S1 - Episode 1 : Jordan College

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Re: S1 - Episode 1 : Jordan College

par Nef » mer. 19 mai 2021, 07:49

Et oui, La Belle Sauvage était sorti. Ils lui ont fait ce petit clin d’œil

Re: S1 - Episode 1 : Jordan College

par Anne-Emmanuelle » mar. 18 mai 2021, 22:17

Voilàààààààààààà, je l'ai vuuuuuuuuuuuuuuu !
Et j'ai hâte de voir la suite. :B

Je trouve que Lyra fait "mûre" (pas "gamine") mais en revanche Roger et Billy font vraiment petits. Roger fait encore tout gamin, et Billy, on dirait qu'il a tout juste 8 ans. C'est bizarre. (Et puis c'est quoi la couleur de peau de Billy ??? Franchement, il est foncé et crépu, son frère Tony est juste un peu bronzé avec cheveux lisses, genre il vient d'Amérique Centrale. Et sa mère fait carrément caucasienne.)
J'ai trouvé curieuse l'introduction, où on voit Lyra apportée à Jordan College en pleine inondation. "La Belle Sauvage" était déjà sorti en librairie ?

Re: Episode 1 : Jordan College

par Nabubulle » dim. 24 nov. 2019, 21:59

J'ai lu vos critiques, je crois que j'ai fait mon choix. J'ai quelques bouquins à lire en priorité, mais je vais intégrer ALCDM dedans. Et attaquer la série d'ici l'été. ça tombe bien, j'attendrais moins entre les deux saisons si la première me plaît.

El famoso, super pour ta petite analyse de la mise en scène ! :) Lal, tu m'as fait mourir de rire avec des pros/cons !

Re: Episode 1 : Roger

par Rey » ven. 15 nov. 2019, 10:02

difficile à dire

Re: Episode 1 : Roger

par Nef » ven. 15 nov. 2019, 09:09

Ou bien c'est volontaire

Re: Episode 1 : Roger

par Haku » jeu. 14 nov. 2019, 21:29

Suis-je le seul à avoir repéré que Lyra ne sait pas écrire son nom ? :-D
Image

(Bon, je pardonne néanmoins volontiers au chef décorateur Joel Collins qui a su mettre des rêves en images sur un tas d'autres séquences déjà dévoilées ou non - ou à Dafne Keen si c'est elle qui a écrit la chose, car bon, qui ne pardonnerait pas à Lyra ?)

Re: Episode 1 : Roger

par Nabubulle » jeu. 14 nov. 2019, 21:17

Bon, je vais lire toutes vos critiques un de ces quatre (pas aujourd'hui, je lutte encore), mais j'ai peur que ça anéantisse ma résolution de ne pas regarder la série tout de suite. Pour relire les livres avant (mais je voulais les relire à la fin de la trilogie de la Poussière, pour enchaîner les deux, bouhouhou). Je suis divisée !

Re: Episode 1 : Roger

par Rey » mer. 13 nov. 2019, 22:23

Lal : d'accord avec toi pour Ma Costa. Non de non. Je pensais ne pas être gênée mais là, son tatouage dans le cou, c'est too much !

Re: Episode 1 : Roger

par Haku » mer. 13 nov. 2019, 22:00

Ca fait tellement plaisir de voir les gens contents avec cette série.
:eek:

Re: Episode 1 : Roger

par LaLuna » mer. 13 nov. 2019, 21:07

BONSOIR JEUNESSE

Je viens vous donner mon avis, avec toute mon absence naturelle de talent pour l'écriture de critiques. Genre sérieux, pour de vrai, je suis mauvaise. Je vais faire une petite liste des Pros & Cons, ça le fera.
Spoiler
Pros:
- Dafne Keen. Elle est fantastique. Elle est ma Lyra. Ma Lyra parfaite. Je n'aurais pas pu imaginer une meilleure interprétation.
- Le respect relativement scrupuleux du livre
- Ruth Wilson - je la trouve assez chouette en Mrs. Coulter ! Certes sa perversité innée se révèle un peu trop rapidement, mais je comprends aussi les besoins d'accélérer le processus pour tout faire tenir en 7 ou 8h.
- Roger. SÉRIEUX IL A TELLEMENT UNE BOUILLE D'AMOUR STEUPLAIT EST-CE QUON PEUT DIRE QU'IL MEURT PAS ?
- Les décors & cette vision de Cittàgazze dans les lumières de l'aurore :love:

