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Welcome to my worlds... la success story de Philip Pullman :.
Mercredi 19 Mars 2008 - 21:33:45 par Haku - Détails - article lu 2060 fois -

Welcome to my worlds... la success story de Philip Pullman





Par Chris Bond


Philip Pullman est l’auteur du best-seller A la Croisée des mondes. Il parle avec Chris Bond de la raison pour laquelle il ne croit pas au blocage de l’écrivain, de son amour pour les livres et pourquoi ces derniers ne disparaîtront jamais.




Assis à une immense table en chêne entouré de trésors littéraires inestimables, Philip Pullman est dans son élément.



Parmi les trésors exposés dans la salle des collections spéciale de la Brotherton Library se trouvent des histoires pour enfants écrites par les Brontë et aux illustrations originales de Arthur Ransome pour le roman d’aventure classique Swallows and Amazons. Il y a également une première édition du Paradis Perdu, un livre qui a de façon claire inspiré Pullman plus que tout autre.



L’écrivain de 63 ans a été invite à l’université de Leeds pour donner une conférence spéciale aux étudiants sur l’art de la narration et de la composition, un sujet dont il est passionné, surtout quand on en vient à la littérature jeunesse.



"Les grands théoriciens de la littérature utilisent parfois des livres pour enfants afin d’expliquer ce qu’ils veulent dire," dit-il. "Mais les livres pour enfants sont aussi intéressants en eux-mêmes comme exemples de la façon dont mots et images fonctionnent ensemble, car la manière qu’ils utilisent est fascinante, on pourrait en parler sans fin".



Le premier livre pour enfants de Pullman, Le Conte Karlstein, a été publié en 1982, et il fut suivit de La Malédiction du Rubis, qui a introduit l’aventurière victorienne Sally Lockhart. Mais c’est sa trilogie A la Croisée des mondes qui lui a apporté gloire et fortune. Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec ces livres, ils content une bataille épique entre le bien et le mal centré autour de Lyra et Will, venus de mondes différents peuplés d’anges, de fantômes et d’ours polaires en armure. Sa trilogie a été encensée pour sa trame prenante et son imaginaire sans fin. Elle soulève aussi la question de la nature de l’enfer et de l’existence de Dieu, ce qui lui a attiré les critiques de certains groupes religieux. Mais pour Pullman, tout tourne autour de l’histoire.



"Quand j’écris je veux finir l’histoire que j’ai commencée, j’aimerais être lu par le plus large public possible, bien sûr, mais je ne veux pas cibler le public, je laisse cela aux éditeurs et libraires", dit-il. "Certains auteurs savent parfaitement quel est leur public, mais je ne crois pas que ceci soit mon cas. Je pense plus ou moins que mon public comprendra des enfants, mais n’en sera pas entièrement constitué, et j’aime cela".



Il y a certaines personnes qui pensent que les livres comme ceux de Pullman sont en danger, sapés par la vague de jeux interactifs, de jeux vidéos et de DVD voulant l’attention des enfants d'aujourd'hui, mais ce n’est pas un point de vue qu’il partage cependant.



"Le plus grand tirage que j’aie connu dans ma vie est le dernier Harry Potter qui est sorti. La chose était assez extraordinaire et ceci prouve qu’il n’y a rien de plus engageant, de plus impliquant ou passionnant qu’un livre. C’est bien plus proche de vos émotions et de votre imagination et les enfants le savent et y répondent. Si vous regardez le livre préféré qui a la chance d’être lu par un enfant, il est tout abîmé, et écorné car il a été aimé et extrêmement absorbant pour l’enfant. Je me moque de savoir combien de gens deviennent des lecteurs électroniques, les livres ne seront jamais remplacés car ils sont physiquement sympathiques".



Il dit avoir toujours été lecteur compulsif qu’il s’agisse de poèmes, de bandes dessinées ou de romans. "C’était essentiel, je racontais sans cesse des histories de fantômes à mes amis à l’école. Je lisais quelque chose dans le Pan Book of Horror Stories et le jour suivant je racontais quelque chose là-dessus".



Il y avait quelques points de sortie à l’imagination de Pullman. "Il n’y avait rien de tel que des écritures d’invention à l’école, ça n’existait pas, vous faisiez un essai, et si vous aviez de la chance, le professeur vous autorisait à écrire une histoire, et j’aimais ceci, mais ce n’était pas quelque chose qui était considéré comme important".



