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La critique : La Boussole d’Or :.
25 Novembre 2007 - 22:01:02 par Haku - Détails - article lu 1538 fois -

La critique : La Boussole d’Or





La Boussole d’Or est un film très plaisant. Chris Weitz a promis cela avant tout et il a réussi les deux heures de divertissement qu’il recherchait. Le film est fun (‘guilleret’ vient à l’esprit comme terme le plus approprié) et réjouira sûrement autant les enfants que les adultes. Bonne nouvelle, il ne vise pas le jeune public, et va certainement donner en chemin quelques frayeurs non négligeable aux enfants. PG-13 et 12A semblaient assez sévères avant de voir le film, mais cela n’oublie pas les coups et les morts violentes au combat.



Le film s’ouvre avec une narration de Serafina Pekkala (Eva Green) expliquant le concept des univers parallèles. Galaxies et Poussière devant la caméra et c’est un grand concept d’introduction. Il est satisfaisant de voir que le thème de la Poussière n’est éludé – Serafina en explique l’importance et il est clair que la Poussière est partie intégrante de l’histoire.



La caméra se focalise alors sur ce qui semble être notre Oxford, avant de passer au travers d’une fenêtre dans le monde de Lyra. Cet extrait a été vu brièvement dans les bandes-annonces et une ouverture de cette sorte avait été envisagée un temps durant. Dans l’état des choses, l’ouverture place le public (dont la plupart n’était pas familier de l’univers des livres) dans le contexte général, introduisant le concept des mondes parallèles. Les colorations dorées de l’Oxford de Lyra – constants tout au long du début du film – sont ôtées non sans une petite touche de magie cinématographique.



Les fans du livre devraient être ravis de voir des scènes de l’oeuvre reproduites sans difficulté à l’écran. Le premier segment du film (la section “Oxford” du livre) est le meilleur du film. Lyra et Roger (Ben Walker) ont une alchimie très sympathique à l’écran. Les amusements de Roger avec la plus sauvage Lyra est bien joué, et les lecteurs seront heureux d’apprendre que les aspects moins glorieux de Lyra – cracher sur les érudits – n’ont pas été oubliés. Sa relation assez rude à Lord Asriel est vraiment charmante, elle et Daniel Craig ont une bonne cohésion.



Dakota Blue Richards donne une performance très, très accomplie dans la peau de Lyra. Son interaction avec le reste du casting est réellement convaincante et ses réactions faciales très convaincantes pour une jeune actrice. Elle grimace de façon appropriée pendant le combat des ours, sourit joyeusement aux bons moments et de façon générale incarne l’esprit de Lyra avec un certain aplomb. La manière dont Dakota joue les (fréquentes) scènes où elle abuse de quelqu’un – l’aspect le plus adorable de Lyra – sont simplement brillantes. Elle réussit à vous faire comprendre rien qu’à son visage les pensées de Lyra et accélère son flot de paroles au bon moment, quand une idée odieuse lui vient à l’esprit. Dakota est la meilleure chose du film et les directrices de casting doivent être félicitées pour l’avoir remarquée au milieu des 10.000 enfants qui ont auditionné. C’est une actrice convaincante, fun, souriante qui dans son rôle de Lyra élève grandement le niveau du film et vous mettra définitivement le sourire aux lèvres durant certaines scènes.



Le dialecte assez cru de Lyra – dénoncé dans une autre critique – n’est nullement pas un problème. Si Dakota a naturellement un accent assez prononcé, les tournures de phrases de Lyra ne sont jamais déplacées.



