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D’un Oxford à l’autre - Balades dans Oxford :.
Vendredi 08 Mai 2009 - 17:27:31 par Haku - Détails - article lu 1870 fois -

D'un Oxford à l'Autre


D’un Oxford à l’autre - Balades dans Oxford






OXFORD. L’Oxford de Lyra. L’Oxford de Will. Si proches et si loin, mais qui se confondent si facilement en se promenant au détour de colleges centenaires, de tours crénelées, et de chapelles aux piques élancées vers le ciel ! S’il y a bien un endroit symbolique de la trilogie A la Croisée des Mondes, c’est cette cité. Aussi, quand il m’a fallu choisir dans laquelle des sept villes anglaises j’irais assister à la production du Birmingham REP adaptée de l’œuvre de Philip Pullman, Oxford a été un choix complètement évident et immédiat… Mais au-delà d’une pièce de théâtre, il y avait aussi une ville à (re)découvrir…

”Exeter Débarquant à Oxford le 1er mai en milieu de journée, il fait beau et la ville exhale déjà le tentant mystère de ses ruelles sinueuses. C’est donc comme mise en jambes que je commence par faire un petit tour des colleges, visitant Trinity d’abord, puis me risquant ensuite du côté de Jordan… ou plutôt Exeter College, puisque tel est le nom de cet établissement qui fut l’alma mater de Tolkien et Pullman. Le college en lui-même ne se visite pas à proprement dit, seul l’accès à la cour est autorisé, ainsi qu’à la chapelle. En y entrant, on y découvre, derrière la porte, un buste de l’auteur du Seigneur des Anneaux, tandis que dans le chœur, une jeune cantatrice répète son répertoire accompagnée d’un piano à queue… Après s’être bercé de cette jolie musique, retour à l’extérieur pour prendre quelques photos des mansardes du bâtiment – tiens, celle-ci est justement celle de la chambre d’antan de Philip Pullman…

”Bibliothèque En ressortant, je me contente de traverser la rue pour aller à la découverte de Jesus College. C’est dans ce dernier que se produit mon tout premier grand moment du week-end. J’y entre à quelques minutes de la fermeture au public… L’entrée est gratuite et je me promène avec l’appareil photo en main, dans la cour carrée, quand l’un des responsables de l’institution me propose de m’ouvrir une porte pour continuer la visite… ce que je m’empresse évidemment d’accepter ! C’est donc ainsi que je me retrouve d’abord dans le réfectoire (trois repas y sont servis chaque jour en plusieurs services) où les portraits des anciens principals s’alignent au mur, autour de celui de la fondatrice, Elizabeth I, en 1517. Lawrence d’Arabie est notamment reconnaissable.
Mon guide m’annonce alors qu’il va désormais me guider dans un endroit où théoriquement je ne devrais pas avoir accès ! Nous montons alors un escalier tout en discutant de l’établissement. Cinq cents élèves ; des cursus extrêmement variés (économie, physique, littérature, chimie…) en trois ou quatre ans ; un petit quart des élèves logés sur place, et le reste dans les dépendances du college, plus à l’extérieur de la ville.. Il y a pas mal d’élèves étrangers, dont nombre d’Europe de l’Est..
Il m’ouvre finalement le passage à la bibliothèque des universitaires, où s’alignent des rayonnages de livres anciens, aussi sombres que le bois de leurs étagères. Des centaines – des milliers – de livres anciens ! Et après une simple question (qu’est-ce que vous avez étudié ? ) et une simple petite réponse (physique)… je me vois bientôt devant une table, à tourner les pages d’une édition originale du Principia Mathematica d’Isaac Newton, daté de 1686… le tout en latin bien sûr. Je n’ose pas vraiment y toucher, sachant à quel point il est brutalement dommageable de tripoter des livres de cet âge avec des doigts sales en arrivant de l’extérieur. J’y vais donc délicatement, à découvrir des formules, des schémas, et plein de souvenirs de trigo et de cours de mathématiques du collège (Collège avec un accent, ce coup là, car tout le monde n’étudie pas à Oxford !) Après un détour par les arrière-cours du College, on passe devant la bibliothèque des étudiants, ouverte 24h par jour. Je fais remarquer en souriant que c’est pratique si on a des insomnies pour travailler, et en retour je suis gratifié d’une petite confidence : « plus d’un bébé a été conçu dans la bibliothèque. Il s’y passe beaucoup de choses »… Après cette révélation édifiante, retour à la case départ. Je remerciement grandement ce guide généreux, et me dirige vers les canaux…

Je retrouve des lieux déjà visités en 2007 : les abords du chantier naval au cœurs de la Bataille de Jericho dont nous vous avons tant parlé sont toujours à l’abandon, et à l’entrée du terrain, une affiche légale annonce l’enquête publique qui fut menée suite à l’appel (vain) du promoteur immobilier. Je continue à flâner pour découvrir plus loin Port Meadow, une immense prairie prise entre les canaux de la ville et la Tamise (ou l’Isis, allez savoir pourquoi cette rivière porte deux noms), un pré de pâturage (à en juger par ce qui est parsemé dans l’herbe…) également courtisé des joggers. A l’Ouest, sur la rive du fleuve, des barges et péniches accaparent les pontons. Je redescends finalement le long d’une petite île pour revenir vers Jericho et me restaurer à la Jericho Tavern (lecteurs du Papillon Tatoué, le nom ne vous sera pas inconnu ! ) avant de faire une session photographique de nuit dans le centre-ville…

