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Critique de théâtre : Clockwork :.
17 Avril 2011 - 00:16:57 par Jopary - Détails - article lu 797 fois -

Critique de théâtre : Clockwork

Joyce McMillan
The Scotsman, 16 avril 2011.


L'idée que l'histoire est en partie sur le fait de raconter des histoire est, en soi-même, devenu courant dans le théâtre pour enfant. Mais, juste quand vous pensiez avoir vu tout ce que ce genre a à offrir, vient un conte sophistiqué et magnifique comme l'est La Mécanique du Diable de Philip Pullman, adapté ici en un opéra de 70 minutes, pour un public de plus de sept ans.

Situé dans la petite ville médiévale de Glockenheim, Clockwork (titre anglais de l'œuvre) se déroule principalement dans une taverne, où les gens du coin se retrouvent pour réciter des contes. Un conte se déroule pendant qu'ils parlent : Karl, l'apprenti horloger, a subi une crise créative pendant la confection d'un personnage mécanique pour l'horloge de la ville.

Pendant ce temps, Fritz le conteur est en train de raconter un conte macabre inachevé sur la famille royale, ainsi qu'un autre conte en rapport, sur la naissance du prince quelques années auparavant. Toutes ces histoires parlent du dépassement de soi, et de comment les choses vont mal quand on essaie de remplacer le corps et l'esprit par d'ingénieuses machines. Les histoires honorent l'humanité, réfléchissent sur la créativité, sur l'amour, et sur la responsabilité qu'à l'artiste d'aller au bout de son œuvre.

L'adaptation de Douglas Irvine est efficace et superbe, bien que parfois un peu trop complexe en terme de détails visuels, puisqu'elle jongle avec des décors et des marionnettes énormes, et de fortes images-gravures. La musique, cependant, n'est jamais moins que divertissante, jouée par un sympathique trio dont deux musiciens sur scène. Si les sections les plus ordinaires de la musique ne parviennent pas à atteindre le pouvoir envoûtant de la chanson de l'enfant perdu qui évoque le petit Prince, elle reste une forte et belle histoire, sur la responsabilité que l'on prend quand on se lance dans la création de quelque chose, et du mal qui envahit l'espace que nous laissons si nous abandonnons notre tâche.

Détails
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17 Avril 2011 - 00:16:57
Jopary
Source : The Scotsman
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