Et dans ce nouvel univers évolue une pléiade de personnages.
A commencer par Lyra, l’héroïne, qui impose sa présence tout au long du film.
Dakota Blue Richards, découverte parmi 10.000 autres jeunes filles, avait déjà
pour elle le caractère bien trempé de Lyra. Elle a du néanmoins fournir un jeu
irréprochable, étant la star du film. Défi qu’elle remporte haut la main. Dakota ne joue
pas Lyra, elle l’est.
L’autre star du film n’est autre que Nicole Kidman, qui
incarne Mrs Coulter. Aux premières images vues ces derniers mois, je craignais
de voir plus l’actrice que le personnage. Il s’avère en fait que l’actrice
australienne s’est glissée à la perfection dans la peau de son rôle, éclipsant
tous mes à priori. Elle a su saisir chaque subtilits et nuance de son
personnage et passer en un clin d’œil de la gentillesse à la cruauté.
Tandis qu’à notre grand regret Eva Green est peu présente
dans le film, beaucoup d’importance a été donnée aux rôles d’arrière-plan tels
que les domestiques. Ils sont toujours là, présents, réagissant à la scène,
apportant encore plus de vie aux images. Parfois, on pourrait presque se croire
témoins directs de l’action.
L’action justement qui est à l’origine d’une déception. Peu
de temps avant Cannes, Daniel Craig était parti tourner quelques nouvelles séquences
en Suisse. Cette scène (en partie déjà vue sur le net) a le malheur de couper
le rythme du film en n’apportant rien à l’histoire. On a réellement le
sentiment qu’il fallait donner une scène d’action au James Bond en titre.
Autres personnages essentiels à l’histoire, les Ours sont
très réalistes. Et ils ont cette touche supplémentaire qui les rend humains.
Tout passe par les yeux. Ceux de Iorek reflètent bien une certaine tristesse et
sagesse là où ceux de Ragnar (anciennement Iofur) expriment l’agressivité.
Chris Weitz n’a pas eu peur de faire figurer des scènes de violence dans son
film. Le combat final des deux ours est très brutal, allant jusqu’à faire voler
la mâchoire du vaincu.