Si je n’avais qu’une chose à retenir de ce film, ce serait
Lyra. Enfin Dakota. De toute façon, comme l’a dit Nef, elle est Lyra. Sa façon
de l’interpréter, de lui donner vie ; son naturel, ses réactions, sa
fougue, sa détermination… et ces petites expressions qu’elle affiche quand il
faut, la rendent idéale. Malgré la présence de grands noms autour d’elle, la jeune
nouvelle venue, présente pour ainsi dire tout le temps à l’écran, ne se trouve
jamais en situation d’infériorité ou écrasée par ses partenaires. Sa
performance est à acclamer. Elle est également tout à fait naturelle dans ses
interactions avec Iorek, ou son daemon.
Pantalaimon, parlons-en. La créature est tout a fait
adorable. Régulièrement ses petites réactions se font sympathiques, il nous
attendrie, nous amuse…Oui, Pan est mignon. Mais il ne se résume pas à cela,
même s’il contribue à dédramatiser quelquefois. La profondeur de sa relation
avec Lyra est vraiment bien montrée, l’interaction entre les deux, le reflet du
sentiment intérieur de Lyra extériorisé sur le daemon, comme pour les autres
personnages principaux d’ailleurs.
Ainsi prenons l’exemple de Mme Coulter. On peut l’apercevoir
d’apparence simplement souriante, alors que le singe doré affichera une
expression sournoise et malveillante. La duplicité du personnage est bien
expliquée par ce moyen.
Néanmoins ce qui est surtout à retenir, c’est
l’extraordinaire prestation de Nicole Kidman. J’ai longuement été totalement
dubitative face à l’apparence qui a été donnée à Mme Coulter, mais je peux à
présent affirmer que cela colle parfaitement au personnage, tel qu’il est rendu
dans le film. Nicole Kidman a vraiment su saisir et rendre les différentes
facettes et les subtilités du personnage.
Le Lord Asriel de Daniel Craig manque un peu de majesté et
de grandeur, même si son côté autoritaire est bien retranscrit. Son côté brute
aussi, avec la scène ajoutée, dans le nord, des plus inutiles mais il fallait
bien des plans avec monsieur Craig, déjà qu’avec celles-ci comprises il
apparaît relativement peu… Quoi qu’il en soit il aurait fallu à l’homme un peu
plus de finesse et de profondeur. Suite