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Le scénariste/réalisateur Chris Weitz parle de La Boussole d’Or :.
Mercredi 23 Janvier 2008 - 14:44:30 par Anne-Emmanuelle - Détails - article lu 1417 fois -

Le scénariste/réalisateur Chris Weitz parle de La Boussole d’Or


Par Rebbeca Murray, About.com





Chris Weitz est un fan de la trilogie de Philip Pullman A la Croisée des Mondes depuis 2000, lorsqu'il l'a lue alors qu'il travaillait sur Pour un Garçon. Initialement, Weitz l'a lue juste pour le plaisir. « Il s'est passé un bout de temps avant que je réalise que je devais en faire un film. Je suis absolument tombé amoureux des livres. Je pense que ce sont les plus grandes oeuvres de fantasy de la langue anglaise, en fait, » plaisante Weitz. « Alors la possibilité d'en tourner un film est le travail dont je rêve. »



Le premier livre de la trilogie de Pullman, La Boussole d'Or, présente au public Lyra (jouée dans le film par la nouvelle venue Dakota Blue Richards). Lyra est une jeune fille de douze ans, curieuse et intelligente, qui est présentée avec une inhabituelle boussole d'or qu'elle seule peut lire.



Cette boussole spéciale – appelée Aléthiomètre – répond à ses questions en pointant divers symboles. Seule Lyra peut traduire ce que la boussole dit en instructions logiques. La boussole devient centrale dans les aventures de Lyra lorsque son meilleur ami est kidnappé, et qu'elle doit voyager dans des terres étrangères afin de tenter de le sauver.



Bien que grand fan des livres, Weitz n'a pas toujours été sûr d'être la personne qui devait réaliser l'adaptation cinématographique du premier livre de la série de Philip Pullman. Après avoir signé pour prendre les commandes de l'adaptation du scénario, en décembre 2004, Weitz se retira du poste de réalisateur, en citant les défis techniques de la réalisation d'une telle épopée comme sa raison d'abandonner le projet.



A la conférence de presse de Los Angeles pour La Boussole d'Or, Weitz a expliqué ce qui a poussé sa décision. « Il y a eu un moment où j'étais devenu vraiment terrifié par l'ampleur des éléments logistiques et techniques nécessaires pour faire le film. La première fois que j'ai eu le travail, Peter Jackson, que je n'avais jamais rencontré mais qui est quelqu'un de sympathique et compétent dans tous les domaines, m'a dit "Viens en Nouvelle-Zélande voir nos équipements, rencontrer les gens avec qui je travaille, et apprendre des choses sur les effets visuels."



J'y suis allé pendant quatre jours, et j'ai vu tous leurs trucs, et ça m'a effrayé au plus haut point. Je me disais :
"Je n'ai aucune idée de comment faire tout ça. J'en ai maintenant assez appris pour être vraiment effrayé", parce qu'ils étaient à fond dans la capture des mouvements des personnages qui s'enfuyaient pour échapper à Kong, et ils faisaient de la prévisualisation sur ordinateur. Je n'avais encore jamais entendu parler de prévisualisation. Et après on s'est assis avec Peter, et il regardait un morceau de décor qui devait remplacer le fond vert, je ne comprenais pas ce qu'il pouvait bien être en train de regarder. »



Weitz continue : « Je suis allé voir la New Line, et je leur ai honnêtement dit : "Je ne pense pas pouvoir le faire". Donc je me suis retiré de la réalisation, mais je restais scénariste. Ensuite, en raccourcissant la première ébauche du scénario d'environ 180 pages en un script d'environ 110, j'ai commencé à comprendre la réalisation de ces effets et de ces paysages, et à reprendre confiance en moi. »



Une fois revenu à bord en tant que réalisateur, il n'a pas fallu longtemps à Weitz pour être à l'aise avec l'étendue du film et des effets. « (C'était) plutôt rapide après avoir tout mis en place, puisque le fait est que je connais un peu plus de choses sur les effets visuels, en tout cas au moins autant qu'un réalisateur doit vraiment savoir s'il y a un bon superviseur des effets visuels, ce que nous avions », dit Weitz. « Mike Finks est un de ceux grâce à qui le film a pu être fait, car il a des décennies d'expérience et un grand sens de l'esthétisme. Si tu as les meilleures personnes, ça veut dire que personne ne dit sans cesse, "En fait, tu ne peux pas regarder par là parce que les montagnes vont s'arrêter et ça va juste être vert." Ou, "Tu ne peux pas t'assoire sur cette chaise parce que le singe est censé être là." A la place, tu peux dire, "Bien, est-ce que Nicole (Kidman) peut faire cette action qu'elle aimerait faire ? Pourrons-nous arranger ça tout en laissant le singe faire quoi qu'il ait à faire ?"



