par Nabubulle » mer. 13 janv. 2021, 22:20
Rey, je suis super contente d'apprendre que tu as beaucoup apprécié Par le feu

Je te rejoins complètement sur le fait que Moonbeam est attachante, et sur le fait que malgré son sujet, l'auteur arrive à éviter tout voyeurisme. Il est vraiment bien ficelé ce roman ado.
De mon côté, des trucs plus ou moins enthousiasmant :
- La disparition soudaine des ouvrières, S. Quadruppani : Petit polar se déroulant dans une vallée italienne, où un couple de policiers renommés, en vacances, se retrouve mêlé à des meurtres et aux affaires troubles d'une multinationale face à des agriculteurs. Le cadre est sympa (militantisme écologique, etc.) mais le style pas dingue, les personnages pas très attachants et le scénario pas emballant. Bref, je suis pas convaincue, je me suis un peu ennuyée.
- Agent double, D. O'Malley : Second tome d'
Au service surnaturel de Sa Majesté, qui racontait l'histoire de Myfanwy Thomas, membre de la Checquy, agence secrète spécialisée dans les affaires surnaturelles de la couronne britannique. Dans ce tome-ci, nous assistons aux pourparlers en vue de l'alliance entre la Checquy et leur ennemi de toujours, la communauté belge des Greffeurs. Une délégation de greffeurs sont à Londres pour les négociations, dans un climat tendu puisque ni eux ni les membres de la Checquy ne veulent de cette alliance, à l'exception des chefs des deux camps. Nous suivons l'histoire du point de vue d'Odette, une jeune greffeuse prometteuse, et de Felicity, une jeune agente de la Checquy prometteuse, ce qui surprend au premier abord, car à l'exception d'un ou deux chapitres, nous n'avons plus du tout le point de vue de Myfanwy, que nous ne voyons que d'un point de vue extérieur. Mais au final, j'ai trouvé ce décalage de point de vue entre les deux romans plutôt intéressant. Par ailleurs, on retrouve l'humour du premier tome, et l'histoire gagne en profondeur en parlant cette fois-ci de la relation entre ces deux ennemis de toujours, en montrant des deux points de vue ce qui les oppose, ce qui les réunit, et finalement la lente construction, ensemble, d'un futur dépassant les conflits d'antan. Franchement, c'est vraiment pas mal de ce point-là. Seul bémol : le bouquin fait 800 pages et on aurait facilement pu en éliminer 200, l'auteur se perd parfois dans des intrigues annexes qui n'apportent rien, mais lassent un peu.
- L’Écume de l'aube, R. Leloup : Un album racontant la jeunesse de Yoko Tsuno. Cet album fait partie des bouquins qu'il vaut mieux ne pas relire adulte, je pense avoir fait une erreur en le relisant pour finir mon cycle de relecture des Yoko Tsuno. Mes souvenirs étaient plus brillant, je me souvenais de passages qui perdent en intensité avec une relecture adulte. Le style est un peu plat, très "appliqué" et pas très spontané, et il y a moins d'illustrations que dans mes souvenirs d'enfance. Bref, il perd en brillance, mais reste toutefois, je pense, un très chouette album jeunesse à lire à des petits émerveillés par les aventures de Yoko.
- Les bâtisseurs d'empire ou Le schmürtz, B. Vian : Pièce de théâtre tragicomique absurde, racontant l'histoire d'une famille (père, mère, fille et servante) montant vivre à l'étage au-dessus de leur appartement à chaque fois que le Bruit retentit. Ils ne savent pas ce qu'est le Bruit, mais s'empressent, à chaque fois qu'ils l'entendent, de condamner leur domicile pour monter au suivant, chaque appartement devenant plus petit au fur et à mesure qu'ils montent. Ils sont accompagnés du schmürtz, qui ne parlent pas, que les parents et la servante prennent plaisir à frapper de temps à autre, la fille s'y refusant. C'était curieux, dynamique, pas mal d'humour absurde mêlé à une bonne dose d'horreur (notamment face au schmürtz), une métaphore possible de pas mal de choses.
