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La Mécanique du Diable au théâtre : entretien avec Douglas Irvine :.
10 Avril 2011 - 21:54:10 par Jopary - Détails - article lu 55634 fois -

La Mécanique du Diable au théâtre : entretien avec Douglas Irvine

C'est au tour de Douglas Irvine de présenter sa version de Clockwork, une pièce de théâtre adaptée du roman de Philip Pullman La Mécanique du Diable. En tournée dans toute l'Écosse du 13 avril au 26 mai 2011, la production est proposée par Visible Fictions et le Scottish Opera, et mêle habilement théâtre, musique, et marionnettes pour un résultat plein de vie et d'humour fidèle à l'oeuvre de Pullman.
Directeur artistique de la compagnie Visible Fictions et metteur en scène de l'adaptation, Douglas Irvine a très aimablement accepté de répondre à quelques questions pour Cittàgazze. Nous sommes heureux de vous en présenter la traduction.




PRÉSENTATION ET PROCESSUS D'ADAPTATION

Premièrement, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis le Directeur Artistique de Visible Fictions, une compagnie Écossaise dont le but principal est d'amener des performances et des activités artistiques aux jeunes ainsi qu'aux adultes. J'ai aussi récemment adapté et mis en scène une nouvelle production du roman de Philip Pullman La Mécanique du Diable, qui a été co-produite par Visible Fictions et le Scottish Opera.

Comment en êtes-vous arrivé à choisir ce livre pour une adaptation au théâtre ?
J'ai lu le livre pour la première fois il y a une dizaine d'années, et j'avais été enchanté par l'histoire, par ses thèmes, sa théâtralité, sa structure, ses personnages et sa gaieté. J'avais conscience du potentiel scénique sans savoir réellement quelle mise en scène adopter, quelle forme prendre et pourquoi. Mais je le gardais dans un coin de mon esprit.

Le Scottish Opera et Visible Fictions parlaient depuis quelques temps de collaborer pour créer une production théâtrale destinée à partir en tournée. Un collègue m'a parlé du livre comme de quelque chose que je devrais lire et d'envisager d'en faire un opéra.

« Je le connais et je l'adore ! » Et ainsi notre histoire a débuté...

Il y a eu plusieurs adapations de La Mécanique du Diable ces dernières années. En avez-vous vu ? Avez-vous utilisé un texte pré-existant ou avez vous adapté le livre vous-même ?
Non, je n'en ai vu aucune. Je savais que pour faire naître notre propre version, je devais créer quelque chose qui corresponde à ce que l'on avait en vue, et donc nous n'avons pas utilisé de texte existant. J'ai adapté la nouvelle et j'ai travaillé en étroite collaboration avec le compositeur, Dave Trouton, qui a écrit la musique.

Le livre était d'abord une pièce de théâtre écrite par P. Pullman pour ses élèves quand il était professeur ; il présente une structure très proche du théâtre, en trois parties. Cela a-t-il aidé le processus d'adaptation ?
Je ne savais pas que c'était originalement une pièce pour les élèves de Pullman... C'est tout à fait logique. J'ai beaucoup adapté pour la scène et honnêtement, cela ne m'a ni gêné ni aidé. L'histoire écrite par Pullman est vraiment compliquée et admirablement pure – complexe et riche sans rien de superflu. C'est un exemple d'un maître conteur responsable de son art – jouant avec la forme, la strucutre et la narration.

Il y eu quelques défis, bien sûr. La pièce ne devait pas excéder 70 minutes (sans entractes), tout en conservant intacte la structure en trois parties. Le plus gros défi en terme d'adaptation a été de rester fidèle à Pullman et à tous les aspects qui font de La Mécanique du Diable une histoire si complexe et merveilleuse, mais à laquelle on ne peut rien enlever. C'est comme tout mécanisme, si vous enlevez un détail de l'histoire, plus rien ne fonctionne !

L'histoire parle en partie de narration. Fritz ne termine pas son histoire et cela lui est reproché. Quel est votre sentiment à cet égard, en tant qu'écrivain (de théâtre) ? De la compassion pour son sort ?
C'est drôle, Dave (le compositeur) et moi comprenons tous deux la détresse de Fritz – et de Karl aussi. Indubitablement, en tant qu'écrivain et créateur d'œuvres, je pense qu'on doit faire preuve de responsabilité dans ce que l'on fait (dans une certaine mesure!) et pour le travail que l'on apporte à l'entreprise collective. Mais tous, très souvent, on repousse à plus tard, on fait les choses à la dernière minute, on se démène face à ce dur labeur qu'est la création, tout en aimant 'composer au fur et à mesure'. Fritz a évidemment ma compassion, tout comme Karl, pour cet aspect de leur détresse respective.


LA MÉCANIQUE DU DIABLE SUR SCÈNE

Dans le livre, l'auteur fait beaucoup de commentaires sur l'histoire. Comment est-ce traduit dans la pièce ?