Cela se réduit à pouvoir remettre aux personnes chargées des effets spéciaux les séquences réelles qui leur permettront de rendre les effets visuels d'une manière qui répond bien aux actions réelles, plutôt que le contraire. Cela signifie qu'il faut parfois monter des choses plus tôt que tu voudrais normalement le faire, monter des scènes ensemble afin qu'elles atteignent un certain degré de finalisation avant la post-production. Ensuite, les effets visuels peuvent être compatibles avec ce que tu tournes. »




Les effets visuels ne sont pas les seules stars du film. Bien qu'ils n'occupent pas un rôle majeur dans la première partie de la trilogie, les acteurs incarnant Lord Asriel et Mme Coulter sont deux des plus grands noms d'Hollywood. « Je pense bien sûr que cela nous aide beaucoup d'avoir ces grandes stars, parce que notre rôle principal est joué par une parfaite inconnue, mais franchement c'est pour cela que nous avons pu les avoir, » explique Weitz quant à la raison d'avoir donné les deux rôles secondaires à des acteurs de catégorie A. « La raison pour laquelle on a pu les avoir a un lien avec les livres et la réussite de Pullman. Daniel Craig adorait les livres et voulait être dans le film. Nous n'allions pas refuser cela. Et Nicole Kidman est juste la personne parfaite pour jouer incarner ce personnage. Mais il faut aussi savoir que j'essaie de préparer le terrain pour les second et troisième films, dans lesquels les personnages deviennent de plus en plus importants. Dans ce monde, les personnages sont de grandes figures qui auront une énorme influence sur l'élaboration de cette histoire en quelque sorte cosmique et ainsi, avoir de grandes stars n’est pas en opposition avec l’idée principale. »



Mais quel est le secret de la force et du pouvoir de Nicole Kidman en tant qu’actrice ? « Je pense qu’il y a quelque chose d’inaccessible en elle, je suppose, » répond le réalisateur de La Boussole d’Or Chris Weitz. « Tout d’abord, elle est très… (rires) J’essaye de le dire sans être pervers. En tant que spécimen physique, elle sort de l’ordinaire, juste en termes de sensations, un peu comme une statue art déco autant que comme une personne. Elle a ces élégantes, longues et merveilleuses courbes et elle est faite pour les vêtements sur mesure. Elle a aussi tout du long le chic, cette sorte de qualité comme (Greta) Garbo, d’être énigmatique. J’ai certainement eu des instants où je me suis senti pâle à ses côtés, mais il y a certainement eu d’autres moments où elle est passée dans son mode d’actrice, et où elle est dans un monde différent.



Ainsi, vous n’êtes pas du genre à blaguer avec elle entre les prises. Elle fait sérieusement les choses et c’est mieux de la laisser trouver son approche par elle-même.



Je suppose que c’est cette énigmatique qualité qu’elle possède et, bien sûr, il y a une mini industrie qui grandit autour de ça, pour protéger cette qualité de polissage et toute cette sorte de choses. Mais je pense que sans cet élément qui prédomine, ce ne serait pas possible. C’est bizarre. Je pense que l’idée de la qualité de la star est une notion intéressante. Je l’ai toujours attribuée en quelque sorte à un morceau de celluloïd, à la qualité chimique étrange de la pellicule et à comment certains visages réagissent à la lumière et à la caméra quand elle est tournée vers elle. Bien sûr maintenant c’est du numérique, mais elle semble réagir aux pixels aussi (rires). Aussi je ne sais pas. C’est difficile de mettre le doigt dessus. »




