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Interview de Phili Pullman (Scotland on Sunday) :.
26 Avril 2009 - 13:19:23 par Haku - Détails - article lu 1718 fois -

Interview de Philip Pullman
26 Avril 2009
Par Mark Fisher

Vous est-il difficile de différencier vos Hobbits et vos daemons ? Pouvez-vous différencier Gitans et Orcs ? Quelle facilité avez-vous à distinguer un Chevalier Servant de l’Anneau d’un monstre des falaises ? Si vous ne savez pas, mieux vaut ne pas le préciser à Philip Pullman. L’auteur des Royaumes du Nord, La Tour des Anges et du Miroir d’Ambre (communément connus sous le nom d’A la Croisée des Mondes) n’a aucun doute que sa trilogie appartient à une différente classe que celle de son collègue de fantasy JRR Tolkien. Les deux œuvres appartiennent au même genre, mais ne sont pas pareilles.

"Je n’aime pas Le Seigneur des Anneaux. C’est profondément conservateur. C’est nostalgique de l’Angleterre puritaine d’une façon que je n’ai jamais appréciée" explique Pullman.

Il vaut le coup de s’en rappeler lorsque le Birmingham Rep jouera au Edinburgh Festival Theatre avec sa gigantesque adaptation des deux premiers romans d’A la Croisée des Mondes (sic).

Oui, l’histoire de Lyra Belacqua et de son voyage dans des univers parallèles est œuvre d’une rare imagination – vivante avec de fantastiques inventions à l’image de l’aléthiomètre diseur de vérité, les mystérieuses particules connues sous le terme de Poussière et les daemons à apparence animale qui sont invisiblement liés à tout être – mais c’est également ancrée dans le monde réel.

Nous sommes assis devant l’âtre de la cheminée de Pierre du cottage de Pullman dans un village proche d’Oxford. Sur le bord de la fenêtre se trouve une maquette d’un ours bondissant, un cadeau du studio artistique de La Boussole d’Or, le film adapté en 2007 à partir des Royaumes du Nord. Cela fait presque 15 ans que le livre a remporté la Carnegie Medal, mais l’homme de 62 ans parle toujours avec animation de sa trilogie, comme s’il été aussi étonné que nous autres par l’univers qu’il a créé.

"Quand je réfléchissais à écrire cette histoire de fantasy, je me suis dit, que si je ne trouvais pas un moyen de le connecter à nos vies, si je ne trouvais pas une façon de dire quelque chose sur ce qu’il signifie d’être un humain, alors je perdrais sept années de ma vie sur une œuvre frivole."

Il a trouvé la solution dans le poème épique Le Paradis Perdu, de John Milton, narrant la tentation d’Adam et Eve et de la Chute de l’homme. Bien que Pullman, athée de toujours, allait créer une allégorie en trios volumes sur la fausseté de la religion, il avait vu dans ce classique Chrétien du XVIIe siècle une empreinte de ce qu’il pouvait parvenir à faire dans A la Croisée des Mondes.

"J’ai réalisé que ce que Milton faisait dans Le Paradis Perdu, c’était écrire de la fantasy – il y a des gens avec des ailes, et des donjons en flammes – mais il est surtout lié à la vie réelle. Milton faisait quelque chose de profond et d’important avec de la fantasy, et j’ai donc pensé que cela devait être possible. C’est pourquoi il y a un arrière-plan politique et religieux dans A la Croisée des Mondes – pas tant en arrière, d’ailleurs – car j’ai réalisé que je pouvait utiliser la fantasy pour dire quelque chose au sujet de ce que signifiait être un être humain."

Le succès du Seigneur des Anneaux et de la franchise Harry Potter – et dans une échelle plus restreinte, de La Boussole d’Or, avec Nicole Kidman et Daniel Craig – suggère qu’il y a un large public avec de l’appétit pour cette évasion pure. Pullman ne critique pas les livres de JK Rowling ("Quand les gens lisent Harry Potter ils aiment de façon présumée s’évader dans la fantasy dans un pensionnat anglais où se déroulent des choses magiques. Je ne veux pas déprécier Harry Potter"), mais il n’a pas de temps à perdre sur Tolkien. "Quand ils lisent Tolkien, ils cherchent à se réfugier dans le puritanisme anglais, dans l’idée que les Hobbits – nous – sont menacés par de mauvaises personnes vivant ailleurs, mais nous sommes bien braves et nous allons nous battre. C’est une vision à la Churchill de la bataille sur les plages."

