C’est dans un grand hôtel londonien que New Line nous a
invité à découvrir le film A la Croisée des Mondes : La Boussole d’Or.
Après 1h43 d’images (générique non compris) nous ressortons de la salle avec de
la Poussière dorée plein les yeux. La Poussière justement qui occupe l’écran
régulièrement à travers des effets spéciaux mettant en évidence la ‘’magie’’ des
objets ou du lien entre l’humain et son daemon. Le rendu de celle-ci,
particules dorées qui volent un peu comme la neige, est magnifique. A noter
d’ailleurs, du moins en version originale, que The Dust est prononcé avec la
majuscule.
Sans vous révéler toute l’histoire, le film commence par une
voix off nous expliquant ce qu’est la Poussière et le lien unissant l’homme et
son daemon. Acclamation pour la mise en scène d’une fenêtre permettant de
passer de notre monde à celui de Lyra, en guise d’introduction au film. L’effet
de déchirure de l’air est une réussite.
Pullman nous avait dit que ‘’ce n'était pas utile de
toujours les montrer. Ils peuvent être cachés dans une poche, endormis, ou au
ras du sol. On ne les voit pas toujours.’’ En fait, les daemons sont bien
présents. Mais plutôt que d’encombrer l’écran, ils complètent le décor. On
aperçoit ainsi un oiseau qui vole au-dessus de la scène, une souris perchée sur
un rondin de bois ou installée sur une épaule. Cette présence en arrière plan
renforce le réalisme de l’univers.
Ce souci du détail et du réalisme se ressent dans tout le
film, qui est visuellement superbe, de part ses décors et paysages ainsi que
ses couleurs. Le tout immergeant le spectateur dans un univers qui n’est pas le
sien. Que ce soit un Londres à l’architecture à la fois moderne et
traditionnelle ou de grandes plaines enneigées d’où ressortent les huttes des
chasseurs samoyèdes. Dennis Gassner, chef décorateur, a réussi à créer un
univers différent et pourtant semblable au nôtre par bien des points. L’aspect
étrange de certains éléments tels que la ‘’voiture’’ contribue à renforcer le
sentiment d’avoir affaire à un monde différent et non pas du passé.