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(traduction) Ce que Lyra fit ensuite :.
Lundi 10 Juin 2019 - 20:58:02 par Haku - Détails - article lu 1234 fois -

Ce que Lyra fit ensuite : extrait de The Secret Commonwealth

Philip Pullman, The Guardian

Lundi 10 juin 2019

Lyra, âgée de 20 ans, doit fuir Oxford en bateau pour la troisième fois de sa vie, cette fois en compagnie du vieux Gitan Giorgio Brabandt. Alors qu’ils voguent en direction de la sécurité des Fens, ils entendent un zeppelin approcher…

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Illustration: Chris Wormell-The Guardian


Alors que la nuit tombait à l’entrée des Fens, la pluie s’abattit également. C’était à ce moment de la journée que Giorgio Brabandt commençait habituellement à rechercher un endroit pour s’amarrer pour la nuit, mais la proximité de ses eaux natales l’incitait à poursuivre la route. Il connaissait les moindres recoins de ces voies fluviales tortueuses et les feux de position qu’il avait envoyé Lyra accrocher à la poupe et à la proue étaient plus une question de courtoisie envers les autres canotiers qu’un impératif pour se repérer.
- Quand allons-nous entrer dans les Fens, Maître B ? demanda Lyra.
- Nous y sommes désormais, répondit-il. Plus ou moins. Il n’y a ni frontière, ni octroi, rien de tel. Un instant tu n’y es pas encore et le suivant tu y es.
- Alors comment vous pouvez savoir ?
- C’est une question de sensation. Si tu appartiens aux Gitans, c’est comme revenir à la maison. Si tu n’en es pas, tu te sens mal à l’aise, nerveuse, tu penses à tous ces boggarts et à toutes ces horreurs qui sont là à te regarder dans l’eau. Tu ne ressens pas ça ?
- Non
- Oh? Alors on n’y est pas encore. Ou bien je ne t’ai pas assez raconté de ces histoires.

Il se tenait à la barre, en ciré et suroît, tandis que Lyra était assise juste derrière la porte, emmitouflée dans l’un des vieux manteaux du capitaine. La lanterne de poupe diffusait un halo jaune autour de sa silhouette imposante, et éclairait en continu les gouttes de pluie qui saturaient l’atmosphère. Lyra gardait à l’esprit les pommes de terre qui cuisaient sur la cuisinière à naphte dans la cambuse derrière elle ; elle irait bientôt découper quelques tranches de bacon à faire frire.
- Quand pensez-vous que nous atteindrons le Zaal? demanda-t-elle.
- Ah, il y a un moyen de le dire.
- Lequel ?
- Quand tu es assez proche pour le voir, c’est que tu y es presque.
- Ceci est des plus utiles, je dois…

Il leva soudainement une main pour lui signifier de se taire, et au même instant son daemon regarda en l’air. Brabandt se protégea les yeux avec le bord de son suroît et plissa les paupières également. Lyra en fit autant. Elle ne vit rien, mais entendit un grondement lointain en altitude.
- Lyra, va vite éteindre cette lumière, lança Brabandt en réduisant les gaz d’une main et cherchant la lanterne de poupe de l’autre.

La lumière à la proue se reflétait sur la longueur du toit de la cabine, si bien que Lyra voyait suffisamment pour courir le long de celle-ci et en sauter. Quand elle fut arrivée et eut tourné la mollette pour éteindre la flamme, elle pouvait plus facilement entendre le son, et l’instant d’après elle pouvait en voir la source : la silhouette pâle à forme d’œuf d’un zeppelin, navigant doucement derrière eux à tribord, sous la couverture nuageuse et sans aucun feu de position.

Elle retourna vers la cabine de pilotage. Brabandt avait dirigé la Maid of Portugal vers la rive et réduit le moteur à un murmure. En arrivant, Lyra ressentit une petite secousse alors que le bateau touchait la rive herbeuse.
- Tu le vois ? demanda-t-il calmement.
- J’en ai vu un. Il y en a plusieurs ?
- Un seul suffit. Il nous suit ?
- Non, je ne crois pas qu’ils aient vu les lumières jusque là, pas avec cette pluie. Et avec le bruit que fait leur moteur ils n’entendront jamais le nôtre.
- Je vais circuler, alors, annonça-t-il.

Il rouvrit les gaz, et le moteur répondit par un doux ronronnement. Le bateau s’ébroua.
- Comment vous pouvez voir ? demanda Lyra.
- A l’instinct. Ferme ton clapet, j’ai besoin d’écouter des deux oreilles.

Elle se rappela alors les pommes de terre, et courut les retirer du feu pour les égoutter. La chaleur et le confort de la cabine, la cambuse rutilante, la vapeur, l’odeur des pommes de terre cuites – tout cela ressemblait à un rempart contre le danger extérieur ; mais elle savait qu’ils n’étaient rien de cela en réalité, et qu’une bombe bien ciblée la tuerait ainsi que Brabandt et coulerait la Maid en quelques instants.