Cons:
- L'aléthiomètre est carré. Je trouve ça abusé de prendre des libertés cinématographiques aussi déplacées.
- Je ne suis que modérément convaincue par la révélation anticipée des fenêtres vers les autres mondes. Ca gâche un peu le plaisir du tome 2 je trouve.
- Ma Costa. Que Farder Coram manque de prestance, OK. Que Tony Costa soit plus jeune que dans mon imagination, soit. Que les gitans e général aient grosso modo l'air d'une bande de hipsters de l'est londonien, passe encore. Mais que Ma Costa ait une gueule a sniffer de la coke dans les rue de Newcastle un jour de semaine à 14h, JE DIS NON.
Sinon en gros pour résumer, je kiffe, JE SUIS HYPÉE DE OUF.

Des bisous.

Re: Episode 1 : Roger

par Rey » lun. 11 nov. 2019, 14:10

El Famoso : j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ta critique car je ne connais pas grand choses aux techniques cinématographiques. Je fais partie des gens qui profitent sans se poser trop de questions bien que j'aime regarder les makings off. Mais c'est très chouette de comprendre un peu d'où viennent nos ressentis comme la caméra à hauteur d'enfants ou les effets de lumière.

Re: Episode 1 : Roger

par Luthien-Tinuviel » dim. 10 nov. 2019, 17:24

Vu!

Je n'avais pas beaucoup suivi les infos sur la série; au début parce que je n'avais pas la tête à ça, et après parce que je me suis dit que tant qu'à faire, j'allais garder la surprise et ne pas trop regarder les images...
Spoiler
Alors, pour commencer, les personnages: comme beaucoup, j'ai adoré Lyra et Roger; très bien joués, très bien mis en scène, très le même état d'esprit que dans le livre, à part pour le fait que Lyra n'a que Roger comme ami dans la série, et joue les cheffes de bande dans le livre; mais on pardonne, ce n'est pas une grosse différence sur le fond et ça simplifie un peu le lancement. Juste déçue que Lyra ne soit pas blonde comme indiqué dans le livre...
Lord Asriel par contre... l'acteur est très bien. Le personnage a beaucoup de force. Juste, c'est pas Lord Asriel. Il est beaucoup, beaucoup trop... je sais pas, humain? il attire trop la sympathie? En tous cas c'est pas comme ça que je voyais Asriel, du tout, du tout. Après, j'aime bien cette version quand même, disons que je pourrais m'y faire si je me dis qu'ils ont supprimé le personnage de Lord Asriel pour le remplacer par un aventurier qui porte le même nom que lui.
Mrs Coulter... A l'instant où elle est entrée en scène, mon copain et moi, on s'est regardés et on s'est dit "c'est Cruella non?". Peut-être parce qu'on avait lu peu de temps avant que Cruella d'Enfer avait été à la première place dans la liste des meilleures méchantes de cinéma. Par conséquent je vote déjà là d'entrée pour donner la seconde place à Mrs Coulter. Je trouve juste que, pour cette brève introduction, elle perd un peu en ambiguité par rapport au livre. Elle est un peu moins séduisante, elle a moins l'air doux et gentil d'une femme à qui on donnerait le bon dieu sans confession. Bref, au lieu de nous prévenir subtilement (ou pas) qu'elle jouait un double jeu en montrant une scène d'enlèvement avant de la faire rentrer en scène à Oxford, on nous prévient qu'elle joue un double-jeu en montrant clairement à la seconde où elle apparait à l'écran que c'est la méchante de l'histoire. Un peu moins réussi à mon sens, mais pourquoi pas.
Pour les autres, je chipote un peu sur le fait qu'ils sont "pas comme je les imaginais", mais c'est moins grave: j'imaginais Tony Makarios bien plus âgé et charismatique, je le voyais être déjà l'homme de la famille; et je voyais Ma Costa en matriarche plantureuse très brune; là, j'ai un peu plus de mal à l'imaginer offrir des gâteaux tout chauds à Lyra qu'elle a connue bébé, mais ça passe quand même.
Je trouve John Faa et Farder Coram beaucoup trop jeunes par rapport aux descriptions du livre; John Faa a quand même un certain charisme, même si pas celui que j'imaginais, mais pour Farder Coram... je trouve qu'il a raté son entrée et je sais pas si ce sera rattrapable. Le Maitre de Jordan College me semble aussi un poil jeune.

