parfois à Porco Rosso). Pas son meilleur, mais fort étrange et hypnotisant tout de même... Disp sur francetv en replay !
L'Echine du Diable Del Toro et du fantastique pendant la guerre espagnole. Ce n'est pas le Labyrinthe de Pan, mais ça y ressemble. Des enfants paumés, la guerre, le fantastique, la terreur, et au final le plus flippant n'est pas l'être fantastique mais l'humain. Donc on s'attend un peu à certaines choses mais c'est très effiace et bien maîtrisé.
The Night is short, walk on girl 
- j'ai déjà tout dit dans mon précédent message. Allez-y, foncez, et laissez vous submerger par ce machin fantasque, fantastique, extatique.Disp sur francetv en replay !
Decision to leave*

une enquête en Corée. Une veuve pas si éplorée, un enquêteur troublé, et une relation étrange qui se noue à mesure que les sentiments entrent en jeu. C'est retors, élégant comme toujours avec Park Chan Wook, et on ressent tout plein plein de choses. En même temps je me dis que ce n'est pas le plus tordu du réal, mais on ne va pas bouder son plaisir, hein.
Colors of Tobi - un docu sur Tobi, ado dans la Hongrie qui a décidé de changer de prénom, de sexe et tente de faire face à ses doutes, et sa famille avec, qui marche en équilibre sur un fil instable, essayant de prendre les choses comme elles viennent dans une société qui n'est pas vraiment à l'aise avec ces questions. Disp sur francetv en replay !
Kié la petite peste En fait, peste c'est vraiment mal choisi comme mot. C'est juste que tout les adultes sont pires que des gosses. Et les chats sont des cow-boys. Plaisant, réjouissant, mais j'avais oublié que je l'avais déjà vu. Disp sur francetv en replay !
Le Jardin des Finzi-Contini A l'aube de la seconde guerre mondiale, de riches italiens tentent de continuer à vivre comme si de rien n'était, convaincus qu'il ne leur arrivera jamais rien. Le soleil, les polos blancs et les grandes propriétés, les jeunes gens qui rêvent d'amour et d'insouciance, et l'ombre du fascisme et du nazisme qui grandit, grandit, grandit, jusqu'à l'inéluctable qui, forcément, vient frapper à la porte des propriétés. Déprimant mais magnifiquement filmé.
Elvis*

Baz Luhrmann raconte Presley par l'intermédiaire de son agent barge et mégalomane, offrant un rôle inattendu à Tom Hanks et offrant le rôle d'une vie à Austin Butler. C'est Luhrmann donc forcément, la narration est explosée, ça part en tous sens, ça s'envole, ça chante, ça chatoie de couleurs partout, c'est un spectacle continue pour les yeux, les oreilles, les poils qui se dresses et le rythme qui vous fait battre du pied malgré vous. Pis y'a Kodi Smit-McPhee en second rôle, question de rendre le tout un peu plus fascinant encore s'il le fallait... Hypnotique et tourbillonant, ou comment parler d'une légende en créant un film démesuré.
Ennio*