Elle traversa de bout en bout le bateau, passant en revue chacune des jalousies. Il n’y avait aucune faille. Elle éteignit en fin de compte la lumière de la cambuse et retourna à nouveau au cockpit. Le rugissement du moteur du zeppelin était bruyant désormais, comme s’il était juste à leur verticale. Elle loucha à travers la pluie battante, mais ne vit rien.
- Psst, fit doucement Brabandt, regarde à tribord.

Lyra se leva et regarda avec autant d’attention qu’elle put, ignorant la pluie qu’elle avait dans les yeux et cette fois-ci, elle vit une petite lueur verte vacillante. Elle n’était pas constante, mais revenait toujours après avoir disparu une ou deux secondes, et elle bougeait.
- C’est un autre bateau ?
- C’est un feu follet. Un veilleur.
- En voilà un autre !

Une seconde lumière, rougeâtre, apparut et disparut non loin de la première. Lyra les regarda s’approcher l’une et l’autre, se toucher, disparaître, puis osciller à nouveau, séparées d'une certaine distance.

La Maid of Portugal continua d’avancer, stable et doucement tandis que Brabandt ne cessait de jeter des coups d’œil à gauche et à droite, l’oreille aux aguets, les yeux plissés, levant même le nez pour humer l’air. La pluie se faisait plus battante que jamais. Les lueurs du marais semblaient adopter l’allure du bateau, et Lyra réalisa alors que le zeppelin au-dessus s’était dirigé légèrement en leur direction, comme pour voir de quoi il s’agissait. Le moteur semblait très bruyant, très proche, et elle se demanda comment le pilote pouvait y voir quoi que ce soit dans une telle obscurité. Le bateau ne laissait derrière lui aucun sillage et plus une lumière à bord n’était allumée.
- Là, un autre, souffla Lyra.

Une troisième lueur avait rejoint les deux autres, et désormais elles esquissaient une étrange hésitation, s’arrêtant, dansantes. Le scintillement inconstant et froid rendit Lyra nerveuse. Seul le pont bien solide sous ses pieds et la présence massive de Giorgio Brabandt l’épargnait d’une peur maladive de ces choses du dehors, juste hors de portée de la raison, tapies dans le noir.
- Il part par là, fit Brabandt.

Il disait vrai. Comme s’il était tracté, le zeppelin partait à tribord, vers les lumières des marais.

Brabandt poussa le moteur un peu plus et la péniche prit de la vitesse. A la faible lueur des lumières du marais, Lyra pouvait deviner le capitaine utiliser chacun de ses sens, et Anneke son dæmon sauta sur le toit de la cabine, sa tête suivant chaque odeur qu’elle captait et qui pourrait lui valoir d’éviter un banc de boue ou permettrait de prendre une courbe.

Lyra s’apprêtait à demander si elle pouvait aider, mais réalisa alors qu’elle ouvrait la bouche que, s’il avait quelque tâche à lui attribuer, il le lui aurait dit. Aussi s’assit-elle dans l’embrasure de la porte et resta immobile, regardant à tribord, là où les lumières du marais scintillaient plus brillamment que jamais.

Soudain, une trainée de feu jaillit en direction des lumières depuis le ciel grouillant. Elle toucha l’eau et explosa dans une floraison de flammes jaunes et oranges, et au bout d’une seconde, Lyra perçut le bref sifflement du tir et le grondement sourd de l’explosion.

Les lumières s’éteignirent aussitôt.
- Là, fit Brabandt, ils ont enfreint la loi. Ils ont le droit de survoler, mais pas de faire cela.

Anneke grognait, debout sur ses quatre pattes en considérant la lueur rapidement décroissante de l’obus.

Un moment plus tard, une dizaine de lumières réapparurent, adoptant des mouvements vifs, fusant ici et là, décollant même et retombant. De petits jets de feu jaillirent depuis le sol, luisant un instant pour s’éteindre celui d’après.
- Ca les a mis en rogne, dit Brabandt. Le problème, c’est qu’ils nous rendent visibles.

Le bateau continuait de progresser dans l’obscurité, mais il disait vrai : les lumières du marais étaient si brillantes désormais que, malgré leur petite taille, elles illuminaient la Maid of Portugal, ruisselante de pluie et reflétant chaque once de lumière.
- Ils ne nous aiment pas, ces veilleurs, mais ils aiment encore moins les zeppelins, fit Brabandt. Mais ils ne nous aiment tout de même pas. Ils n’en auraient rien à faire si nous coulions et que nous nous noyions, ou que nous volions en éclats.

