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Philip Pullman: Pourquoi j’aime les bandes dessinées :.
Samedi 14 Mai 2016 - 19:53:33 par Haku - Détails - article lu 2063 fois -

Philip Pullman: Pourquoi j’aime les bandes dessinées

L’auteur tremblait d’excitation quand je livreur de journaux les lançait par-dessus la palissade et explique qu’elles ont influencé ses romans les plus connus. Il crée actuellement une bande dessinée de son propre cru.





Illustration de Fred Fordham
Par Stuart Jeffries
Samedi 14 mai 2016, The Guardian


Philip Pullman fut séduit par un centre d’intérêt américain et criard à l’âge de neuf ans. Il était alors en Australie. C’est là qu’il a pour la première fois mis la main sur des bandes dessinées de Superman et Batman, interdits dans le Royaume-Uni collet monté des années cinquante. « Il y avait alors une grande crainte des bandes dessinées horrifiques en Grande-Bretagne », se souvient-il. Les membres du Parlement avaient posé des questions en session et des appels à la censure ont suivi la publication en 1954 du livre Seduction of the Innocent, écrit par le psychiatre Fredric Wertham, où il était expliqué que les bandes dessinées étaient la cause de la délinquance juvénile. « Les BDs américaines avaient tellement un parfum d’horreur, de corruption, et de mal mortel qu’il était assez rare d’en trouver dans le pays », explique le romancier, désormais âgé de 69 ans.


En Grande-Bretagne, le petit Philip lisait des bandes dessinées moralisatrices, telles que The Eagle. « Mes parents acceptaient que je lise des bandes dessinées car ils savaient aussi que je lisais de « vrais » livres ». Est-ce qu’ils craignaient les bandes dessinées ? « Pas toutes. Personne ne se méfiait de The Eagle. C’était publié par le Révérant Marcus Morris et c’était rempli de trucs pour devenir un bon garçon et aider les autres. Les garçons de mon âge aimaient bien ça par ce qu’il y avait Dan Dare (l’émouvant pilote spatial britannique de science-fiction) et les adultes l’aimaient de par son contenu moral. »


La vie de Pullman bascule en 1954 quand son père, Alfred, pilote de la RAF qui a participé à la répression de la rébellion Mau Mau au Kenya, meurt dans un accident d’avion. Plus tard, la mère veuve de Philip, Audrey, emmena la famille en Australie pour environ deux ans. « J’ai eu de la chance car je pouvais lire les bandes dessinées américaines auxquelles je n’avais pas accès chez moi. Je tremblais d’excitation chaque semaine quand le livreur de journaux les balançait par-dessus la palissade.»


Quelle était l’origine de ces tremblements ? « La narration était si vive, pleine d’énergie. J’adorais les situations mises en scène, le monde de Gotham City avec ses criminels et ses flingues, le Bat-signal qui se dessinait sur les nuages – tous ces trucs. C’était palpitant ! Mais, plus globalement, en regardant en arrière, c’était la fluidité et la facilité avec laquelle on pouvait suivre l’histoire. »


Six décennies plus tard, l’auteur aux multiples prix explique que tout ce qu’il a appris quant à la narration de ces bandes dessinées américaines prétendument néfastes à sa morale s’est finalement révélé être la clé de sa trilogie de best-sellers A la Croisée des Mondes et de sa présente nouvelle production. Il y a appris les transitions efficaces d’une scène à une autre, les environnements fantastiques, l’économie des dialogues, la vivacité brutale des pinacles d’action – sans oublier la manière de décontenancer les lecteurs en jouant sur les temps et en introduisant les personnages de façon elliptique.


Ces qualités sont justement celles que Pullman cherche à insuffler à une bande dessinée dont il a écrit l’histoire et nommée The Adventures of John Blake : The Mystery of the Ghost Ship. Il y est question d’une aventure en haute mer mettant en scène l’équipe d’un schooner qui voyage à travers le temps, un concept qui semble surfer sur la légende du Hollandais Volant.


En 2008, il avait déjà écrit une histoire de bande dessinée mettant en scène le même protagoniste pour feu l’hebdomadaire britannique DFC qu’avait lancé son éditeur David Fickling. Il aimait tant le personnage et l’univers qu’il a réécrit une histoire de John Blake sous la forme d’un script de film. « Je voyais là bien plus d’histoires attendant d’être racontées. J’aimais l’idée de récupérer et perdre des membres d’équipage en chemin. L’un des membres d’équipage était un ingénieur de la Rome antique mais qui s’avère être extrêmement callé en terme de moteurs diesel – ce genre de choses Un autre est un garçon de ferme du Devonshire réduit en esclavage par des pirates de la Barbarie. »


L’illustrateur Fred Fordham a désormais adapté ce script, en se basant sur des indications visuelles de Pullman ( « Il y a un espion britannique dans l’affaire, par exemple, et j’ai suggéré à Fred qu’il ressemble à Dominic West interprétant 007 » ), et ce pour le magazine de Fickling qui a pris avec succès le relai du DFC, une parution nommée The Phoenix. The Mystery of the Ghost Ship sera publié en 30 épisodes hebdomadaires dans ce magazine à compter de ce mois, et l’an prochain sous forme d’un album graphique.