Si vous regardez le trailer puis le film, vous vous demandez ce qui est arrivé à certaines scènes présentées dans le clip promotionnel. Et l’acteur Sam Elliott, qui joue Lee Scoresby dans le film, a beaucoup dit sur ce qu’il fit et qui n’est pas dans le montage final. Weitz dit qu’il y avait de bonnes raisons à l’origine de la séquence qu’ils ont dû laisser de côté. « En termes de travail de Sam, nous manquons un flirt entre lui et Eva Green, que j’ai pris la liberté d’écrire dans l’histoire – je pense que Pullman l’aimait bien, mais cela ne cadrait pas avec le mouvement allant de l’avant sans cesse de la narration. Nous manquons la séquence des trois derniers chapitres du film, que j’ai déplacés au début du second film. La raison était que cela introduisait beaucoup de noirceur. Il y avait des choses qui étaient ambiguës et les personnes qui n’avaient pas lu les livres trouvaient cela assez déroutant. Pour moi, il était important de construire une base stable pour faire les films deux et trois, et de savoir que j’aurais de meilleures chances de m’en sortir indemne en perturbant les éléments de la fin du premier roman et les déplaçant au début du second film plutôt que d’essayer de la rendre jolie pour la fin du premier. »



Parlant des choses qui fâchent, Weitz n’était pas fâché d’avoir obtenu un PG-13 au lieu d’un PG. « Il y a des éléments de bataille dans le film qui devaient être représentés par une certaine quantité de craquements, » dit Weitz. « Autrement ce n’aurait pas été rentre service au livre de Pullman. Je pense que nous avons toujours sur que ce serait un PG-13 parce qu’il y avait des gens qui devaient mourir. Il y avait des gens méchants qui font de mauvaises choses à des enfants et ceci a obtenu à juste titre la MPAA (classification) correspondante. Aussi c’est bien. Je pense que les parents devraient toujours garder un œil sur ce que leurs enfants regardent. »



Weitz espère qu’il y aura une version longue de La Boussole d’Or en DVD. « J’aimerais vraiment faire une version plus complète du film. C’est intéressant. Je voudrais faire une version du réalisateur et non la version longue sensass qui est longue pour l’amour de la longueur. Je pense que cela durerait à peu près deux heures et demi, je voudrais le penser. Cela ne sera pas un évier de cuisine, mais je pense qu’il y a des zones qui peuvent être explorées plus à fond. »



La version sortie en salles dure juste un peu moins de deux heures cependant, d’après Weitz, le studio ne lui a jamais vraiment demandé de garder les choses sous les 120 minutes. « Je ne pense pas qu’il y avait des intentions spéciales pour qu’il dure moins de deux heures, mais j’ai toujours su qu’il ferait aux alentours de deux heures parce que je pense qu’il y a une sorte de tendance à l’inflation dans les films qui deviennent toujours plus long, et je ne suis pas sûr de toujours comprendre pourquoi. Ce que je studio voulait, je pense, c’est un film qui bouge dans un réel élan de narration, aussi je l’ai fait. Il y a toujours une sorte de débat va-et-vient entre réalisateurs et studios de combien une scène doit durer et si donner un peu d’informations est vital à une scène ou non. »



Weitz cita un exemple d’une intrigue qui fut finalement considérée comme partie non intégrante du scénario mais qui était quelque chose qu’il a personnellement détesté perdre : « Il y a une histoire d’amour entre le personnage d’Eva Green et celui de Tom Courtenay parce que Serafina Pekkala a plusieurs centaines d’années et que la raison pour laquelle elle aide Lyra, à ce qu’elle dit, c’est qu’elle fut autrefois amoureuse de Farder Coram. C’est vraiment une histoire d’amour tragique, mais ce n’était pas fondamental à l’histoire d’amour. C’est un parfait exemple que dans un monde idéal où chacun comprend les livres dans le sens où je l’ai fait et les aime dans le sens où je l’ai fait, ensuite cela serait apparu dans sur les écrans. Mais c’était inévitable que la vision du film, dans le sens de ce travail, avait à être plus large que la lecture des livres. »