Anneke abboya, un bref jappement d’alarme. Elle regardait en l’air et Lyra, suivant son regard, vit une petite forme tombant du zeppelin et se déployant brusquement en un parachute. Presque aussitôt, le vent s’en saisit et la rejeta en arrière, mais alors la forme sombre explosa en une flamme éblouissante.
- Des fusées éclairantes, déclara Brabandt tandis qu’une seconde chutait, se déployait et détonnait.

La réaction des lumières du marais fut immédiate et violente. Elles étaient de plus en plus nombreuses à prendre vie, à bondir et danser en direction des nuées lumineuses, et lorsque chacune atteignait l’eau, elles se pressaient en essaim tout autour et la froideur de leur feu prenait la mesure de leur chaleur avant de les noyer dans un nuage de fumée et une mélopée de petits cris humides et de bruits de succions.

Soudain, Lyra bondit et se précipita à l’intérieur, se frayant à l’aveugle un chemin sur la longueur du bateau jusqu’à sa petite cabine à la proue. Elle chercha à tâtons sa couchette, sa table de nuit, palpa en aveugle le livre et la lampe avant de trouver la poche de cuir qui contenait l’aléthiomètre. Celle-ci en sécurité au creux de ses mains, elle fit chemin inverse, captant les petits mouvements que Brabandt donnait à la barre et sur l’accélérateur ainsi que le grondement du moteur du zeppelin au-dessus d’elle et le gémissement du vent. Depuis la cambuse, elle aperçut Brabandt à la barre, éclairé à contre-jour par les lumières du marais, puis elle fut à nouveau dans l’encadrement de la porte et s’assit sur le banc depuis lequel elle pouvait voir au-dehors.
- Tout va bien ? questionna Brabandt.
- Oui, je vais voir ce que je peux sortir de tout cela.

Elle avait déjà commencé à tourner les petites molettes de l’aléthiomètre, scrutant de près dans la lueur intermittente pour essayer de déceler les symboles. Mais cela ne menait à rien : ils étaient plus ou moins invisibles. Elle tenait l’instrument entre ses mains, et regarda avec férocité en direction des veilleurs scintillants, consciente d’une contradiction puissante qui déchirait presque son esprit en deux. Ce qu’elle cherchait à faire impliquait cette république secrète qu’évoquait Brabandt, et dans le même temps elle se disait que tout ceci ne faisait aucun sens, qu’il ne s’agissait que de superstitions, rien que fantaisies sans queue ni tête.

Le zeppelin virait devant eux, son projecteur explorant la pluie et les ténèbres du marais qu’il survolait. Encore une minute ou deux, et il leur ferait face, et dès lors que la Maid of Portugal serait dans leur faisceau, rien ne pourrait plus les sauver.

Pan, Pan, Pan, songea Lyra, c’est maintenant que j’ai besoin de toi, petit salaud de traitre.

Elle imagina qu’elle rassemblait tous les veilleurs comme un troupeau de moutons, mais c’était terriblement difficile car, comme l’avait dit Pan, elle n’avait aucune imagination. Comment une telle chose pouvait-elle se faire ? Elle y réfléchit un peu plus encore. Elle s’envisagea comme un troupeau de lumière, et Pan comme le chien de troupeau, courant en tous sens dans le marais, se terrant immobile et sautant à nouveau, aboyant de brefs ordres, courant là où elle l’imaginait.

Quelle stupidité, pensa-t-elle, que d’enfantillages. Il ne s’agit que de méthane, de quelque chose du genre. C’est naturel, ça n’a aucun sens. Sa concentration s’évapora.

Elle entendit un sanglot sortir de sa gorge, complètement malgré elle.

Brabandt demanda : “Que se passe-t-il, petite ?”

Elle l’ignora. Elle serra les dents et invoqua à nouveau Pan l’absent, désormais cerbère, yeux étincelants et la salive aux babines, et elle vit les lumières du marais terrifiées fuyant, se regroupant, et s’enroulant alors que le froid rayon de lumière du zeppelin s’approchait de plus en plus ; elle entendit le crépitement de la pluie sur le museau de l’aéronef malgré le vent et le gémissement du moteur.

Elle sentit quelque chose grandir en elle, comme une marée, vague après vague, prenant de l’ampleur et se retirant pour grossir à nouveau, un peu plus à chaque fois ; c’était de la rage, du désir et c’était viscéral.
- Que font-ils ? Bonté divine – regardez-moi ça… disait Brabandt.

Les lumières du marais accéléraient, grimpaient, fusaient encore et encore en direction d’un point sur l’eau juste en avant du projecteur du zeppelin, et alors, avec un cri sortit du marais quelque chose qui n’était ni un veilleur ni un feu follet mais un grand oiseau, un héron ou une cigogne, large, blanc, terrifié par les nuées de lueurs vertes qui le harcelaient toujours plus haut vers le faisceau du projecteur, puis plus haut encore, éperonnant ses ailes, s’amassant comme des frelons sur son corps grand et lourd qui s’élevait pesamment et apeuré pour se précipiter sur l’aéronef…

Brabandt avertit d’une voix rauque “Tiens-toi bien, petite.” Le projecteur était presque sur eux.

