par El Famoso » mar. 24 déc. 2019, 16:55
Bon, pas eu le temps de faire la critique plus tôt (je préparais plutôt mon bilan ciné de l'année), du coup j'écris ça après avoir fini la saison.
Encore un très bon épisode, avec toutes les qualités habituelles de la série. J'ai de moins en moins de choses à dire dans mes critiques, ça me fait des vacances
Ma critique sous spoiler:
- Acteurs
Les acteurs sont toujours excellents.
Dans cet épisode, je salue particulièrement l'acteur qui double Iofur, bien inquiétant, et Aryion Bakare, qui livre un Boréal de plus en plus nuancé et machiavélique.
Je ne vais pas revenir sur James McAvoy en Asriel dans la scène de fin, je pense que je vais suffisamment m'étendre sur cet acteur génialissime dans ma critique de l'épisode 8.
- Scénario
Encore une fois, on reste assez proche des livres. Iofur n'a pas sa poupée, mais c'est un détail qui aurait peut-être été moins impactant visuellement, et je trouve son échange avec Lyra suffisamment bien écrit pour qu'on sente vraiment la personnalité de l'ours et son besoin d'être humain.
L'intrigue de Will continue d'amener un petit côté thriller très plaisant à l'aventure.
- Mise en scène
- Le palais de Iofur est vraiment impressionnant au niveau du design. Et j'aime beaucoup la manière de le filmer, bien plus impactante que ce que les bandes-annonces et extraits laissaient envisager. Dans ces dernières, l'arrivée de Lyra était montrée de nuit, ici, elle a lieu de jour, et on peut donc à la fois distinguer les détails de la façade, mais surtout, le blanc de la neige contraste vraiment avec ces traînées de sang à l'entrée, qui donnent un côté sale et malsain à ce lieu majestueux en apparence.
Et puis, visuellement, l'intérieur du palais est vraiment bien travaillé, les murs fourmillent de détails et les plans dans la salle du trône avec ces rangées d'ours en armure sur les côtés et Iofur imposant sur son trône, en contre-plongée, ça donne de très belles images, toujours nuancées par les carcasses au sol, en bord du cadre, qui donnent à ces plans majestueux un arrière-goût nauséabond.
- Le combat d'ours est à mon sens plutôt intéressant. Le combat en lui-même est impressionnant, d'abord parce que c'est filmé de manière efficace: la caméra accompagne les coups et l'action, et les angles de prise de vue reflètent bien les rapports de force. Et, d'autre part, le rendu des effets spéciaux est vraiment bluffant pour de la TV! La manière de filmer le combat, bien qu'efficace, est assez classique, mais ce qui impressionne c'est le rendu de ces deux ours particulièrement tangibles et réalistes. En plus, j'aime beaucoup le fait que les deux ours aient vraiment des silhouettes différentes, en plus des peintures de guerre sur le visage de Iofur, ça rend le travail sur les détails d'autant plus abouti, et vraiment, le département des effets spéciaux mérite d'être félicité pour son travail.
Par ailleurs, ce que je trouve vraiment intéressant, c'est la résolution du combat: alors qu'on aurait pu avoir un déchaînement spectaculaire de Iorek, on se concentre sur Lyra. Je trouve le choix assez audacieux, mais aussi très pertinent, ça permet de rester avec Lyra dans les moments importants, de vivre les scènes clés comme elle les vit. Ici, tandis que le combat se déroule dans le flou de l'arrière-plan, la caméra fait un travelling avant pour maintenir la tension et on suit à la fois les sons et les expressions de Dafne Keen: d'abord apeurée, elle maîtrise peu à peu sa peur, se débouche les oreilles, ouvre les yeux et cesse de fuir. Et, d'un coup, le cri d'agonie de Iofur retentit, le visage de l'actrice est à la fois surpris et soulagé, et le plan coupe pour marquer la fin du combat. Vraiment bien vue comme idée.
- Enfin, j'apprécie toujours la mise en scène de la partie Will. Toujours cette atmosphère très vide, très silencieuse, avec des couleurs désaturées et grisâtres qui entretiennent la tension, ça a un aspect très thriller, comme je le disais plus haut. Et puis, je trouve la composition des cadres concernant la mère de Will bien pensée pour montrer son isolement, notamment grâce aux très nombreux surcadrages à l'aide d'un mur ou d'une porte qui l'enferment toujours seule dans un très petit espace.
Voilà, un épisode toujours très réjouissant, qui est surtout intéressant visuellement et a dû monopoliser une bonne partie du budget. D'ailleurs, ici, avec le nombre de figurants restreint, on a toujours des daemons qui accompagnent les humains, ça se voit particulièrement dans l'arrière-plan de la scène où les soldats du Magisterium se préparent, et évidemment dans les scènes avec nos héros.
PS: Joyeux réveillon de Noël!