La gestion des daemons tout au long du film est exceptionnellement bien gérée. Il aurait été bien plus simple de les oublier à certaines moment – même Philip Pullman l’a fait pendant de longs passages de La Tour des Anges – mes les daemons des personnages sont tout le temps vivants, interagissant entre eux et avec leur environnement de façon réaliste. Par exemple, quand Roger retrouve Lyra à Bolvangar, Pantalaimon et Salcilia viennent se blottir l’un sur l’autre; alors que plus tôt, le singe doré vient malmener sous la table, anticipant la prochaine brouille de Lyra avec Mrs Coulter. Le spectateur attentif notera ceci pendant de nombreux moments du film. L’animation des daemons est superbement faite et contourne les ratés de certains autres films essayant de reproduire les mouvements d’animaux. Leur façon de parler – qui aurait pu être un pari risqué – est également bien prise en main.



Avec aussi peu à voir de Daniel Craig (il est en fait désormais réduit à “Et Daniel Craig” au générique), c’est Sam Elliot qui dans le casting des adultes domine réellement les débats. Il a de nombreuses fois joué les cowboys dans le passé et il délivre une interprétation très travaillée de Lee Scoresby – parfait dans toutes ses apparitions et avec une présence énorme à l’écran. Sa relation paternelle avec Lyra est bien rendue et les scènes où ils apparaissent tous les deux sont à mettre parmi les meilleures du film. Dans le monde de Lyra, Lee l’Américain est quelqu’un de presque anormal, mais dans le film il propose une solide attache au milieu de la fantasy englobant le reste du film. Une grande part de l’humour du film – et ça marche – vient de ses remarques laconiques au beau milieu des ours en armure et des sorcières volantes.



Nicole Kidman est fascinante à regarder. Sa robe dorée qui ne rendait pas très bien sur les photos est superbe et Kidman est une Mrs Coulter suffisamment glamour. Ce sont les yeux de Kidman qui impressionnent le plus – un échange glacial entre Coulter et le Maître de Jordan College réside entièrement dans leurs regards et ce n’est pas difficile d’imaginer Kidman conduisant les enfants à leur mort. Dans une autre scène, elle rejette ces morts du plat de la main.



Le doublage de Ian McKellenpour Iorek Byrnison a déjà essuyé son lot de critiques. L’acteur vétéran a remplacé très tardivement le Iorek original dans la production du film, Nonso Anozie. Chris Weitz s’est oralement opposé à cette décision – prise par le studio – et les premiers extraits avec la voix de McKellen pour Iorek n’avaient pas reçu d’acclamations. Nous n’avions entendu qu’une réplique de Anozie en Iorek, mais dans le film McKellen réussi à nous convaincre en Iorek – un jeune et puissant ours. La voix de McKellen a été retouché de façon non négligeable en post-production et ceci produit des merveilles. L’acteur ressort parfois encore un peu trop théâtral dans ses répliques, mais après un petit temps d’adaptation, le spectateur devrait trouver que la voix de McKellen commence à convenir à Iorek et la distraction d’entendre la voix d’un acteur si familier sortir de la bouche d’un ours devrait s’estomper. McKellen a bien évidemment une puissante voix et l’accentuation des basses ont permis en post-production de maintenir à Iorek une formidable présence à l’écran.



Le film réussit bien les petites choses décrites ici de façon excessivement bonnes, mais malheureusement, il pèche quand il s’agit de maintenir une cohérence au tout. Il n’y a pas le temps de respirer entre les scènes – il n’y a pas assez de temps de repos entre les bouillonnants évènements. Mise à part la section d’introduction à Oxford, à la forme plus lente, la trame va constamment de l’avant, et à de nombreuses reprises, elle est ponctuée par des personnages sachant (ou devinant) les choses de façon très extrêmement rapides. La rapidité du film est illustrée de façon la plus éclatante après le combat d’ours. Iorek bat Ragnar, s’auto-proclame roi, et se tourne vers Lyra pour lui dire"et maintenant je vais t’emmener à Bolvangar.” Et ils sont partis.