Alors dans une explosion de feu, de sang et de plumes blanches, le héron s’engouffra directement dans le moteur bâbord du zeppelin.

L’aéronef fit une embardée et vira immédiatement sur la gauche, piqua du nez et s’affaissa tandis que le moteur tribord hurlait et que la grosse masse aux airs de limace partait de côté et en contrebas. La queue changea de cap, prise par le vent alors qu’il n’y avait plus de moteur à bâbord pour la stabiliser, et le vaisseau partit en contrebas, plongeant sur le marais, de plus en plus proche du Maid of Portugal, comme s’il chutait sur un lit. Des bribes de sons, des hurlements, des cris, vinrent virevolter avec le vent et furent à nouveau emportés à distance. A la lueur des lumières dansantes du marais et du feu désormais hors de contrôle qui s’échappait du zeppelin, elle et Brabandt regardèrent avec horreur une silhouette, puis deux, trois, se lancer hors de la cabine et chuter dans le noir. Un moment plus tard, la grande coquille brisée du zeppelin s’effondra dans l’eau, à seulement cinquante mètres d’eux, entourée de nuages de vapeur, de fumée, de flammes et de la danse de milliers de lumières du marais, cabriolant avec triomphe. La chaleur frappa le visage de Lyra et Brabandt inclina son suroît pour s’en protéger.

C’était quelque chose d’horrible à contempler, mais elle ne pouvait pas détourner les yeux. Le squelette de l’aéronef se détachait, noir en avant de l’immense brasier de lumières, puis il s’effondra et sombra dans une cascade d’étincelles et de fumée.
- Ils n’y survivront pas, aucun d’eux, fit Brabandt. Ils sont tous mort désormais.
- C’est horrible.
- Oui.

Il actionna le levier du moteur, et le bateau se dirigea vers le centre du cours d’eau et reprit doucement de la vitesse.
- Ce héron, dit Lyra en tremblant, les lumières du marais l’ont chassé. Elles l’ont fait se jeter dans le moteur. Elles savaient ce qu’elles faisaient.

Tout comme moi, pensa-t-elle. C’est moi qui ai causé cela.

- C’était un héron ? C’est bien possible. J’ai cru que c’était un boggart volant. Ils volent, certains d’entre eux, avec une sorte de ronronnement. Mais avec tout ce qui se passait d’autre, on ne pouvait pas l’entendre. C’était probablement de cela qu’il s’agissait, un elfe ailé ou un esprit sorti des eaux, un être de la république secrète, comme je t’en ai parlé. Regarde aux veilleurs, désormais.”

Les lumières du marais, des dizaines d’entre elles, s’étaient rassemblées autour de l’épave incandescente, fusant en de petites nuées en elle avant d’en ressortir, tremblantes et dansantes.
- Que font-elles ?
- Elles cherchent des survivants. Elles vont les entraîner sous l’eau et les y achever. Les pommes de terre sont cuites ?
- Oh… oui.
- Bien, ne les laisse pas refroidir. Je vais te dire, il y a une bonne conserve de bœuf dans le placard. Découpe ça avec les pommes de terre et fait frire le tout. Je commence à avoir une bonne fringale.

Lyra se sentit mal. Elle ne pouvait s’empêcher de penser aux morts qui étaient à bord du zeppelin, brûlés, noyés ou pire encore, et à ce magnifique oiseau blanc, poussé sans merci aucune entre les palles du moteur. Manger était la dernière chose dont elle avait envie sur le moment mais alors que le hachis cuisait, elle réalisa qu’en fin de compte, ce serait bête de le gâcher et qu’il sentait bon ; aussi emporta-t-elle deux assiettes dans la cabine de pilotage, où Brabandt commença par prélever une fourchetée et la lâcha par-dessus bord.
- Pour les feux follets, dit-il.

Lyra en fit autant avec sa portion, puis ils prirent leur repas, protégeant leurs assiettes de la pluie.



Illustration: Chris Wormell-The Guardian



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Traduit librement et à but non lucratif par Cittàgazze.com à partir du texte original de Philip Pullman extrait de The Secret Commonwealth, qui sera publié le 3 octobre 2019 en version originale par David Fickling Books en association avec Penguin Random House, et publié par The Guardian dans son cahier Review du 8 juin 2019 et dans son édition en ligne du 10 juin 2019 (lien ci-dessous).


Détails
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Lundi 10 Juin 2019 - 20:58:02
Haku
Source : The Guardian
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