Sam Elliott incarne un aéronaute texan très réussi (son
ballon un peu surprenant mais on s’y fait), avec ses allures de faux nonchalant
et d’ami dévoué mais à la gâchette plutôt facile, il correspond tout à fait au Lee
Scoresby que je m’étais imaginé.
Serafina est très…éphémère, dans tous les sens du terme.
Elle est peu présente, sans son daemon, mais ses apparitions marquent. Son
arrivée avec les autres sorcières sur les lieux de la bataille finale est une
scène mémorable, tout comme celle fracassante de Iorek.
A propos des Ours, j’ai admiré le rendu de leur regard, de
leur expression. Particulièrement pour le cas de Iorek, qui a un regard vraiment
expressif, empli de mélancolie et de sagesse, ce qui accentue sa crédibilité.
Si sa première apparition en tant qu’ours blanc parlant a eu tendance à en
faire sourire quelques-uns, ceci s’estompe très rapidement tant le personnage
est rendu imposant, dangereux mais attachant.
Le combat contre Ragnar, déplacé avant Bolvangar, est
vraiment un moment d’anthologie, peut-être un peu court, mais dont le final est
à donner des frissons.
Abordons un autre point remarquable : la musique de
Desplat, soutenant merveilleusement le film. Parfois sachant se faire discrète,
présente en tant que simple accompagnement pour donner une couleur, parfois
véritable apport aux images, elle reste la plupart du temps traditionnelle dans
la lignée de la musique propre aux films de fantasy, mais sait aussi changer de
registre et varier, pour la rendre au final assez éclectique.
Du point de vu visuel, c’est superbe. Tous les aspects sont esthétiquement
soignés, couleurs, formes, décors, paysages… Le monde de Lyra a une esthétique
et une architecture tout à fait originales, créant un univers parallèle des
plus novateurs et réussis.