- Chroniques martiales, H. Plée : Compilation des chroniques rédigées par Henry Plée dans plusieurs revues spécialisées dans les arts martiaux, dans la seconde moitié du 20è. H. Plée est le français ayant introduit le karaté en France, une sorte de pionnier français dans le domaine. C'était très intéressant de lire ses chroniques, de découvrir les questions qui se posaient à l'époque autour de l'art martial, les mesurer à celles d'aujourd'hui, réaliser à quel point le karaté est jeune en France, etc. Après, difficile d'en discuter sur ce forum, mais j'aimerais bien en parler avec des gens de mon club ou d'autres.
- L'envol du sari, N. Giroud : Quentin, écrivain en galère personnelle et professionnelle (pas trop d'inspi pour écrire un bouquin), rencontre Anusha lors d'une exposition sur le crash d'un avion indien en 1966, le Kangchenjunga, pas loin du sommet du Mont Blanc, 16 ans après le Malabar princess. Anusha est la fille d'une des passagères. Elle raconte à Quentin l'histoire de sa mère, Rashna, dont le corps a été retrouvé, intact et nu, sur le lieu du drame, et dont le sari est exposé dans une vitrine de l'exposition. Quentin décide alors de raconter l'histoire de Rashna dans un roman dont nous pourrons lire plusieurs chapitres. Un récit plutôt chouette à lire, en partie pour son cadre historique (j'avais très vaguement connaissance de cette histoire de 2è crash, en vrai c'est horrible et en plus classé secret défense, les archives seront disponibles en 2066 seulement !), en partie pour les histoires qui s'imbriquent et se répondent avec efficacité tout au long du roman. L'autrice pose petit à petit les liens entre les deux histoires, et fait évoluer ses personnages de roman à roman dans un joli jeu de miroir. Un bon moment.
Rey, je suis super contente d'apprendre que tu as beaucoup apprécié Par le feu :eek: Je te rejoins complètement sur le fait que Moonbeam est attachante, et sur le fait que malgré son sujet, l'auteur arrive à éviter tout voyeurisme. Il est vraiment bien ficelé ce roman ado.
De mon côté, des trucs plus ou moins enthousiasmant :
[b]- [i]La disparition soudaine des ouvrières[/i], S. Quadruppani : [/b]Petit polar se déroulant dans une vallée italienne, où un couple de policiers renommés, en vacances, se retrouve mêlé à des meurtres et aux affaires troubles d'une multinationale face à des agriculteurs. Le cadre est sympa (militantisme écologique, etc.) mais le style pas dingue, les personnages pas très attachants et le scénario pas emballant. Bref, je suis pas convaincue, je me suis un peu ennuyée.
[b]- [i]Agent double[/i], D. O'Malley : [/b]Second tome d'[i]Au service surnaturel de Sa Majesté[/i], qui racontait l'histoire de Myfanwy Thomas, membre de la Checquy, agence secrète spécialisée dans les affaires surnaturelles de la couronne britannique. Dans ce tome-ci, nous assistons aux pourparlers en vue de l'alliance entre la Checquy et leur ennemi de toujours, la communauté belge des Greffeurs. Une délégation de greffeurs sont à Londres pour les négociations, dans un climat tendu puisque ni eux ni les membres de la Checquy ne veulent de cette alliance, à l'exception des chefs des deux camps. Nous suivons l'histoire du point de vue d'Odette, une jeune greffeuse prometteuse, et de Felicity, une jeune agente de la Checquy prometteuse, ce qui surprend au premier abord, car à l'exception d'un ou deux chapitres, nous n'avons plus du tout le point de vue de Myfanwy, que nous ne voyons que d'un point de vue extérieur. Mais au final, j'ai trouvé ce décalage de point de vue entre les deux romans plutôt intéressant. Par ailleurs, on retrouve l'humour du premier tome, et l'histoire gagne en profondeur en parlant cette fois-ci de la relation entre ces deux ennemis de toujours, en montrant des deux points de vue ce qui les oppose, ce qui les réunit, et finalement la lente construction, ensemble, d'un futur dépassant les conflits d'antan. Franchement, c'est vraiment pas mal de ce point-là. Seul bémol : le bouquin fait 800 pages et on aurait facilement pu en éliminer 200, l'auteur se perd parfois dans des intrigues annexes qui n'apportent rien, mais lassent un peu.