Sur la façon de lancer l'intrigue: j'ai beaucoup apprécié la façon de présenter les daemons, à la fois par les discussions de Lyra et Roger et par la cérémonie gitane, qui permettent de comprendre leur rôle et de faire connaissance avec des personnages en même temps.
J'aime beaucoup aussi la posture d'Asriel et du Maitre sur la défense de la liberté académique, mais j'ai trouvé un peu bâclé le discours d'Asriel aux Erudits. Bien fait, mais quand même, faire tout son discours comme s'il avait un train à prendre? Je sais qu'il est passionné et pressé de repartir, mais c'est pas comme ça qu'on s'adresse aux Erudits et au Maitre au sein du Salon où, rappelons-le, on est censé boire du vin et faire griller du pavot, ça suppose une ambiance un peu plus chill.
Et Lyra qui s'énerve sur l'aléthiomètre en lui posant des questions à l'oral c'était fabuleux :lol:

Re: Episode 1 : Roger

par El Famoso » dim. 10 nov. 2019, 01:16

Bon, allez, je me lance dans ma petite critique, qui devrait être assez intéressante puisque contrairement au reste des gens ici, c'est ma curiosité pour le projet de série, dont l'équipe créative que j'apprécie déjà beaucoup m'avait interpellé, qui m'a fait découvrir l'univers ALCDM et les livres, du coup je vais sûrement avoir une analyse un peu plus cinématographique que la plupart d'entre vous.

D'abord, ressenti très succinct pour ceux qui ont pas encore vu l'épisode, vu que ma critique sera totalement sous balise spoiler: j'ai adoré, vraiment, c'est exactement ce que j'en attendais au vu des livres et de l'équipe créative derrière. Le travail d'adaptation est réussi et, cinématographiquement, la série rend aussi une copie réfléchie et soignée.

Maintenant, passons à la critique plus détaillée:
Spoiler
Alors, pour commencer, mention particulière pour le générique, qui donne une excellente première impression en synthétisant les éléments principaux de la trilogie dans une magnifique animation sur un très beau thème musical. Et on sait bien qu'un très bon générique, ça contribue déjà grandement à mettre le spectateur dans un bon état d'esprit au début de chaque épisode.

Du coup, rentrons dans le vif du sujet, et commençons par parler un peu du casting:
Dafne Keen, qui m'avait vraiment impressionné dans le film Logan (que je vous recommande à tous en bon passionné de comic books!), est absolument parfaite en Lyra: à la fois attachante, mignonne, mais aussi têtue et téméraire, la jeune actrice capte déjà l'essence de son personnage et livre une interprétation oscillant entre le touchant et l'entraînant.
Ensuite, James McAvoy en Lord Asriel. Alors déjà, petite parenthèse, il faut savoir que McAvoy est l'un de mes acteurs favoris, pour lequel j'avais développé une forte sympathie dans la saga X-men et qui m'a absolument bluffé dans Split et Glass, films dans lesquels il joue un personnage à 24 personnalités et livre une performance plutôt incroyable. Et pour être honnête, c'est de voir le nom de McAvoy affilié au projet qui a vraiment piqué ma curiosité, et qui m'a poussé à m'intéresser à cet univers. Alors qu'en est-il de sa performance en Asriel? Eh bien, comme toujours, il est absolument parfait! Dès le premier épisode, en à peine quelques scènes, il arrive à saisir toutes les subtilités du personnage: passionné, confiant, ambitieux et exalté par ses projets d'une part, mais aussi froid, distant, charismatique et intimidant d'autre part, on sent que McAvoy s'éclate en jouant ce personnage qu'il a l'air de tant aimer, et il apporte dès le début des nuances qui ne sont clairement perceptibles que dans le troisième tome de l'oeuvre originale.
Enfin, pour en finir avec les acteurs principaux, on a une Ruth Wilson qui correspond exactement à l'idée que je me faisais de Mme Coulter (peut-être un poil plus vieille que ce que j'imaginais en lisant), avec un personnage pour l'instant intrigant, dégageant une aura de grâce et de mystère.
Les autres acteurs secondaires (et le casting vocal, d'ailleurs) sont aussi très convaincants dans l'ensemble, on peut donc à mon avis conclure que c'est LA grosse réussite de la série pour l'instant, un cast qui donne vie de la plus belle manière à nos personnages favoris.