Ces commentaires sont essentiels à l'histoire – ils ajoutent de l'humour, des idées morales charmantes et du contexte. Dans notre version, des meta-personnages ou conteurs sont toujours présents dans la mise en scène, guidant le public à travers les complexités de(s) l'histoire(s) et de la structure – ajoutant des regards, chansons et commentaires ironiques, changeant les personnages devant nos yeux, manipulant et donnant vie à l'histoire pour notre plus grand plaisir.

Vous utilisez l'art des marionnettes dans votre spectacle. La plupart des dernières adaptations d'œuvres de Pullman utilisent cet outil. Quel est l'avantage des marionnettes au théâtre ? Comment les utilisez-vous ?
Les marionnettes sont magiques, puisque le marionnettiste leur insuffle littéralement la vie. Les marionnettes nous permettent de dire et de montrer des choses par des moyens qui ne sont normalement pas possibles – amenant des couches de signification et de mystère quand d'autres formes théâtrales en sont incapables.

Une des forces directrices de la mise en scène (et de l'histoire) est l'idée d'insuffler la vie dans ce qui est inanimé. Tout comme le Dr Kalmenius le fait dans l'histoire, nos conteurs donnent vie à différentes choses – mais là où Dr Kalemnius utilise des mécanismes d'horloges, nous utilisons une variété de procédés théâtraux, dont l'art des marionnettes.

Pouvez-vous nous parler du décor ? Comment comptez-vous retranscrire sur scène les paysages mystérieux où l'histoire se déroule ?
C'est dur de répondre par écrit ! Kenny Miller (le chef décorateur) et moi avons placé l'idée d'animer l'inanimé au cœur de la mise en scène – ainsi nous avons créé un monde théâtral qui permet de rendre hommage aux différentes influences de forme – musique, chanson, marionnettes, kamishibai et animation.

Les adaptations permettent souvent au metteur en scène de donner leur propre vision du livre adapaté. Comment décririez-vous votre vision personnelle de La Mécanique du Diable ?
Je souhaite juste être aussi fidèle que possible à la magie de l'original de Pullman.


CHOIX D'ÉQUIPE ET DE MISE EN SCÈNE

Est-ce différent pour un comédien de jouer dans une pièce adaptée d'un livre ? Ont-ils tendance à lire le livre en plus de l'adaptation ?

Les comédiens ont tous lu le livre original – c'est toujours utile d'avoir autant d'informations possibles quand on doit créer un personnage. Le travail d'un acteur est de comprendre un personnage et ses motivations, et de les interpréter avec le plus de justesse possible – peu importe de quelle source est tiré le personnage – puis de rendre le tout clair pour un public.

Les répétitions ont-elles amené des modifications du texte ?
Oui, en effet. Quand les choses prennent une forme physique, on se rend compte que certaines lignes de dialogues ou chansons ne sont pas nécessaires alors que d'autres choses le sont, ou qu'il y a une meilleure manière d'exprimer telle idée ou de faire passer telle information. Le compositeur aussi, ayant écrit la plupart de la musique avant de commencer les répétitions, a ajouté et modifié du contenu.

Avez-vous eu des échanges avec Philip Pullman ?
Non, mais ses représentants nous ont beaucoup soutenu dans la création de notre propre nouvelle adaptation.

Utiliserez-vous de la musique en direct ou de la musique enregistrée ? Quel rôle donnez-vous à la musique dans votre pièce ?
Nous utilisons de la musique en direct – violoncelle et clavier. Puisque dans l'histoire une chanson est déterminante pour l'intrigue, la musique est très importante pour la pièce et détermine la forme de notre production. L'opéra-ballade et l'opéra Singspiel ont influencé toute l'adaptation avec à la fois du récitatif, des arias, des duos, de la chorale et des dialogues parlés.


CONCLUSION

Si vous deviez résumer le spectacle en une seule phrase pour inciter les gens à venir le voir, quelle serait-elle ?

C'est l'une des plus merveilleuses histoires de Pullman, racontée de façon théâtrale et magique avec une musique émouvante et enjouée.



CLOCKWORK

Visible Fictions et le Scottish Opera présentent
Philip Pullman’s Clockwork
En tournée en Écosse, 13 avril – 26 mai 2011

http://www.visiblefictions.co.uk
http://www.scottishopera.org.uk

Adaptation et mise en scène : Douglas Irvine
Compositeur : David Trouton
Décors et costumes : Kenny Miller
Artiste visuel : Tim Reid
Eclairagiste : Sergey Jakovsky
Acteurs : Paul Boyd, Denise Hoey, Neil Thomas
Violoncelliste : Greg Sinclair
Pianiste : Ross Brown

Représentations
Glasgow - 13 au 16 avril, Tron Theatre
East Kilbride - 19 avril, Village Theatre
Kilmarnock - 21 avril, Palace Theatre
Isle of Mull - 23 avril, Mull Theatre
Falkirk - 28 avril, Falkirk Town Hall
Edinburgh - 9 et 10 mai, Traverse Theatre
Stirling - 20 mai, Macrobert
Banchory - 26 mai Woodend Barn Arts Centre Centre


Tous nos remerciements vont à M. Douglas Irvine pour la gentillesse et la rapidité avec laquelle il nous a répondu.



Détails
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10 Avril 2011 - 21:54:10
Jopary
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