Pullman a été élevé en Angleterre, au Zimbabwe et en Australie avant que sa famille ne s’installe au nord du Pays de Galles. Enfant brillant, il étudia à l’université d’Oxford. "J’ai fais un diplôme d’anglais car je voulais écrire et je me disais que si je lisais plein de bons livres, je saurais comment écrire, mais en fait, ça ne m’a rien appris".



Il a passé douze ans à enseigner, pendant lesquels il commença à écrire ses premiers romains. "Je n'ais pas lâché d’emploi à plein temps avant d’avoir assez pour vivre, si bien que je n’ai jamais eu à mourir de faim".



Il parle de l’écriture comme d’un art, plutôt que d’une confrontation romancée entre un artiste et sa muse. "Je ne crois pas à la panne de l'écrivain" a-t-il une fameuse fois déclaré. "Les plombiers n’ont pas de panne du plombier ; pourquoi les écrivains devraient-ils être la seule profession qui aurait un nom spécial pour décrire la difficulté de travailler, et recevoir pour cela de la sympathie?"



Il est tout autant pragmatique quand on en vient aux versions filmées de son œuvre. "C’est l’une des responsabilités de l’auteur de gagner sa vie et de payer les factures, et si quelqu’un vous propose de l’argent pour faire un film à partir de vos livres, il serait d’une hauteur d’esprit à la limite de l’absurdité de répondre 'non, je refuse cela'".



C’est pourquoi il a eu peu de scrupules quand les patrons d’Hollywood ont voulu faire un blockbuster des Royaumes du Nord, le premier roman de sa trilogie. Le film en question, La Boussole d’Or, a gagné un Oscar et aligné un casting de stars avec Nicole Kidman, Daniel Craig et Sir Ian McKellen, mais a reçu un accueil très variable au box-office.



"A moins d’être particulièrement obsédé par la pureté de vos oeuvres, je ne vois pas de mal en ce film, et je trouve qu’ils ont fait du bon boulot avec La Boussole d’Or" dit-il.



Pullman souhaite également clarifier la confusion autour du changement apparent du nom du livre.

"Avant qu’il ne reçoive un titre, je cherchais dans Le Paradis Perdu une phrase qui pourrait le faire, et dans le quatrième ou cinquième livre, quand Milton décrit Dieu divisant le monde cohérent du chaos extérieur, il dit 'il prit ses compas d’or, préparés dans l’éternel magasin de Dieu pour circonscrire l’univers et les choses créées'. Et je l’ai initialement appelé ‘The Golden Compasses’ car je trouvais que c’était une phrase intéressante. C’était comme cela quand je l’ai envoyé à l’éditeur aux Etats-Unis, mais en parlant à mon éditeur anglais, on a décidé qu’il devrait s’appeler Northern Lights et c’est devenu la première partie d’His Dark Materials, expression qui vient d’un autre passage du Paradis Perdu".



Mais le temps d’arrêter un nouveau titre, les éditeurs américains avaient déjà commencé à faire la promotion du livre sous le nom The Golden Compass.



"Dans la plupart des pays où il est publié, le livre se nomme The Golden Compass, c’est donc logique que le film se nomme ainsi".



En tant qu’auteur réputé, Pullman est souvent sollicité pour donner des conseils aux écrivains en herbe. "Le conseil qui est souvent donné aux gens est de surveiller le marché, et je dit exactement l’inverse. Ce que le marché dit depuis dix ans, c’est qu’on veut un autre Harry Potter mais personne ne demandait où était le premier Harry Potter. La seule personne qui y pensait était JK Rowling. Ecrivez donc ce que vous souhaitez écrire, car les gens ne savent pas ce qu’ils veulent lire. Ce sont comme des politiciens demandant à des groupes de réflexion ce qu’ils devraient faire. Si vous faisiez de la politique, vous devriez savoir ce que vous voulez faire".



Son seul réel conseil est de lire. "Lisez tout ce qui vous passe dans les mains, en fait, si vous n’êtes pas un lecteur compulsif, vous ne devriez pas écrire".

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Mercredi 19 Mars 2008 - 21:33:45
Haku
Source : Yorkshirepost
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