Mais A la Croisée des Mondes joue-t-il sur le même désir d’évasion? "Ce serait de l’évasion si vous le prenez uniquement pour passer du bon temps. Si vous le prenez et que vous trouvez quelque chose de terriblement horrible, que vous avez quelque chose de terrible à faire, que c’est dangereux et terrifiant, alors peut-être que la véritable évasion se situe dans le roman réaliste qui raconte ce qu’est être un libraire à Londres et avoir une relation adultère."

Pourquoi exactement devrait-il se retrouver noyé à raconter des histoires sur des ados est un sujet qu’il est de façon peu caractéristique réticent à explorer. "Ce sont des histories qui me viennent" est la seule chose qu’il est préparé à dire. Pour ce qui est de sa propre adolescence, il a été marqué par les habituelles "difficulté, frustration, malheur et confusion", mais surtout, il semblerait qu’elle ait été caractérisée par un bourgeonnement créatif intense.

"Je me suis vraiment intéressé à la peinture et aux arts visuels" explique Pullman, né à Norwich en 1946 et qui a vécu au Zimbabwe et en Australie avant de passer son adolescence près de Harlech sur la côte du Nord du Pays de Galles. "J’avais un livre sur l’histoire de l’art que j’ai beaucoup parcouru, et j’ai fait un tas de dessins, je me souviens toujours de ce sentiment de découvrir un monde qui s’ouvre devant moi. Il y avait une part de moi qui répondait aux arts comme un gong qui vient d’être frappé. Il y avait tout un monde d’excitation artistique. La Philosophie! Des gens qui se posent des questions sur l’existence d’un Dieu. Qu’est-ce que la vie? C’était extraordinairement excitant."

Bien qu’il gravite instinctivement à écrire à propos de cette période de notre vie, il ne projette pas le sentiment du développement stoppé que l’on trouve chez des auteurs tells que JM Barrie, Kenneth Grahame et AA Milne. Cela est délibéré. Quand il a écrit A la Croisée des Mondes, il était déterminé à résister à la tradition romantique de l’enfance mise en œuvre par ces hommes.

"Le malheur de tout ça est qu’ils étaient des auteurs très doués, et ils ont laissé une marque sur la nostalgie et fantaisie de l’enfance – et il y a quelque chose de plutôt maladif et pas très sain là-dedans. Pour une certaine classe d’auteurs masculins de la fin de la période victorienne, dans les années 1920, il y avait une volonté malsaine de retourner à la petite enfance. Je déteste cela. L’une de mes intentions consciente en écrivant A la Croisée des Mondes était de faire une histoire sur les enfants qui ne serait pas dans le bassement sentimental, une histoire qui montrerait ce que les enfants veulent vraiment, ce qui n’est pas revenir en arrière mais aller de l’avant – les enfants veulent grandir."

Désormais, le Birmingham Rep adapte deux livres sur les planches (sic) – se basant sur l’adaptation initialement montée au National Theatre en 2003 – Pullman est véritablement intéressé de voir comment les choses rendent. Il n’est pas intransigeant sur la façon dont d’autres artistes reprennent son œuvre dès lors que l’histoire est respectée. "J’ai toujours pensé qu’il était hautement stupide de vendre les droits d’adaptation et d’aller ensuite maugréer sur la façon dont ils le font. Si vous écrivez une histoire suffisamment robuste elle supportera une adaptation. La seule chose sur laquelle je suis protectionniste avec zèle, c’est l’intégrité de l’histoire. Il y a eu un moment dans les premiers stades des discussions où quelqu’un s’est levé au studio et a dit : 'transformons Lyra en garçon'. Ce genre de choses, vous le protégez avec zèle."

His Dark Materials, Festival Theatre, Edimbourg, du 21 au 24 mai www.festivaltheatre.org.uk

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26 Avril 2009 - 13:19:23
Haku
Source : Scotand on Sunday
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