Tandis que nous parlons dans les bureaux de l’éditeur de Pullman à Oxford, nous comparons les premières pages du Mystery of the Ghost Ship avec des bandes dessinées classiques britanniques telles que Billy Bunter et Lord Snooty. La différence la plus immédiate est la quantité de texte qui remplit les bulles de dialogue de ce dernier. En comparaison, l’histoire de John Blake de Pullman présente des successions de cases sans paroles, laissant aux images le soin de raconteur l’histoire. Les quelques dialogues qui s’y immiscent sont aussi concis et directs que dans une aventure dessinée de Batman. L’exposition pendant 60 ans aux corruptrices publications américaines continue de générer des dividendes.



Une page de The Adventures of John Blake: The Mystery of the Ghost Ship par Philip Pullman et Fred Fordham Illustration: Fred Fordham/Philip Pullman

Alors que nous en sommes à comparer ces albums, je demande à Pullman pourquoi Lord Snooty et consort sont aussi bavards ? Leurs auteurs ne savent-ils pas qu’une image vaut mieux que cent mots ? « Je pense que tous ces mots sont là pour rassurer les parents et les professeurs, pour les assurer qu’il s’agit bien de lecture, répond Pullman. Ce n’est pas juste de la détente, c’est de la vraie lecture. »


Mais ceci nous mène à une question plus profonde. Pourquoi donc les Britanniques sont si réticents face aux bandes dessinées ? « Je crois que ça vient du Pape Grégoire le Grand vers 580, répond de façon inattendue Pullman. Il disait que si les mots étaient pour le lecteur, les images étaient quant à elles pour ceux qui ne savaient pas lire. Mais ce que sa déclaration a généré, c’est une hiérarchisation d’estime qui revenait à dire : si vous êtes intelligent, vous avez les mots, si vous ne l’êtes pas vraiment, vous avez les images. Cela n’a quasiment pas change pendant près de 1500 ans. »


Mais l’histoire ne peut être aussi simple. Après tout, aux USA, au Japon et en France, les bandes dessinées sont populaires et même respectées. Quel est alors notre problème ? « Peut-être que les puritains y sont pour quelque chose, suggère Pullman. L’iconoclasme et la destruction des statues et des vitraux, l’idée que tout cela ne sont que vaines babioles et que nous devrions en revenir à la pureté du langage dénué d’images. Je ne fais que supposer.”


Quoi qu’il en soit, argumente Pullman, ce mépris pour le visuel mérite un changement de cap. « Les BDs sont un merveilleux médium. Vous avez tellement de possibilités ». Des choses dont on n’aurait pas rêvé, sans aucun doute, dans la philosophie de Fredric Wertham. Pullman évoque Maus, de Art Spigelmann, par exemple, un album des années 1980 basé sur l’expérience de l’Holocauste vécu par le père de l’auteur et, plus récemment, l’œuvre de l’américain Scott McCloud. « McCloud a écrit à propos des bandes dessinées par le biais de bandes dessinées d’une façon très intelligente et très intéressante. Il a récemment publié un ouvrage nommé Le Sculpteur, incluant tous les aspects compliqués qu’une histoire d’amour moderne entre adultes devrait contenir. » Les bandes dessinées, il faut le dire, peuvent être une littérature complexe et non adressée aux seuls enfants.


Leur importance pour les enfants ne devrait pas être sous-estimée. Pullman se souvient qu’en visitant une école à Swindon au début des années 1990 il avait repéré au fond du cartable d’un élève un exemplaire de Watchmen, la série de BD désormais culte déconstruisant le genre des super-héros et créée par l’auteur britannique Alan Moore. « J’ai dit à ce garçon : ”Alors tu lis « Watchmen ? ” Et il a répondu ”Ouais”, sur le ton qui signifiait : ”Et voilà, encore un adulte qui me fait la morale”. Puis on a eu une discussion qui s’apparentait à un débat littéraire. Les enfants se mettent naturellement à la BD et peuvent en parler avec grande liberté et beaucoup de connaissance.»