De façon assez ironique, en réponse à ceux qui se plaignait de l’évincement de Sir Tom Stoppard en tant que scénariste, l’excellent script de Weitz s’avère en fait bien meilleur que son talent de réalisateur. Les scènes individuellement sont très bonnes, mais le film court un peu trop vite et certaines menaces restent en suspens. La Poussière, après son grand discours au début, et après les discussions de Lyra avec Lord Asriel et Mrs Coulter, disparaît essentiellement de l’histoire. Pour être honnête, c’est également le cas dans le livre dans une certaine mesure, mais une approche plus cohérente aurait été meilleure. Pour le spectateur qui n’a pas lu les livres, trop souvent ils seront perdus quant à savoir ce qui préoccupe chacun des personnages du film. Si avoir un fan du livre - Chris Weitz – en poste est de indéniablement bon, il égare trop souvent un public surpris avec autant fait qui pour eux son nouveaux.



Le Magisterium du film, hélas, est un méchant de cartoon, sans indication de philosophie directrice derrière sa domination de la Britannie (et de l’Europe). La suppression de ses motivations religieuses rend cette institution incroyablement fade, et à la puissance de domination basée sur aucune raison apparente. Derek Jacobi et Simon McBurney proposent des prestations assez glaçantes, comme on pouvait s’y attendre de la part d’acteurs aussi expérimentés. McBurney est particulièrement bon dans la peau de Fra Pavel, le mielleux agent du Magisterium qui, contrairement au livre où c’est le Maître qui le fait, essaie d’empoisonner Lord Asriel. Ses échanges avec Asriel dans la scène du Salon suite à cela est prenante à suivre et offre de hauts sommets dont le film devrait plus regorger.



Beaucoup de dédain a déjà été accordé aux designers du film qui ont pris l’étrange décision de représenter le ‘courant ambarique’ – dans le livre rien de plus qu’un autre nom pour l’électricité – comme une merveille technologique chantante et dansante qui rend le monde de Lyra plus digne de science-fiction que d’un univers steampunk Victorien. Ceci dit, ça marche. L’intrusion de zeppelins vrombissant au dessus de Jordan College présente de façon acceptable le pouvoir du Magisterium alors que les décors très cliniques de Bolvangar bénéficient visuellement d’une électricité très crues et de bureaux en blocs. D’autres aspects sont moins convaincants – Mrs Coulter a des photographies qui bougent, à la Harry Potter, et celles-ci tout comme d’autres objets détonnent trop dans le spectre de la magie – ils ne sont pas crédibles. De façon globale, l’univers steampunk victorien du a été vu assez souvent dans les films, et c’est bon d’avoir quelque chose de différent pour une fois.



La bande son d’Alexandre Desplat est vraiment très bonne. Les thèmes des Gitans et de la Poussière font leur apparition aux moments appropriés, notamment avec le thème de la Poussière renvoyant à des choses plus grandes et mystérieuses. C’est un vrai regret que ces choses ne soient pas exprimées dans le film. Nous aurons une critique complète de la bande-son en temps et en heure.



La Boussole d’Or a ce qu’il faut pour être un succès. Ce n’est pas Le Seigneur des Anneaux, mais ce n’est pas non plus Eragon. Les fans des livres aimeront la visualisation de nombreuses scènes des livres – plus spécialement celles d’Oxford – mais l’atmosphère des livres n’est cependant pas entièrement là. Trop souvent ce sont des évènements se succédant et c’est dommage qu’il n’y ait pas quelques scènes plus calmes qui auraient pu rendre le film bien meilleur. Dans l’état des choses, le film atteint les deux heures cependant, si bien qu’il est difficile de dire d’où vient cette précipitation. Il est difficile d’en dire plus du rôle de Weitz dans tout ceci, car il est clair que cela a été un sujet où a interféré New Line. La décision de couper les trois derniers chapitres n’aura pas été une décision qu’il aura prise de lui-même, et le producteur exécutif de New Line Bob Shaye est connu pour les changements de dernière minute après les projections-test de films. Ôter les trois derniers chapitres porte sérieusement préjudice à la structure du film.




Détails
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25 Novembre 2007 - 22:01:02
Haku
Source : BridgeToTheStars.net
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