Mais bien évidemment, le pilote ne se résume pas aux acteurs, et parlons un peu de l'écriture et du scénario de Jack Thorne.
Pour commencer, on note que le scénariste a dû se plier aux contraintes du format série TV en 8 épisodes, qui requiert un rythme soutenu et donc une progression dans l'intrigue assez rapide, il fallait donc que Lyra quitte Jordan College et entame ses péripéties dès la fin de ce premier épisode. Ainsi, Thorne pose rapidement et efficacement les relations entre les personnages et l'univers (et ça fonctionne en grande partie grâce à la mise en scène de Tom Hooper, mais on va y revenir), et on remarque qu'on entre très vite dans le vif du sujet, aussi bien au niveau de l'intrigue que des thématiques. En effet, l'importance des daemons, de la Poussière et du Magisterium est posée dès maintenant, avec Lyra et Roger qui discutent de la forme finale de leur moitié dès leur première scène, l'importance accordée aux découvertes d'Asriel et à l'asile scolastique et la liberté académique ou encore les références à la Bible et au péché originel (cf. la scène entre Lyra et le Bibliothécaire au début).
On note aussi un nombre considérable d'ajouts, majoritairement bienvenus d'ailleurs compte-tenu de la direction empruntée, par rapport au roman. Ainsi, la thématique du passage à l'âge adulte est magnifiquement illustrée par la cérémonie gitane (qui en plus introduit parfaitement ces personnages), le Magisterium voit son point de vue plus développé que dans les livres avec l'introduction d'une intrigue consacrée au Père McPhail et à Lord Boreal et Mme Coulter se voit accorder un nouveau rôle assez bien pensé, en se faisant explicitement passer pour l'alliée de Lyra face aux Enfourneurs (ce qui amorce déjà son talent de manipulatrice et l'ambiguïté de ses allégeances).
Du coup, je trouve que l'intrigue est correctement condensée, on garde la trame principale et l'essence des thèmes, et les lecteurs ont même des ajouts pertinents à découvrir qui donnent une valeur ajoutée à cette adaptation.

Et pour finir, la partie qui m'intéresse le plus quand on parle de cinéma: la mise en scène! Parce qu'on en parle généralement trop peu alors que c'est le principal vecteur de sens et d'émotion d'une oeuvre audiovisuelle, et en plus, pour ce premier épisode on a Tom Hooper à la barre, notamment connu pour son très bon Le Discours d'un Roi, maintes fois récompensé.
Hooper a un certain talent pour utiliser sa caméra et montrer des personnages qui ne se sentent pas à leur place, et c'est donc un choix très pertinent de lui avoir confié les deux premiers épisodes, où Lyra doit successivement quitter Jordan College et fuir Mme Coulter.
Ce qui interpelle le plus dans cet épisode, c'est le travail de la caméra, et plus particulièrement le jeu de contraste entre une caméra à l'épaule instable et tremblante et une caméra plus fixe, fluide et stable. Hooper filme ainsi le monde de Lyra avec des objectifs grand angle, dans des plans larges longs et fixes qui donnent cette impression de grandeur, de majesté à cet univers (et soulignons la qualité remarquable de la direction artistique, avec des costumes et décors particulièrement soignés), qui est sublimé par une photographie et une lumière très esthétiques, qui restent cependant suffisamment sobres pour qu'on garde un sentiment de réalisme, que l'univers reste tangible et similaire au nôtre. Avec cela contraste l'usage très régulier d'une caméra épaule très tremblante et instable, qui marque une grande diversité de sens en fonction des scènes.
On va s'attarder un peu sur quelques exemples, le procédé étant vraiment très travaillé. D'abord, l'usage le plus marquant de la caméra épaule, c'est bien sûr lors des scènes où Lyra et Roger s'amusent à Jordan College: la caméra tremblante rend alors les courses-poursuites des enfants très dynamiques, entraînantes et brutes; mais derrière cette représentation de la candeur et de la joie des enfants, on trouve aussi un sens qui s'inscrit dans la droite lignée du style d'Hooper, et qui donne un sens aux coupes de Jack Thorne par rapport au livre. Effectivement, en filmant les deux personnages les couloirs étroits de Jordan à hauteur d'enfant , dans un cadre resserré et tremblant (soit le contrepied de la manière traditionnelle de filmer cette architecture majestueuse) ou dans des plans très larges qui les isolent dans l'immensité du décor et renforce le sentiment de solitude, Hooper donne tout du long cette impression de "pas à sa place" vis-à-vis de Lyra et Roger, enfants seuls dans un monde d'adultes, et c'est ce qui légitime, et rend même nécessaire le départ de Jordan College dès la fin de ce premier épisode. En outre, la caméra épaule est aussi utilisée pour représenter le côté "toujours occupé dans tous les sens" d'Asriel (ce qui instaure une certaine force émotionnelle dès que la caméra et lui se posent, lors de son discours, de la magnifique scène où il couche Lyra qui construit par l'image toute leur relation ou lors de son départ avec la réplique de Lyra sur ses parents) ou pour marquer la confusion des personnages lorsque Lyra reçoit l'aléthiomètre.
Et puis, en dehors du travail de la caméra, j'ai envie de revenir sur deux procédés de mise en scène plus ponctuels que j'ai trouvé très bien pensés concernant Asriel et Coulter:
-Lors de la scène du discours d'Asriel, on a ce plan fort de sens:
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Asriel y est d'un côté éclairé et de l'autre plongé dans l'obscurité, ce qui fait d'abord écho à son discours, puisqu'il est illuminé par le projecteur qui représente ses découvertes, mais bridé par l'obscurantisme qui entrave la "liberté académique" de Jordan College, mais aussi au personnage d'Asriel en général, héros vaillant, inspirant et charismatique d'une part, mais prêt aux actes les plus froids et glaçants pour arriver à ses fins d'autre part. Un plan qui saisit donc en un instant les nuances d'Asriel par un simple jeu de lumières.
-L'introduction de Mme Coulter:
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Filmée à travers des travellings et un panoramique très fluides et stables (fluidité et stabilité qui caractérisent d'ailleurs le Magisterium dans la mise en scène), elle contraste avec toute l'atmosphère tremblante et instable instaurée: elle est l'incarnation de l'ordre, de la grâce et de la noblesse, sublimée par un thème aux percussions martiales mais aux envolées à la fois gracieuses et sournoises. Encore une fois, toute la complexité d'un personnage captée par quelques idées simples de mise en scène.
Pour en finir avec la mise en scène, on notera aussi l'usage des très gros plans et/ou travellings se rapprochant des personnages lors des élans d'émotion, aussi bien épiques (la fin du discours d'Asriel), simples et intimistes (Lyra jouant à projeter l'ombre d'un oiseau en rêvant du Nord) ou pour transcrire une certaine alchimie entre les personnages (la discussion de Coulter et Lyra sur le Nord), avec parfois l'usage de grands angles couplés au gros plans pour isoler le visage des personnages au milieu d'un arrière-plan vide et flou et créer un sentiment de malaise.