Bon, pas eu le temps de faire la critique plus tôt (je préparais plutôt mon bilan ciné de l'année), du coup j'écris ça après avoir fini la saison.
Encore un très bon épisode, avec toutes les qualités habituelles de la série. J'ai de moins en moins de choses à dire dans mes critiques, ça me fait des vacances :clin:
Ma critique sous spoiler:
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[*][b][u]Acteurs[/u][/b]
Les acteurs sont toujours excellents.
Dans cet épisode, je salue particulièrement l'acteur qui double Iofur, bien inquiétant, et Aryion Bakare, qui livre un Boréal de plus en plus nuancé et machiavélique.
Je ne vais pas revenir sur James McAvoy en Asriel dans la scène de fin, je pense que je vais suffisamment m'étendre sur cet acteur génialissime dans ma critique de l'épisode 8.
[*][b][u]Scénario[/u][/b]
Encore une fois, on reste assez proche des livres. Iofur n'a pas sa poupée, mais c'est un détail qui aurait peut-être été moins impactant visuellement, et je trouve son échange avec Lyra suffisamment bien écrit pour qu'on sente vraiment la personnalité de l'ours et son besoin d'être humain.
L'intrigue de Will continue d'amener un petit côté thriller très plaisant à l'aventure.
[*][b][u]Mise en scène[/u][/b]
- Le palais de Iofur est vraiment impressionnant au niveau du design. Et j'aime beaucoup la manière de le filmer, bien plus impactante que ce que les bandes-annonces et extraits laissaient envisager. Dans ces dernières, l'arrivée de Lyra était montrée de nuit, ici, elle a lieu de jour, et on peut donc à la fois distinguer les détails de la façade, mais surtout, le blanc de la neige contraste vraiment avec ces traînées de sang à l'entrée, qui donnent un côté sale et malsain à ce lieu majestueux en apparence.
Et puis, visuellement, l'intérieur du palais est vraiment bien travaillé, les murs fourmillent de détails et les plans dans la salle du trône avec ces rangées d'ours en armure sur les côtés et Iofur imposant sur son trône, en contre-plongée, ça donne de très belles images, toujours nuancées par les carcasses au sol, en bord du cadre, qui donnent à ces plans majestueux un arrière-goût nauséabond.
- Le combat d'ours est à mon sens plutôt intéressant. Le combat en lui-même est impressionnant, d'abord parce que c'est filmé de manière efficace: la caméra accompagne les coups et l'action, et les angles de prise de vue reflètent bien les rapports de force. Et, d'autre part, le rendu des effets spéciaux est vraiment bluffant pour de la TV! La manière de filmer le combat, bien qu'efficace, est assez classique, mais ce qui impressionne c'est le rendu de ces deux ours particulièrement tangibles et réalistes. En plus, j'aime beaucoup le fait que les deux ours aient vraiment des silhouettes différentes, en plus des peintures de guerre sur le visage de Iofur, ça rend le travail sur les détails d'autant plus abouti, et vraiment, le département des effets spéciaux mérite d'être félicité pour son travail.
Par ailleurs, ce que je trouve vraiment intéressant, c'est la résolution du combat: alors qu'on aurait pu avoir un déchaînement spectaculaire de Iorek, on se concentre sur Lyra. Je trouve le choix assez audacieux, mais aussi très pertinent, ça permet de rester avec Lyra dans les moments importants, de vivre les scènes clés comme elle les vit. Ici, tandis que le combat se déroule dans le flou de l'arrière-plan, la caméra fait un travelling avant pour maintenir la tension et on suit à la fois les sons et les expressions de Dafne Keen: d'abord apeurée, elle maîtrise peu à peu sa peur, se débouche les oreilles, ouvre les yeux et cesse de fuir. Et, d'un coup, le cri d'agonie de Iofur retentit, le visage de l'actrice est à la fois surpris et soulagé, et le plan coupe pour marquer la fin du combat. Vraiment bien vue comme idée.
- Enfin, j'apprécie toujours la mise en scène de la partie Will. Toujours cette atmosphère très vide, très silencieuse, avec des couleurs désaturées et grisâtres qui entretiennent la tension, ça a un aspect très thriller, comme je le disais plus haut. Et puis, je trouve la composition des cadres concernant la mère de Will bien pensée pour montrer son isolement, notamment grâce aux très nombreux surcadrages à l'aide d'un mur ou d'une porte qui l'enferment toujours seule dans un très petit espace.
Voilà, un épisode toujours très réjouissant, qui est surtout intéressant visuellement et a dû monopoliser une bonne partie du budget. D'ailleurs, ici, avec le nombre de figurants restreint, on a toujours des daemons qui accompagnent les humains, ça se voit particulièrement dans l'arrière-plan de la scène où les soldats du Magisterium se préparent, et évidemment dans les scènes avec nos héros.
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PS: Joyeux réveillon de Noël!