”St ”Port ”Jericho ”Christ


”Le Le lendemain, l’une des premières étapes du jour s’opère du côté de Beaumont Street, qui accueille à la fois l’Ashmolean Museum (toujours fermé pour cause de travaux) et l’Oxford Playhouse, le théâtre où se joueront quelques heures plus tard les deux parties de la pièce de théâtre pour laquelle j’ai fait le déplacement. Cette même matinée est aussi l’occasion de rendre une visite de courtoisie indispensable au Banc (inutile de vous préciser lequel, je suppose). Le Jardin Botanique est toujours aussi sympathique, et le printemps le met grandement en couleur. Des fleurs, des bourgeons, des floraisons bigarrées à chaque allée. Un vrai plaisir ! C’est donc presque à regret que je découvre le banc assez découvert. Quid des bambous et des arbustes qui, il y a cinq ans de cela, en faisaient un petit cocon assez discret… ? C’est un poil dommage qu’il ait perdu ce cachet qui le rendait unique. A côté de cela, rançon de la gloire, le banc est désormais expressément désigné comme Banc de Will et Lyra sur les plans du jardin ! Après quelques minutes pour la forme assis sur ce symbole, je m’aventure dans les serres du Jardin Botanique et après un petit en-cas, l’heure est déjà venue de me rendre au théâtre pour découvrir l’adaptation de la trilogie de M. Pullman sur les planches (Je vous invite à vous rendre sur la page appropriée pour le compte-rendu de celle-ci)…

”Pitt ”Bus Avant de quitter la ville et ses colleges le dimanche 3 mai au matin, quelques derniers détours s’imposent au Nord de la ville : le parc de l’université d’abord, avec ses grandes étendues de verdure et ses guinguettes bretonnes vendant crêpes et galettes ( !) mais aussi le Pitts-River Museum, qui vient de rouvrir ses portes deux jours plus tôt après travaux. Au programme des nouveautés, principalement un balcon intérieur plus étendu permettant l’accueil de groupes pour des séances pédagogiques. Mis à part cela, c’est toujours cette même ambiance étrange et feutrée dans la pénombre, ou les crânes trépanés apparaissent au détour d’une vitrine et où les pièces ethnologiques côtoient les jouets faits à partir de boîtes de conserves recyclées. Et le musée d’histoire naturelle adjacent qu’on traverse pour le rejoindre est pour sa part toujours aussi majestueux, avec son assise de pierre soutenant une verrière fine et aérienne protégeant les collections de squelettes et diverses activités ludiques.

Le temps d’une dernière bonne balade visant à se perdre volontairement dans les ruelles du centre et après avoir croisé un étrange bus, l’heure du départ sonnait. Remettant donc à mon prochain passage à Oxford la perspective excitante d’une visite de la Bodleian Library, je quittais la ville en constater que cette prochaine fois risquait d’avoir du mal à égaler celle qui vient de s’achever…


Autour de la pièce.
Terminons par ce qui intéressera le plus de monde ici – ce qui a directement à voir avec la trilogie. Au-delà même de la pièce, quelques heureux évènements se sont ajoutés au programme de ce voyage : si mon exemplaire du texte de la pièce a été dédicacé par vingt-sept artistes, qu’il s’agisse de Nicholas Wright (dont je n’avais pas même soupçonné la présence en ces lieux) ou de l’ensemble des acteurs de la pièce, ce fut également l’occasion de croiser soudainement le père de la trilogie !

Pour tout vous dire, Cittàgazze avait tenté d’obtenir une interview de M. Pullman, mais l’auteur n’avait pu accepter, étant débordé de demandes ces derniers temps. Néanmoins, c’était justement ce samedi soir là qu’il avait choisi de venir assister à la pièce, trois jours après y avoir fait une apparition sur scène. C’est ainsi qu’en se retournant devant l’Oxford Playhouse on se trouve, pris au dépourvu, nez à nez avec l’auteur qui signe des autographes à des jeunes un peu plus réactifs que votre dévoué reporter. Mais ayant eu le bon sens de me munir de mon exemplaire de Once Upon a Time in the North, justement dans l’éventualité d’une telle rencontre, c’est une nouvelle signature qui m’a été offerte ! Et une représentation plus tard, ce sont une petite photo de M. Pullman accompagné d’Amy McAllister (Lyra sur les planches) et quelques mots rapidement échangés avec Thomas Aldridge (Roger) qui viendront compléter la musette bien remplie de ce séjour. Il ne restera alors qu’à s’approvisionner en affiches et marque-pages de la pièce pour partager ces joyeux moments avec les membres de Cittàgazze. Le temps d’une demi-journée, le lecteur d’A la Croisée des Mondes que je suis aura passé plus d’une fenêtre et visité de bien jolis mondes !

”Philip
Philip Pullman et Amy McAllister, peu de temps après la fin de la représentation, le 2 mai 2009 à Oxford





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Vendredi 08 Mai 2009 - 17:27:31
Haku
Source : Cittagazze.com
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