Voilà, donc, en conclusion, un excellent épisodes à de nombreux niveaux, aussi bien concernant les acteurs, l'écriture, la mise en scène et même la très belle musique de Lorne Balfe. Après cette réussite totale, j'ai très hâte de voir ce que nous réserve la suite, et les extraits de l'épisode 2 publiés aujourd'hui me confortent dans l'idée que ça va être très bon!
Au plaisir d'échanger sur les points que j'ai pu soulever!

Re: Episode 1 : Roger

par Rey » ven. 08 nov. 2019, 19:11

Voilà ! J'ai tout vu avec Nico et Pacôme a regardé le début avec nous puis la suite tout seul. Je l'ai déjà dit : ça va être so top !
Je trouve merveilleux de si bien connaitre les livres parce que on profite de chaque instant et on ne trépigne pas juste pour connaitre la suite de l'intrigue.
Quelques commentaires en spoilers
Spoiler
J'ai beaucoup le début quand Lyra est confiée à Jordan Collège parce que tout les "novicces " vont oublier ce passage mais quand on a lu la belle sauvage, ça a du sens. Et Pan est tellement mignon :love:
Je trouve que, visuellement, ça manque de daemons. Je mesure bien la difficulté d'ajouter des animaux partout. Mais quand on a un plan large, ça fait un peu "vide" mais je ne m'en fais pas un drame ;-)
Lyra brune (et un peu grande), c'est troublant mais cette petit est très convaincante. Je trouve Roger vraiment bien aussi.
Lord Asriel est very sexy !
Nico trouve que Mme Coulter est plutôt moche. Moi je trouve que sans être une beauté fatale, elle a ce qu'il faut. Elle me semble très convaincante aussi.
J'ai un soucis avec Ma Costa que je voyais métisse et grosse. On est à l'opposé là ! :'D mais ça ne me gênera pas
Le magisterium est vraiment impressionnant !
Et j'ai trouvé géniale l'idée de poser des questions oralement à l'aléthiomètre :'D J'ai hâte de voir Lyra s'en servir !
Et ça fait plaisir, on va avoir plein d'anciens qui vont passer faire un coucou !

Re: Episode 1 : Roger

par Haku » jeu. 07 nov. 2019, 22:09

C'est cool de vous revoir par ici les gens !
Content que ça vous plaise ;-)

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