La carrière de Morricone racontée par Tornatore, le réalisateur de Cinéma Paradiso. Au début on est inquiet à voir des bouts d'interviews parachutées pour dire à quel point Ennio était un génie (ce qu'on sait déjà en entrant dans la salle), mais au final en passant la vie et la carrière du maestro en revue de façon chronologique, avec beaucoup d'interventions de l'homme lui-même, on découvre un tas de choses sur ses débuts, sa vision des choses, ses doutes, sa manière de créer, et on ne décroche pas un instant malgré deux heures et des brouettes de documents. Chaque musique donne des frissons, renvoie à des souvenirs de films, de salles obscures ou de sensations. Un poil hagiographique, ok, mais passionnant.
First Cow 
Fin de la guerre de Secession aux USA. Deux hommes d'horizons très différents, un Chinois et un néo-Américain, s'associent pour récupérer en douce le lait de la toute première vache arrivée sur le territoire et monter un commerce de pâtisserie. C'est lent, beau, contemplatif et captivant. On est avec les persos, on passe du temps avec eux et si tout n'est pas rose, ça fait beaucoup de bien.
Tokyo Godfathers 
Trois SDF à Tokyo recueillent un bébé un soir de fête. L'irruption inattendue du bambin va chambouler leur vie, faire ressurgir leurs passés respectifs et les embarquer dans une aventure de malade. Un film d'animation fabuleux, tout simplement, libre, plein de bonnes choses, de folie, d'émotions et qui sert fort notre petit coeur. A voir, et revoir, et rerevoir ! Disp sur francetv en replay !
Layer Cake Daniel Craig, dealer de renomn, veut raccrocher, mais évidemment il faut toujours faire un dernier coup qui ne se passe pas comme prévu. Des moments sympas, des seconds rôles aussi. De bonnes idées mais pas forcément inoubliables.
La Famille Adams 2 La famille part en vacances, mais Mercredi fait sa crise d'ado, se la joue peut-être Lavieestunlongfleuvetranquille et finalement on prône les bonnes valeurs familiales et tout va bien. Mouais. Gentil, quoi.
After Yang* Le robot familial est en panne et visiblement, il a eu une vie avant de renvontre Colin Farell et sa famille. Et même il avait une autre vie pendant qu'il était avec eux. Du coup, plein de réflexions sur la vie, l'individu, l'humain et le non-humain, l'existence, le test de Turing. De très bonnes idées, des choses intéressantes, mais j'ai plus ou moins déjà oublié la fin... :/
A nos amours Pialat et Sandrine Bonnaire qui, toute jeune, ne sait pas encore trop qui aimer et comment aimer. Ca ne nous rajeunit pas, ça dépeint une france du début des années 80s pas forcément trop sexy.
Trois visages Jafar Panahi parle comme son souvent de son pays, l'Iran, en filmant une gamine qui envoit un message désespéré à une actrice qui, flanquée de son réalisateur d'ami, part à la recherche de la gosse pour s'assurer qu'elle n'a pas commis l'irréparable. En chemin, elle et le réal (mise en âbime) sont confronté à leur pays au plus proche. J'aime bien Panahi. C'est intelligent, ça montre le pays et les mentalités sans gros sabots, ça montre discrètement, en contraste ou directement.
Macadam Cowboy Un type grande tige quitte sa campagne pour New York où il compte faire le gigolo auprès de ses dames et gagner sa vie. Evidemment, ça ne se passe pas comme prévu et il y a même Dustin Hoffmann qui le roule dans la farine. Bon, en fait Dustin est aussi paumé que sa victime et ils deviennent plus ou moins potes. C'est frais, un peu vieillot parfois forcément, mais ça reste encore assez plaisant, la musique est sympatoche (j'ignorais que ce vieux tube était utilisé dans ce classique) et c'est finalement assez déprimant en fin de compte...
Les lèvres rouges 
Un jeune couple seul dans un grand hôtel belge désert et hors saison, une comtesse à l'élégance folle qui ne vieillit pas et lorgne outrageusement sur le petit couple (enfin sur la jeune femme, surtout). La nuit est longue, la nuit est douce, et la nuit est la mère de toutes les folles expériences et envie. Une vampire, des femmes qui aiment les femmes, la nuit, les dents, le sang, le sexe, l'envie, le désir, la mort, l'immortalité, la jeunesse éternelle, la violence, la peur, l'urgence. C'est gentillement irrévérencieux, volontairement scabreux, et ça m'a beaucoup, beaucoup plus
La Nuit du 12*

Comme Nabu elle a dit. Très bien !
Wendy et Lucy Une toute jeune femme fauchée traverse les USA avec son chien, jusqu'à ce que son chien disparaisse et qu'elle parte à sa recherche. Pas forcément grand fan de cet opus des débuts du real de First Cow.
Love Story Il est riche et fait de grandes études mais est en froid avec papa, elle est issue d'un modeste et fait des études et tombe amoureuse de lui bien qu'une classe d'écart les sépare. Peu importe les obstacles, ils sont faits l'un pour l'autre. Oui, mais la vie a d'autres plans et Francis Lai fait de la grande musique. C'est déchirant, plein de sentiments, de Central Park et de grandes universités américaines. Un classique visiblement pour quiconque a un coeur.
Happy Together 
Buenos Aires. Deux hommes amants à Hong Kong ont rejoint l'Argentine pour repartir à zéro et donner un nouveau souffle à leur couple. Mais ça part en cacahouète, ils se séparent, tentent chacun de se reconstruire. Il fait nuit, les lumières, les néons, on passe en noir et blanc, on danse, on danse sur des tangos de Piazzola, Bueno Aires vit comme un être vivant. Les hommes boivent, ont des insomnies, se cherchent, se perdent, se trouvent. Wong Kar-Wai met de la beauté dans chaque plan, chaque image. Le vent dans les pièces vides, une leçon de danse sensuelle dans une cuisine vide, les rues de Buenos Aires, les marchés de Hong Kong, les chutent d'eau de Pentagonie, les phares au bout du monde... C'est lent, déroutant, labyrinthique mais beau, beau, beau. Et rien qu'entendre la musique m'a poussé à le revoir.
Logan Lucky - deux frères décident de faire un casse sur un circuit de course et font pour cela s'évader Daniel Craig qui embarque ses deux cinglés de frères. Un film de casse par Soderbegh. La distribution est de haut vol mais tout se passe trop bien pour vraiment captiver. C'est trop huilé et bien mené pour être vraiment emballant. D'ailleurs je l'avais déjà vu et avais oublié que je l'avais vu..
Looper 
Le futur. Le voyage dans le temps est utilisé par la pègre et des tueurs à gâches exécutent des cibles expédiées par des commenditaires depuis le futur en contrepartie de sommes rondelettes mais de trente années de services avant de devenir eux-mêmes cibles de leurs propres collègues. Mais un jour, une exécution foire et une boucle temporelle s'emballe. J'aime toujours autant. Pas envie de trop creuser la boucle, mais c'est bien foutu.
La Petite bande*