Chris Weitz comprend que, même si La Boussole d’Or a besoin d’atteindre plus que les seuls fans des livres de Pullman, il avait aussi à satisfaire tous ceux qui adhéraient à A la Croisée des Mondes. « Je pense que le film essaye d’être très fidèle à l’esprit de Pullman, » expiqua Weitz. « Ce n’est pas toujours fidèle à la lettre à Pullman, mais je pense qu’il est important que nous ouvrions et que le deuxième et le troisième livre deviennent bien plus fidèles à la lettre à ces livres. »



Si les choses se déroulent comme prévu, Weitz espère commencer la pré-production du second film dans les prochains mois. Et oui, ils resteront fidèles aux titres de La Tour des Anges et Le Miroir d’Ambre. « Je pense qu’il est bon de commencer la pré-production dans les prochains mois et qu’ils devraient être filmés en même temps parce qu’il y a des éléments d’un enjeu financier que le premier film a représenté – c’est le film le plus cher que New Line ait jamais fait aussi c’était leur plus grand risque – maintenant vient un pari plus sûr, mettons si le film marche assez pour mériter d’entreprendre les films deux et trois, » suggéra Weitz.



« Je ne sais pas combien c’est, mais j’imagine qu’il y a quelqu’un à New Line qui sait précisément combien cela représente jusqu’au dernier sou. En ce moment le temps joue en notre faveur parce que c’est une histoire d’amour pour Lyra qui se développe au cours des deuxième et troisième livres. Il est bon qu’elle soit un peu plus grande, mais bien évidemment nous ne voudrions pas attendre.



C’est intéressant.
Narnia, ils devaient attendre un peu parce que je pense qu’il était profondément déroutant que C.S. Lewis change de personnages entre le premier et le deuxième livre. Heureusement nous avons une sorte de continuité ici. Beaucoup des choses les plus difficiles à entreprendre ont été traitées, comme ce à quoi les daemons ressemblent et comment les faire, si les ours polaires peuvent être faits numériquement et toute cette sorte de chose. Certains de ces trucs sont déjà dans notre poche. »



A présent, le plan est de sortir dans les cinémas La Tour des Anges en 2009. « Hossein Amini, qui a écrit Les Ailes de la Colombe et qui est aujourd’hui un vraiment bon ami dans ce processus, a déjà écrit le premier jet de La Tour des Anges parce que je n’avais pas le temps à la fois de finir ce film et de m’attaquer au début de La Tour des Anges. Aussi oui, en terme d’écritures, c’est déjà en route. Chacun a en quelque sorte signé en théorie pour un second tour. »



Réaliser un film aussi lourd d’effets spéciaux et ayant une échelle autant épique n’a pas tenté Weitz de faire quelque chose de plus petit et de plus intime. Mais il ne veut cependant pas continuer à faire des films de studio de cette taille juste pour le plaisir de le faire. « L’idée était ici que, littéralement, je me suis dit que j’allais probablement devenir dingue en réalisant mon prochain film et donc il pourrait tout aussi bien être gros parce que c’est vraiment difficile de diriger même un petit film, » dit Weitz. « D’une certaine manière, diriger un film indépendant à petit budget engendre d’énormes pressions que je n’avais pas dans celui-ci. Nous avions d’énormes ressources que je n’avais jamais eu auparavant sur aucun autre film. »



Cela dit, Weitz admit qu’il est prêt à arrêter d’avoir à penser aux placements des créatures numériques dans les prises de vue avec ses acteurs. « Je pense qu’il est agréable de ne pas avoir à s’inquiéter de ce que le daemon d’un personnage fait parce qu’à chaque fois que je tournais une scène, j’avais à me soucier de ce que ce fichu daemon était censé faire, » dit Weitz. « Je savais que la fois suivante où je filmerai juste avec deux humains assis dans une pièce, je commencerai à penser à ce que le furet de la personne serait en train de faire. Cela devient vraiment ennuyeux. »



Aussi fatigué qu’il soit à se soucier et à rêver des daemons, il visita le site officiel de New Line pour La Boussole d’Or et fit le quiz pour savoir quelle sorte de créature lui serait assignée s’il avait un daemon. « J’ai eu un chat sauvage, ce qui est comme 70% de ce que les gens ont eu, » rit Weitz. « J’étais désappointé de ne pas avoir quelque chose de sensationnel. »

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Mercredi 23 Janvier 2008 - 14:44:30
Anne-Emmanuelle
Source : About.com
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