A-t-il autorisé ses deux fils, désormais adultes, à lire des bandes dessinées ? « Je les mettais entre leurs mains ». Il se souvient en particulier de Judge Dredd. « Il était extra. » Mais les bandes dessinées, suspecte-t-il, n’ont toujours pas odeur de respectabilité en Grande-Bretagne. L’attitude est un mélange de mépris pour ce qui est graphique renforcé par la manière dont les enfants sont éduqués à l’école. Si seulement, suggère-t-il, les enfants apprenaient à dessiner plutôt que “s’exprimer” en cours d’expression artistique. « On peut attendre des enfants qu’ils écrivent une histoire et leur signifier la manière dont ils peuvent l’améliorer. Mais on ne peut demander aux enfants de dessiner des bandes dessinées car ils ne savent pas dessiner. Il nous faut encourager les enfants à observer, vraiment observer et réussir à capturer ce qu’ils voient. Et ce plutôt que de prendre des photos avec leur téléphone. C’est pourquoi je suis tant enthousiasmé par des initiatives telles que The Big Draw.”


Pullman considère que les écoles laissent tomber les enfants quand il s’agit de les faire s’exprimer de façon imaginative. On ne leur apprend pas à dessiner et, pire selon lui, ils ne sont pas encouragés à écrire des histoires de façon motivante. « Je suis très malheureux pour les enfants à l’école et pour ce qu’ils ont à faire en cours d’anglais de nos jours. Littérature, ils appellent ça. C’est terrifiant, malfaisant et monstrueux. Une des choses que l’on attend des enfants, c’est de commencer par faire un plan puis d’écrire une histoire. Prenez 15 minutes pour le plan et 45 pour l’histoire. »


Pullman sait par expérience en tant qu’auteur qu’il s’agit là de la mauvaise manière de faire. « J’ai tenté de faire un plan pour le second ou le troisième de mes romans, et c’était tellement ennuyeux, si désespérément ennuyeux ! Ce n’est pas que je ne fais pas de plan, mais j’écris mon histoire puis ensuite un plan pour voir où je me retrouve. Puis je me dis que ceci doit être déplacé là, et que je peux faire sans tel ou tel passage. Mais il faut déjà des poutres avant de faire la charpente. »


On a l’impression, suggère Pullman, que les élèves apprennent à écrire des histoires ou toute autre composition de manière bête et bureaucratique de façon à mettre de côté tout souci d’imagination. Ceci est, en tout cas, en accord avec la politique d’éducation actuelle du gouvernement, suggère-t-il de façon irrité. « (La secrétaire à l’éducation) Nicky Morgan a déclaré que l’on n’a pas besoin des arts dans l’éducation car on ne peut pas en tirer d’argent dans la vie. Son point de vue est que vous ne pouvez pas devenir gestionnaire de fond spéculatif si vous apprenez à dessiner ou écrire des histoires. C’est mauvais pour vous – c’est ce qu’elle sous-entendait. »


Que devrait-on alors faire, selon Pullman ? « Il faut demander aux enfants de faire quelque chose qui ne leur paraît pas naturel, autrement dit faire fi de ce que leur disent les adultes. Les professeurs se trompent sur ce point. Ils ne se trompent pas car ils sont mauvais, ils se trompent car s’ils ne le font pas ils vont en prison. Ils se feront virer et iront en prison à moins de faire ce qu’on leur dit de faire, mais c’est mal. C’est une mauvaise façon d’écrire, c’est une mauvaise façon de lire. Ce procédé ne comprend pas le sens et le but des choses, et au final ça échouera, ça sera retiré et oublié. »


Quand Pullman travaillait comme professeur (ce qu’il a fait dans les années 70 et 80 après avoir étudié l’anglais à l’Exeter College d’Oxford, avant tout pour compléter ses revenus d’auteur), il était bien plus libre que ceux qui lui ont succédé, considère-t-il. « J’aimais ça car c’était avant les instructions pédagogiques nationales, avant que les enseignants ne reçoivent des instructions sur ce qu’ils avaient à faire chaque jour. Je pouvais faire ce que je voulais, c’est à dire raconteur des histoires, tout à fait. Quand je rencontre mes anciens élèves, qui sont devenus adultes et, certains, même parents, ils se souviennent des histoires que je leur racontais. Ils ne se souviennent peut-être pas de la table de sept ou de l’ordre des rois d’Angleterre mais ils se souviennent de l’histoire que je leur ai racontée sur Orphée et Eurydice. »


Je demande à l’ancien professeur s’il s’attend à voir toutes les écoles publiques devenir des academies (établissement indépendant subventionné par le gouvernement et non la collectivité locale. Elles n’ont pas forcément à suivre les programmes mais doivent respecter néanmoins certains critères) hors du contrôle des collectivités locales, en accord avec les directives gouvernementales (bien que cela ait été récemment temporisé). « Je trouve que l’idée est dérangeante. » Pourquoi ? « L’éducation et la santé ont toujours été une affaire de partage. Vous éduquez des enfants et vous aidez les malades car ce sont des choses bonnes, non pas car vous allez pouvoir en tirer de l’argent. Si vous vous en tenez au principe de l’argent roi, au motif de la génération de bénéfices dans les domaines de l’éducation et de la santé, les choses partent de travers. Je crois que la première personne qui a soulevé ça était Enoch Powell. Ce que les academies vont apporter, ce sera de l’argent pour un tout petit nombre de personnes. Elles vont faire fermer les écoles de village car elles ne peuvent en tirer d’argent. Elles vont insister pour que chaque enfant apprenne exactement la même chose. »