[b]- [i]L’Écume de l'aube[/i], R. Leloup : [/b]Un album racontant la jeunesse de Yoko Tsuno. Cet album fait partie des bouquins qu'il vaut mieux ne pas relire adulte, je pense avoir fait une erreur en le relisant pour finir mon cycle de relecture des Yoko Tsuno. Mes souvenirs étaient plus brillant, je me souvenais de passages qui perdent en intensité avec une relecture adulte. Le style est un peu plat, très "appliqué" et pas très spontané, et il y a moins d'illustrations que dans mes souvenirs d'enfance. Bref, il perd en brillance, mais reste toutefois, je pense, un très chouette album jeunesse à lire à des petits émerveillés par les aventures de Yoko.
[b]- [i]Les bâtisseurs d'empire ou Le schmürtz[/i], B. Vian : [/b]Pièce de théâtre tragicomique absurde, racontant l'histoire d'une famille (père, mère, fille et servante) montant vivre à l'étage au-dessus de leur appartement à chaque fois que le Bruit retentit. Ils ne savent pas ce qu'est le Bruit, mais s'empressent, à chaque fois qu'ils l'entendent, de condamner leur domicile pour monter au suivant, chaque appartement devenant plus petit au fur et à mesure qu'ils montent. Ils sont accompagnés du schmürtz, qui ne parlent pas, que les parents et la servante prennent plaisir à frapper de temps à autre, la fille s'y refusant. C'était curieux, dynamique, pas mal d'humour absurde mêlé à une bonne dose d'horreur (notamment face au schmürtz), une métaphore possible de pas mal de choses.
[b]- [i]Chroniques martiales[/i], H. Plée : [/b]Compilation des chroniques rédigées par Henry Plée dans plusieurs revues spécialisées dans les arts martiaux, dans la seconde moitié du 20è. H. Plée est le français ayant introduit le karaté en France, une sorte de pionnier français dans le domaine. C'était très intéressant de lire ses chroniques, de découvrir les questions qui se posaient à l'époque autour de l'art martial, les mesurer à celles d'aujourd'hui, réaliser à quel point le karaté est jeune en France, etc. Après, difficile d'en discuter sur ce forum, mais j'aimerais bien en parler avec des gens de mon club ou d'autres.
[b]- [i]L'envol du sari,[/i] N. Giroud : [/b]Quentin, écrivain en galère personnelle et professionnelle (pas trop d'inspi pour écrire un bouquin), rencontre Anusha lors d'une exposition sur le crash d'un avion indien en 1966, le Kangchenjunga, pas loin du sommet du Mont Blanc, 16 ans après le Malabar princess. Anusha est la fille d'une des passagères. Elle raconte à Quentin l'histoire de sa mère, Rashna, dont le corps a été retrouvé, intact et nu, sur le lieu du drame, et dont le sari est exposé dans une vitrine de l'exposition. Quentin décide alors de raconter l'histoire de Rashna dans un roman dont nous pourrons lire plusieurs chapitres. Un récit plutôt chouette à lire, en partie pour son cadre historique (j'avais très vaguement connaissance de cette histoire de 2è crash, en vrai c'est horrible et en plus classé secret défense, les archives seront disponibles en 2066 seulement !), en partie pour les histoires qui s'imbriquent et se répondent avec efficacité tout au long du roman. L'autrice pose petit à petit les liens entre les deux histoires, et fait évoluer ses personnages de roman à roman dans un joli jeu de miroir. Un bon moment.