Quatre, puis cinq, gamins décident de faire cramer l'usine qui pollue leur ville, leur rivière et leur vie. Mais les choses partent de travers, ils deviennent preneurs d'otage et doivent composer comme ils peuvent avec tout ça. Film d'été emballant, plein de bonnes idées. Les mômes utilisent une cabane de rêve, ont assez de construction de personnage pour les rendre intéressant et ça donne envie de redevenir minot et d'aller donner des leçons à ces idiots d'adultes.
Punch-Drunk Love Adam Sandler tombe amoureux et sa vie banale et pourtant déjà décalée va prendre une tournure encore plus foldingue, avec Philip Seymour Hoffman qui lui veut du mal et plein d'obstacles et la moitié d'une planète qui le séparent de sa bien-aimée. Mais le monde est tout petit quand on s'aime et du coup, Adam va devoir s'y confronter. Etrange objet mais délicieux que ce film-là qui m'évitait depuis sa sortie. Je l'ai ratrappé enfin. Tant mieux. Dispo en replay sur francetv.
Les nuits de Mashhad* Un maniaque trucide les prostituées à Mashaad en Iran en 2001 ; un père de famille qui se croit investit d'une mission divine. La police enquête, une jeune journaliste aussi. Mais la population, dans l'ensemble, soutient le maniaque... Prenant, rugueux, intense (peut-être un peu trop d'ailleurs), encore un film iranien intéressant (ça devient une habitude). La fascination autour des meurtres m'a un peu dérangé, mais ça reste assez coup de poing et donne toujours pas envie d'aller se balader dans ces coins-là.
Et pour quelques dollars de plus Clint et Lee font un concours de bite, puis voyant qu'ils sont aussi grande gueule l'un que l'autre deviennent potes pour faire tomber un plus gros salaud qu'eux. Musique d'Ennio, images de Sergio, et spectateurs aux anges. Ouais, c'est viral, violent et tout, mais c'est ruuuuuudement efficace.
Tombés du ciel 
Jean Rochefort est bloqué dans un aéroport pour quelques jours suite à des soucis de papier et devient potes avec la petite communauté des migrands et bloqués volontaires ou non du terminal. Au final ils vont même tenter une petite sortie pour fêter le nouvel an. Rochefort est fabuleux à son habitude et les personnages, les seconds rôles, l'histoire et la manière de filmer rendent le tout terriblement touchant et attachant. C'était en seconde partie de soirée, un horaire indécent, mais je suis absolument ravi de l'avoir vu et d'avoir peu dormi en conséquence. Et NON, la chanson d'Higelin n'a rien à voir avec le film (et ça c'est triste par contre).
Les Huit Salopards - QT dans le blizzard. Redoutablement mené, construit au cordeau, avec une BO d'Ennio à nouveau, mais trop sanglant, trop violent, trop repoussant à mon goût pour être vraiment apprécié. Comme à la première vision ciné, en fait.
La Femme d'à côté Depardieu est amoureux de Fanny Ardant, une ex qui vient s'installer avec son mari à côté de chez lui, de sa femme et de son fils. La passion, la résistance, mais la passion en fin de compte. Sympa.
L'Illusioniste. Un illusioniste qui ressemble à Tati (qui avait écrit le scénario des décennies plus tôt sans le filmer) part en tournée au Royaume-Uni mais y échout et tente de survivre sans le sous, se retrouvant bientôt avec un ptit brin de fillette sur les bras dont il essaie de s'accomoder jusqu'à ce qu'elle rencontre l'Amour et ne voit plus rien d'autre. C'est visuellement magnifique et moralement dévastateur. Comme la première fois au ciné voici un paquet d'années.
Le Faucon Maltais - Humphrey Bogart reçoit une pauvre demoiselle éplorée dans son bureau de détective. Son associé meurt en enquêtant pour la brunette qui s'avère avoir gardé plein d'infos sur elle. Humphrey part alors en quête d'une statuette de faucon qui fait tourner et tomber les têtes depuis des siècles. Les rêves sont faits de cette matière. Le film noir par excellence, avec la pègre, le détective, les femmes fatales, les retournements de situation... Classique, trop classique, mais suffisemment pour en faire un classique.
Thelma et Louise 
Deux femmes parties en week-end entre amies se retrouvent traquées par tous les flics du pays et le FBI en prime. Mais c'est aussi une quête éffrénée de liberté et d'affirmation de soi. Le film ne vieillit pas, Susan et Geena sont toujours aussi magiques. J'aime.