Pullman cite alors un tweet de son ami, l’ancien titulaire du titre honorifique children’s laureate, Michael Rosen, qui renvoie à une publication scientifique du Centre pour la Haute-Performance (un équipe d’universitaires d’Oxford, Kingston et de la London Business School) sur la manière de remettre dans le droit chemin une école en échec. L’une des idées est d’ « exclure les élèves aux mauvaises performances ». Pourquoi une telle suggestion met tant Pullman en colère ? « Parce que le but est de générer de l’argent et que ces gens vous empêchent d’en faire, alors on les dégage. Ensuite, les autorités locales vont probablement devoir gérer le bazar que ça génèrera. Je crains que l’éducation, tout comme notre service de santé et très prochainement la BBC, soit aux mains de barbares et de vandales visant à détruire tout ce qui a fonctionné à notre bénéfice pendant tant d’années. »


Je lance un regard en coin à Pullman et Remarque un changement par rapport à ma dernière interview avec lui, voici huit ans. Une longue queue de cheval pend dans son dos. Quelle raison à cela ? Pullman soupire : « J’ai commis l’erreur il y a quelques années de faire la promesse de ne plus couper mes cheveux tant que je n’aurai pas fini The Book of Dust. Ce fut la chose la plus stupide que j’aie faite. Je déteste cette foutue queue de cheval. J’aimerais tant couper ce fichu truc ! » Mais c’est impossible : il s’agit de l’équivalent capillaire des chaînes de Jacob Marley.


The Book of Dust est le nouveau roman très attend de Pullman lié à l’univers d’A la Croisée des Mondes. Ni une suite, ni un prélude, explique-t-il, mais un long ouvrage qui mettra en scène d’anciens et nouveaux protagonistes. Existe-t-il une date prédéfinie de remise du manuscrit ? « Je n’en ai jamais. Mon éditeur a abandonné l’idée d’en attendre une de ma part. »


Il reconnait que l’écriture de la bande dessinée John Blake a ralenti l’écriture du roman. « Cela à cause une certaine interruption, mais elle ne requiert désormais quasiment plus mon attention. »


Pullman hésite également quand je suggère que l’écriture pourrait également être ralentie par son nouveau rôle de producteur exécutif sur l’adaptation récemment annoncée par la BBC d’A la Croisée des Mondes, le tout sous la plume du scénariste Jack Thorne, nommé aux BAFTA de la télé.


Cette série, au moins, promet de corriger La Boussole d’Or, le film de 2007 adapté du premier livre de la trilogie avec Nicole Kidman et Daniel Craig. Clairement, il n’est pas le plus grand fan du film. « J’étais très heureux de la distribution, et l’interprétation était de mon point de vue uniformément excellente. » L’armure de l’ours Iorek Byrnison n’était pas telle qu’il la souhaitait, dois-je comprendre. « Tout le monde la voit trop clinquante. C’est juste sensé être une plaque percée de métal rouillé. Mais il y avait aussi d’autres choses à redire. C’était trop sinueux de base. »


Ses espoirs pour la version de la BBC sont élevés. « La télé est un meilleur medium car l’histoire peut s’étaler sur une longue série. Quand j’ai enregistré leur lecture à haute voix, le premier livre à lui seul m’a demandé onze heures. Vous ne pouvez pas comprimer cela en deux heures sans de grandes pertes. Je suis donc ravi que cela passe au petit écran. »


Tandis que je serre la pince de Philip Pullman en guise d’au revoir, je déclare avec le plus grand respect, que j’espère qu’à notre prochaine rencontre il sera passé chez le coiffeur. Les Britanniques sont ne manquent peut-être pas de sophistication visuelle mais l’opinion qui prévaut a raison sur un point : les queues de cheval sont intolérables.


La semaine prochaine: lisez l’extrait exclusive du Guardian Family. Pour suivre l’aventure de John Blake chaque semaine, abonnez-vous à The Phoenix sur thephoenixcomic.co.uk/guardian. Souscrivez avant lundi pour rattraper votre retard avec un exemplaire gratuit de l’épisode un. L’aventure complète sera publié sous forme d’album par David Fickling Books en mai 2017


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Samedi 14 Mai 2016 - 19:53:33
Haku
Source : The Guardian
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