par darklara » mar. 03 oct. 2006, 13:37
Ah... désolée, Tybalt, je croyais que je m'étais bien exprimée dans mon précédent post, je réexplique, donc:
Pour Socrate: le démon est un intermédiaire entre les dieux et les humains. Ce démon, qui ressemble à une petite voix intérieure, guide ces mêmes humains vers la sagesse.
Kratos:
Je n'insinue rien du tout. Seulement, il ne faut pas réduire Socrate à son "Connais-toi toi-même". Je dis simplement que son système de questions, la maïeutique, n'est pas infaillible, et qu'il s'en sert pour manipuler son interlocuteur. Puis, il ne force personne à penser comme lui.
J'ajouterai pour continuer, qu'il est très difficile de faire la part des choses entre Socrate "le vrai", et le personnage dont se sert Platon pour exposer ses propres théories. Pour le "vrai", on ne saura jamais qui il était vraiment. Pour le personnage des textes, je persiste: il est brillant, intelligent, et même drôle parfois, mais il n'en demeure pas moins un homme qui manipule son auditoire.
Les exemples concrets me manquent, mais si je devais en parler là, tout de suite, je dirais que Socrate n'examine une situation qu'avec un seul point de vue. Tiens, Kratos: maïeutisons ensemble, veux-tu?
"Dis-moi, Kratos, Socrate est mortel, n'est-ce pas?
-Oui, Dkl, Socrate est mortel.
-Mais les chats? les chats sont mortels aussi, non?
-Oui, Dkl, les chats meurent tous un jour. (Sauf peut-être Cynariël, mais c'est un autre débat...)
-Donc, si Socrate est mortel, et les chats aussi... Socrate est un chat."
C'est une caricature du procédé, mais tu comprends maintenant les limites de la maïeutique?
Pour finir, le nom de Socrate, en grec, se prononce Sokratès. Il signifierait "la puissance qui sauve", mais rien n'est sûr. Quant à ton pseudo, il existe tel quel en grec et signifie "vigueur, domination, puissance"...
A la prochaine.
J'édite pour te conseiller la lecture du "Criton". Un très beau texte, facile à lire, et extrêmement utile en philo. Socrate attend sa condamnation à mort, et son ami Criton l'encourage à fuir Athènes... Et la réponse que lui donne Socrate est superbe.
Ah... désolée, Tybalt, je croyais que je m'étais bien exprimée dans mon précédent post, je réexplique, donc:
Pour Socrate: le démon est un intermédiaire entre les dieux et les humains. Ce démon, qui ressemble à une petite voix intérieure, guide ces mêmes humains vers la sagesse.
Kratos:
Je n'insinue rien du tout. Seulement, il ne faut pas réduire Socrate à son "Connais-toi toi-même". Je dis simplement que son système de questions, la maïeutique, n'est pas infaillible, et qu'il s'en sert pour manipuler son interlocuteur. Puis, il ne force personne à penser comme lui.
J'ajouterai pour continuer, qu'il est très difficile de faire la part des choses entre Socrate "le vrai", et le personnage dont se sert Platon pour exposer ses propres théories. Pour le "vrai", on ne saura jamais qui il était vraiment. Pour le personnage des textes, je persiste: il est brillant, intelligent, et même drôle parfois, mais il n'en demeure pas moins un homme qui manipule son auditoire.
Les exemples concrets me manquent, mais si je devais en parler là, tout de suite, je dirais que Socrate n'examine une situation qu'avec un seul point de vue. Tiens, Kratos: maïeutisons ensemble, veux-tu?
"Dis-moi, Kratos, Socrate est mortel, n'est-ce pas?
-Oui, Dkl, Socrate est mortel.
-Mais les chats? les chats sont mortels aussi, non?
-Oui, Dkl, les chats meurent tous un jour. (Sauf peut-être Cynariël, mais c'est un autre débat...)
-Donc, si Socrate est mortel, et les chats aussi... Socrate est un chat."
C'est une caricature du procédé, mais tu comprends maintenant les limites de la maïeutique?
Pour finir, le nom de Socrate, en grec, se prononce Sokratès. Il signifierait "la puissance qui sauve", mais rien n'est sûr. Quant à ton pseudo, il existe tel quel en grec et signifie "vigueur, domination, puissance"...
A la prochaine.
J'édite pour te conseiller la lecture du "Criton". Un très beau texte, facile à lire, et extrêmement utile en philo. Socrate attend sa condamnation à mort, et son ami Criton l'encourage à fuir Athènes... Et la réponse que lui donne Socrate est superbe.